Bon slang, mais c'est
bien sûr !!!
Tout fout le camp...
Parce
qu'enfin, et aussi vrai que la carrière des Def
Lep avait toujours su trouver son public, tout en l'accroissant
jusqu'à son point culminant (c'est à dire au moins jusqu'en 1987 et le multi-platiné Hysteria),
il faut bien aussi reconnaître que par la suite, la Bande à Joe Elliott n'aura
fait que se raccrocher à ses propres branches. D'abord en publiant un "sous Hysteria",
avec le trop téléphoné Adrenalize, puis en compilant une grosse
poignée de morceaux inédits (démos, reprises, face B, etc...), tous issus de
séances d'enregistrements récents, à finir sur Retro-Active (et sa très
chouette pochette). Bref, Def Leppard
faisait plus que tirer sur la corde ces dernières années.
Le groupe en 1987: période hysteria |
Du reste, et à ce stade-là, nombreux sont les fans qui ont déjà lâché le groupe définitivement. Ces derniers trouvant qu'un groupe qui avait publié jadis des albums tels que On through the Night (1980), le terrible High and Dry (1981), ou le déjà hautement acclamé (en son temps) Pyromania (1983), lorgnait désormais trop ouvertement en direction de la bande FM.
Pas
faux ! Pour ne pas dire exact. D'autant que ce qui allait suivre ne ferait que
confirmer cet état de fait : Def Leppard s'habillerait désormais de forts relents Pop.
Et
la Pop, à condition qu'elle soit faite à son goût (cela va sans dire), ben je
ne suis pas contre du tout moi ! Sauf que voilà, l'ouverture d'esprit à quand
même aussi ses propres limites. Def Leppard
semble par exemple avoir oublié que sa renommée, il l'avait d'abord et surtout
bâtie au sein d'une seule et même chapelle, celle du Hard.
Slang.... L'album pile ou face
Croyez-le
ou non, Slang est un bon album dans son ensemble (j'ai d'ailleurs longuement
hésité entre 3 et 4 concernant ma notation).
Son
seul vrai défaut finalement, c'est qu'il navigue en permanence entre deux eaux.
Les titres Hard s'opposent ainsi à d'autres ouvertement plus Pop. Et aussi
réussi soient-ils, chacun dans leur domaine, il est forcément difficile de
maintenir l'intensité et donc notre attention à un degré constant tout au long
du disque avec une telle démarche ? Et c'est un fait, Slang fait trop souvent
le grand écart d'une plage à l'autre, voilà tout.
Slang en lui-même
Libérés
de leurs us et coutumes d'hier, les anglais osaient même s'aventurer sur de
nouveaux terrains de jeu. Sonorités orientales (à l'image de sa pochette) sur
ses deux morceaux d'introduction, nouvelles trouvailles rythmiques, voix de Joe Elliott bien plus nuancée, son et
production hyper dynamique, toujours très moderne, pour un retour également
plus naturel (même et surtout pour la batterie ; les fans du "Léopard" comprendront), variété des
climats (euh ! là je ne sais plus si je dois en parler en bien ou en mal). Enfin
bref, et à l'écoute de Slang,
s'il est bien une chose que l'on ne pouvait plus reprocher au groupe c'est de vivre sur ses acquis.
Slang
par définition, c'est du Hard par endroit (Heavy, Groovy et même bien sauvage,
le temps d'un "Gift of Flesh" pas piqué des vers), du plus
ambiant aussi avec les enivrants "Blood runs Cold" et "Where Does Love
go when it Dies", de belles guitares toujours, et quelques
"bluettes" également qui auraient pu séduire quelques milliers de
Teens en des temps pas si reculés. (Non Claude ! Les Teens ne sont pas les
petits des Toons.)
Quoi
qu'il en soit, le succès du disque n'aura pas été franchement au rendez-vous.
On peut alors parler de première grosse déconvenue de la part de celui qui, au
milieu des années 80', était l'un des plus gros vendeurs de disques de la
planète. Tous styles confondus. Et les disques que publiera le groupe ensuite
n'inverseront nullement cette tendance.
Cette
baisse sensible de vente ne semble pourtant pas avoir mis en péril l'avenir du
groupe, puisque Joe, Phil, Vivian et les deux Rick arpentent toujours assez
quotidiennement les routes du monde entier (ou presque), en ne concentrant il
est vrai leur répertoire que sur 3 ou 4 de leurs plus grands succès
discographiques, comme en attestait il y a encore peu la set list de leur album
live Mirrorball
- Live & More.
Pour
en revenir à l'album. Slang est un disque bâtard, c'est vrai. Tenterez-vous
quand même de l'apprivoiser ? Ou au contraire, continuerez-vous de l'ignorer et
de rester sourds à ses avances ? Il appartient comme toujours à chacun
d'en décider. Slang est en tout cas l'un de ces disques qu'il m'arrive encore
de ressortir de temps à autres. Ce qui, aujourd'hui encore, n'est pas toujours
le cas d'autres albums que j'ai pourtant usés sur ma platine en leur temps et
que je serais bien incapable de ressortir de leur étui aujourd'hui. Et ce n'est
pourtant pas faute d'avoir essayé...
PS:
Si il est un domaine dans lequel nos English continuent de figurer en haut de
l'affiche, c'est bien dans la catégorie "Les Poseurs du siècle". Une image et une attitude que le groupe semble
de plus en plus accentuer au fil des années.
Voyez
et comparez avec ces deux "clichés" ci-contre : Cheveux permanentés,
décolorés (avec décollement de racines svp !!!)... Et puis entre le torse découvert
(musculeux et huileux) de Phil Collen
et le lifting, en évolution permanente (lui aussi !), du bassiste Rick Savage (oui ! oui ! la blonde là,
frisée.)... Que sont nos idoles devenues, je vous le demande ?... Hideuses
?!
Vidéos
Clip
1: "Work it Out" & Clip
2: "All I want is Everything"
Quand j'ai lus Def Leppard, je me suis dit "Tiens ?Il sont encore vivant ? Et puis j'ai vu le titre de l'album "Slang" ! Pas jeune la galette,16 ans d'âge! Disque peut être un peut trop vite oublié par rapport a "Hysteria". Mais quand je pense à ce groupe et à Rick Hallen en particulier, le bras....pardon ! les bras m'en tombes !
RépondreSupprimerben alors M'sieur Vincent, vous nous faites une rechute? moi qui vous croyais sur la voie du blues...
RépondreSupprimerQu'on le veuille ou non, Def Leppard est un groupe qui aura compté et fait parler beaucoup de lui il y a, il est vrai, quelques années déjà de ça. Pas seulement à cause de cet accident qui priva Rick Allen (le batteur) de l'un de ses bras. "Hysteria" fera forcément l'objet d'un article ici un de ces jours. Forcément !
RépondreSupprimerA Sonia: (sur l'air de Blanche neige). "Un jour ton Blues viendra, un jouur il te dira...".
Euh ! Oui d'accord mais pas tout de suite.
Sauras-tu t'armer de patience ? (Ah les femmes ! LES FEMMES !!!).
Le Chameleon
Bien que descendu, j'ai bien aimé leur dernier, "Songs from the Sparkle Lounge". Quelques pièces à oublier, mais une majorité de bonnes choses. Joe Elliott me donne même l'impression de s'améliorer avec le temps, hurlant moins à tort et à travers.
RépondreSupprimerA propos de ta remarque sur Joe Helliot:
RépondreSupprimerOui Bruno, et cet album était déjà là pour nous le prouver. Mais même après 'High and Dry', Joe était-il encore à considérer comme un hurleur (à la manière d'un Brian Johnson) ? Je ne crois pas.
Vincent
Johnson - Elliott : même combat.
SupprimerBrian à l'époque de "Back in Black" n'était pas encore complètement un hurleur (au sens péjoratif) ; il y a encore sur cet album quelques pièces qui sont encore auréolées d'une aura Bluesy. A mon sens, il s'est radicalisé dès le suivant ("For Those About to Rock"). Par la suite, heureusement mais cependant bien trop rarement, il y eu des titres où il force moins sur ses cordes vocales. Le dernier, "Black Ice", démontre d'ailleurs qu'il est capable d'être bien plus nuancé.
Quant à Joe effectivement, progressivement mais sûrement, il a appris à mieux utiliser sa voix (la préserver ?). Il est d'ailleurs surprenant sur l'album de reprise "Yeah", de Def Lep, et avec son covers-band éphémère, Down'n'Outz.
Il est vrai que je suis resté longtemps avec le mauvais souvenir de prestations filmées où l'on voyait un Elliott s'égosiller à tort et à travers, le malheureux n'ayant plus de voix avant la fin du set (du moins c'est l'impression qu'il me donnait).
"Yeah" et le dernier... Ok ! J'y poserai une oreille à l'occasion.
RépondreSupprimerC'est sympa d'avoir réhabilité DEF LEPPARD un peu tombé dans l'oubli (à juste titre ?) depuis une dizaine d'années. Que dire sur "Pyromania" et le chef oeuvre musical qu'est "Hysteria" qui est une des plus belles productions du monde du métal. Un tournant musical et technique me semble-t-il. C'est de 1987 tout de même !
RépondreSupprimer"Slang" est un album charnière que j'aime assez mais il faut du temps pour se l'approprier. "Euphoria" est plutôt correct malgré des compositions un peu faciles et "lourdingues". Ils se sont peu perdu par la suite et puis ils publient peu et dans cette époque où tout va si vite...
Je les ai vu a Bercy en 88 ou 89 ? (tournée hysteria). Technique irréprochable, interprétation impeccable, son excellent mais aucune communication avec le public...Cependant ce groupe EST et restera une référence.
PS : Sinon le "Slash" est génial !
Que dire de "Pyromania" ? Dites-vous, MR JEAN. Qu'il est de ces albums qui n'ont pas (me semble-t-il) aussi bien traversés les ans que cette indéboulonnable "Hysteria". Sa production d'époque (1983) ne lui rend pas vraiment service, 30 ans (!!!!!) après.
RépondreSupprimerMerci du passage et du reste MR JEAN. Au plaisir.
Le Chaméléon
Ca me rappelle les Beatles de mes 30 ans quand on voyait les plafonds peints et les poutres en violet et les soirées au coin du feu . Le beau Régis aux cheveux longs , les harangs grillés , mon mari le seul assis sur une chaise et nous tous au sol .
RépondreSupprimerSi cette musique est plus récente alors il y a qqque chose . Je vibre !
anne marie tran