Après les confitures "Bonne maman", voici les biscuits de la mama ; non, nous n'avons pas (encore) ouvert une rubrique culinaire, et comme c'est Rockin' qui cause dans le poste, il y a de fortes chances que ce soit bien bluesy, jazzy et soulful..
La preuve en musique avec "No more love", plage 6:
Ce groupe fondé en 2001 par la chanteuse Véronique Sauriat, ex de la formation gospel "Difference Gospel Choir" a déjà commis un album en 2005 "Woman" qui payait tribut aux blues singers, ces chanteuses pionnières du blues et du jazz et modèles de Véronique, les Big Mama, Etta, Sister Rosetta Tharpe, Dinah .., avec autour d'elle des noms bien connus sur la scène française comme Stan Noubard Pacha, Thibaut Chopin ou Julien Brunetaud.
Pour ce nouvel album on trouve un nouveau line up autour de Véronique toujours au chant, Manu Guillou (Top on in) aux guitares, Philippe Floris aux drums, Jean-Marc Despeignes et Pascal Lefèvre à la basse, aux claviers, piano et orgue, Bala Pradal (que l'on a déjà croisé dans ces pages avec Big Dez ).
Le programme est copieux avec pas moins de 14 titres dont 5 compos et 9 reprises dont celle qui donne son titre à l'album "Evil gal" signée du pianiste/compositeur/ critique Léonard Feather et qui fut entre autres au répertoire de Dinah Washington et Liza Blackwell. Pour les autres reprises on va trouver un choix judicieux qui sort des sentiers battus avec Percy Mayfield ("Never say naw") et Buddy Johnson ("No more love") mais aussi Bessie Smith ("A good man is hard to find" signée Eddie Green), Dinah ("You let my love grow cold" de Jessie Mae Robinson), Aretha ("Won't be long" de John Leslie Mc Farland), Fontella Bass ("Honey Bee" de son mentor Olivier Sain) ou Lula Reed, une "soul sister" un peu oubliée, décédée en 2008 ("I got a notion" de Rudolf Toombs).
Des choix qui témoignent d'une grande connaissance et d'une passion pour cette musique, passion palpable à l'écoute de l'album, une belle réussite mariant avec succès influences blues et soul mais aussi Rythm' blues, gospel et jazz et rockabilly.
Les 5 titres signées Véronique Sauriat ne déparent pas, du blues lent, plein de feeling qui ouvre l'album "Feeling so lonely" aux frétillants "Sweet papa blues" et "Mother's song" en passant par le soul "I won't try no more", et le jump blues "Tell me baby", avec en invité un certain Benoit Blue Boy qui vient poser ses traits d'harmonica. Autre invité de marque, Stan Noubard Pacha, un ancien de la "maison", à la guitare sur "Evil gal".
Ingrédient indispensable à ce genre d'entreprise, la chanteuse possède une voix de velours tour à tour sensuelle ou plus "sautillante", confortablement soutenue par un groupe qui roule, au sein duquel le guitariste Manu Guilllou distille maints solos tout en toucher ; mention également à Bala Pradal et ses claviers, pas innocent dans le swing obtenu.
Bon assez causé, je vous laisse dévorer ces biscuits old school bien savoureux, du blues mid tempo aux swings endiablés il y en aura pour tous les gouts !
une autre? "Sweet papa John", plage 14
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