Mais d'où sortent-ils donc, ces lascars ? Des bonnes tronches de boys band, n'est-ce pas ?
A l'écoute de leur unique opus, on pourrait croire sans mal qu'Ils ont hiberné, emprisonné dans la glace, pendant plus de trente ans.
Car « Rufus Huff » peut surprendre en distillant, sans complexe, un pur Hard-Blues millésimé 69-74. Et bien que d'après le livret, certains titres auraient été directement inspiré, musicalement, par des groupes comme Trapeze (clic), Montrose (clic), Band of Gypsies, Mother Finest ou Led Zeppelin, ce qui n'est guère probant, leur musique serait plutôt un héritage des Stray-Dog (clic), Incredible Hog, Cactus (clic), Billy Thorpe & the Aztecs (en Live), Mountain (clic), Hackensack, Blue Cheer, Granicus, Samuel Prody, et des deux premiers opus de ZZ-Top. Du lourd, du gras, du pas finaud pour un sou, mais foutrement efficace.
A l'écoute de leur unique opus, on pourrait croire sans mal qu'Ils ont hiberné, emprisonné dans la glace, pendant plus de trente ans.
Car « Rufus Huff » peut surprendre en distillant, sans complexe, un pur Hard-Blues millésimé 69-74. Et bien que d'après le livret, certains titres auraient été directement inspiré, musicalement, par des groupes comme Trapeze (clic), Montrose (clic), Band of Gypsies, Mother Finest ou Led Zeppelin, ce qui n'est guère probant, leur musique serait plutôt un héritage des Stray-Dog (clic), Incredible Hog, Cactus (clic), Billy Thorpe & the Aztecs (en Live), Mountain (clic), Hackensack, Blue Cheer, Granicus, Samuel Prody, et des deux premiers opus de ZZ-Top. Du lourd, du gras, du pas finaud pour un sou, mais foutrement efficace.
Alors si les groupes mentionnés ci-dessus vous donnent de l'urticaire, si pour vous la limite écoutable en matière de gros Rock s'arrête à Bryan Adams, ou, pour les plus intrépides... One Direction (?)... non plutôt Bon Jovi, inutile de continuer. Passez votre chemin.
Pratiquement de parfaits inconnus. Pourtant ils ont tout de même cumulé une carrière honorable à travers différents groupes obscurs, mais qui n'a guère dépassée les frontières des Etats-Unis. Avec peut-être une exception pour le guitariste, Greg Martin (sorte de Robert Duvall en nettement plus velu, avec barbe et longs cheveux en bonus) qui a joué avec les Kentucky Headhunters (1), Jimmy Hall (ex-Wet-Willie) et the Mighty Jeremiahs (2).
C'est gras, épais, brut de décoffrage, direct, cru, se brûlant parfois en s'approchant de trop de la ligne incandescente d'un Rock pré-Stoner (genre Buffalo), primaire, aride, sans aucune concession. C'est joué Live. D'ailleurs, il n'y a que rarement une guitare rythmique lors des soli.
Pas de chichi, chez Rufus Huff, on branche les amplis et on envoi la sauce (du stack Marshall vintage, potentiomètre sur 10, annonce clairement Martin). Ça sent la LesPaul vintage qui crache ses tripes. Pas d'effets de guitare non plus, autre qu'une grosse saturation genre Big Muff, une Wah-wah pour les titres funky, et occasionnellement, une slide épaisse et baveuse. On pense parfois à "Pearly Gates", la préférée du Reverend Willie G (Amen), avec un p'tit quelque chose de Warren Haynes, et, pour les parties de slide, de Steve Johnson.
Jarrod Eunglund, le chanteur, évoque assez Billy Thorpe, ou encore un Rusty Day avec plus de coffre et en moins éraillé ; un chant plus énergique que technique, qui peut manquer de nuances en privilégiant une certaine puissance, avec de temps à autre quelques intonations à la Dusty Hill.
La section rythmique, bien soudée, provient de Supafuzz (du lourd, entre Stoner, Heavy-rock, Nü-Metal et Punk-rock), soit Chris Hardesty aux fûts et Dean Smith à la basse. Musicalement, cela tient bien plus du Power-trio, qu'autre chose.
Mais, paradoxalement, les pièces les plus intéressantes, seraient celles se démarquant le plus de l'archétype d'un Hard-blues 70's, à savoir :
- « El Lago », un Funk-rock particulièrement plombé avec une échappée de Greg Martin où il se mut en Jimi Hendrix empâté. Le groupe revendique d'ailleurs, pour cette pièce, l'inspiration du Band of Gypsies, en plus de celle de Trapeze.
- « The Botom », un Heavy-Funk-rock natif de Detroit, avec une basse groovant tel Mc Cartney un une gratte copulant avec une wah-wah. Une composition en hommage à Glenn Hughes et Trapeze.
- les deux reprises, classiques du Chicago Blues, « Good Morning little School girl » et « I ain't Superstitious » ; la première marche plutôt sur les plates-bandes d'un jeune ZZ-Top en mode Boogie, tandis que la seconde frappe sans retenue à la porte de Cactus. Ce que ne cache pas vraiment le collectif car on peut lire dans les notes que Martin utilise une pédale Scrambler d'Ampeg : un effet rare utilisé par Jim McCarty.
- « Gotta have her name », un Bad Company sous amphétamines, avec un petit quelque chose de Paul Kossof (en légèrement plus saturé).
- "Shirley's", un slow-Blues âpre, sans couenne dans le style du premier ZZ, toutefois en plus rigide et moins lumineux.
On peut regretter quelques chorus un peu long, notamment avec quelques passages où le groupe opère comme un jam-band.
Naturellement, le son et la production sont actuels, ce qui les rapprochent ainsi du son de Gov't Mule du premier album, ainsi que de celui de Steve Johnson pour le jeu en slide.
Que tous ceux qui ne jure que par un Rock pointu, ouvragé, technique, et embelli d'arrangements divers, ainsi que ceux qui pensent que le Rock (intéressant) a débuté dans les 80's (et même plus tard) évitent à tout prix ce disque. Par contre, que les nostalgiques, ou les amateurs, de la musique des 70's, aillent poser une oreille attentive.
(1 ) Kentucky Headhunters : groupe de Country / Country Rock avec lequel il gagna un grammy
(2) The Mighty Jeremiahs : là aussi, un seul disque à ce jour. Avec Jimmy Hall. Un très bon opus.
N.B : Bizarrement, ce "Rufus Huff" passe bien mieux sur une grosse chaîne qui envoie le son. L'écoute en bagnole s'avère pénalisante - ou sinon il faut envoyer les watts -, et sur des p'tits trucs n'en parlons pas.
Pratiquement de parfaits inconnus. Pourtant ils ont tout de même cumulé une carrière honorable à travers différents groupes obscurs, mais qui n'a guère dépassée les frontières des Etats-Unis. Avec peut-être une exception pour le guitariste, Greg Martin (sorte de Robert Duvall en nettement plus velu, avec barbe et longs cheveux en bonus) qui a joué avec les Kentucky Headhunters (1), Jimmy Hall (ex-Wet-Willie) et the Mighty Jeremiahs (2).
C'est gras, épais, brut de décoffrage, direct, cru, se brûlant parfois en s'approchant de trop de la ligne incandescente d'un Rock pré-Stoner (genre Buffalo), primaire, aride, sans aucune concession. C'est joué Live. D'ailleurs, il n'y a que rarement une guitare rythmique lors des soli.
Pas de chichi, chez Rufus Huff, on branche les amplis et on envoi la sauce (du stack Marshall vintage, potentiomètre sur 10, annonce clairement Martin). Ça sent la LesPaul vintage qui crache ses tripes. Pas d'effets de guitare non plus, autre qu'une grosse saturation genre Big Muff, une Wah-wah pour les titres funky, et occasionnellement, une slide épaisse et baveuse. On pense parfois à "Pearly Gates", la préférée du Reverend Willie G (Amen), avec un p'tit quelque chose de Warren Haynes, et, pour les parties de slide, de Steve Johnson.
Jarrod Eunglund, le chanteur, évoque assez Billy Thorpe, ou encore un Rusty Day avec plus de coffre et en moins éraillé ; un chant plus énergique que technique, qui peut manquer de nuances en privilégiant une certaine puissance, avec de temps à autre quelques intonations à la Dusty Hill.
La section rythmique, bien soudée, provient de Supafuzz (du lourd, entre Stoner, Heavy-rock, Nü-Metal et Punk-rock), soit Chris Hardesty aux fûts et Dean Smith à la basse. Musicalement, cela tient bien plus du Power-trio, qu'autre chose.
de G à D : Hardesty, Smith, Martin et England. |
Mais, paradoxalement, les pièces les plus intéressantes, seraient celles se démarquant le plus de l'archétype d'un Hard-blues 70's, à savoir :
- « El Lago », un Funk-rock particulièrement plombé avec une échappée de Greg Martin où il se mut en Jimi Hendrix empâté. Le groupe revendique d'ailleurs, pour cette pièce, l'inspiration du Band of Gypsies, en plus de celle de Trapeze.
- « The Botom », un Heavy-Funk-rock natif de Detroit, avec une basse groovant tel Mc Cartney un une gratte copulant avec une wah-wah. Une composition en hommage à Glenn Hughes et Trapeze.
- les deux reprises, classiques du Chicago Blues, « Good Morning little School girl » et « I ain't Superstitious » ; la première marche plutôt sur les plates-bandes d'un jeune ZZ-Top en mode Boogie, tandis que la seconde frappe sans retenue à la porte de Cactus. Ce que ne cache pas vraiment le collectif car on peut lire dans les notes que Martin utilise une pédale Scrambler d'Ampeg : un effet rare utilisé par Jim McCarty.
- « Gotta have her name », un Bad Company sous amphétamines, avec un petit quelque chose de Paul Kossof (en légèrement plus saturé).
On peut regretter quelques chorus un peu long, notamment avec quelques passages où le groupe opère comme un jam-band.
Naturellement, le son et la production sont actuels, ce qui les rapprochent ainsi du son de Gov't Mule du premier album, ainsi que de celui de Steve Johnson pour le jeu en slide.
Que tous ceux qui ne jure que par un Rock pointu, ouvragé, technique, et embelli d'arrangements divers, ainsi que ceux qui pensent que le Rock (intéressant) a débuté dans les 80's (et même plus tard) évitent à tout prix ce disque. Par contre, que les nostalgiques, ou les amateurs, de la musique des 70's, aillent poser une oreille attentive.
(1 ) Kentucky Headhunters : groupe de Country / Country Rock avec lequel il gagna un grammy
(2) The Mighty Jeremiahs : là aussi, un seul disque à ce jour. Avec Jimmy Hall. Un très bon opus.
N.B : Bizarrement, ce "Rufus Huff" passe bien mieux sur une grosse chaîne qui envoie le son. L'écoute en bagnole s'avère pénalisante - ou sinon il faut envoyer les watts -, et sur des p'tits trucs n'en parlons pas.
J'adorrre la sangle de guitare !
RépondreSupprimerEt j' adore ce style !
Sur tes conseilles je vais les tester sur ma petit chaine HIFI et mes petites enceintes.
Merci de m'avoir fait découvrir ce groupe.
Ben, t'y vois tous les détails, toué ! La sangle de la pelle ! M'enfin !
SupprimerMoué, je préfère la brune (à droite) avec le tee-shirt arborant le nom du groupe.
Et chacun son tour pour les découvertes. Il y en a une dont je ne me suis toujours pas remis. Bon investissement posé à côté du mange-CD (kit de survie).
Supprimerconseils, oeuf corse !
RépondreSupprimerEnvoie nous Bruno qu'il nous éclaire sur tout ça. J'y connais nib en guitare mais j'imagine bien que Malcom doit donner dans l'épuré. Un micro et basta ! Ce qui fait son charme c'est le groove qu'il met dans ses rythmiques, il y a bien plus de Funk qu'il n'y parait dans AC/DC, ils ont réussi à quasiment sonner Disco sans rien perdre de leur style d'origine durant la période Highway to hell/Back in black/For those about to rock, c'est dire leur talent.
RépondreSupprimerFaut dire que tout vient de là, tout vient du Blues.
Hugo Spanky
BruBru ! on nt'attend sur le blog de Ranx pour tes lumières !
On parle de la gratte de Malcom Young
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