mardi 8 novembre 2011

NINA ATTAL "Yellow 6/17" (2011) par Rockin-jl


Voila un album qui était attendu avec impatience après un CD 5 titres "Urgency" sorti un peu dans.. l'urgence et surtout une série de concerts en France, en Belgique ou  à Montréal qui ont enflammé bien des salles et fait de Nina la petite fiancée du blues rock hexagonal. Pour en savoir plus, se reporter à la petite interview qu'elle nous a accordé il y a un an (nina attal interview express) ou au compte rendu de son concert à Sarzeau (nina attal+malted milk concert à sarzeau).

Nina et Philippe Devin

Pour ce premier vrai album elle est toujours entourée de sa "dream team" de jeunes et sympathiques musiciens; en premier lieu Philippe Devin, guitare , production et co-auteur des compos avec Nina (guitare et chant) ; une rythmique en béton avec le cogneur fou Julien Audigier et le bassiste aux dread locks Thomas D'ArbignyDamien Cornelis aux claviers (celui là il doit avoir un frère jumeau, je ne compte plus le nombre de fois où on l'a croisé dans ce blog, avec Miguel M , avec le Blues Power band par exemple) et Fred Dupont aux synthés.
Je n'oublie pas la section de cuivres avec au sax Sylvain Fetis , des Malted Milk, à la trompette Vincent Payen (que l'on peut entendre avec son quintet de jazz Leeway et au trombone Bertrand Luzignant.
Quant je parlais de blues rock ci dessus ce n'est pas tout à fait exact, en effet si le jeu de guitare de Nina se nourrit des grands guitaristes texans , Albert Collins ou Stevie Ray Vaughan, sa musique emprunte tout autant voir plus au funk de Prince ou Lenny Kravitz , au rythm & Blues et à la soul. Et je ne ne trahit pas un secret en disant qu'elle est fan de Sharon Jones (moi aussi d'ailleurs, précipitez vous sur son dernier, "Soul time", de la dynamite!) ...


Bon assez causé, il est temps d'écouter ce "Yellow 6/17" . Les Beatles avaient leur album blanc (et un yellow submarine..) , Nina a fait son album jaune, souhaitons lui la même réussite...
"Run away" donne le ton d'entrée, une soul cuivrée épicée à la sauce funky, solo de gratte,  ligne de basse "made in D'Arbigny " sur le final, un hit en puissance.
"Stand up" nous amène sur le terrain de Sharon Jones, une soul moderne, portée par la voix énergique de Nina, plus une bonne dose de cuivres à emmagasiner avant l'hiver, alors que "Do right now" est un rythm & blues funky qui me fait penser aux bordelais de Shaolin Temple Defenders  (à lire:take it slow).
On reprend notre souffle avec "Childhood", une belle ballade soul puis "over the moutains" , toujours soul avec plein de cuivres et un refrain "pop" entêtant, un de mes titres préférés.
Nous aurons encore une ballade soul/funky ("I wanna be back"), du Rythm & BLues ("Prisoner"), le presque disco "What a dirty night", le jazzy "macho man" , 2 titres au gros groove à la Meters  et bourrés de cuivres comme chez Mister JB (*) "blackstar" et "p" et pour finir en douceur le blues guitare/voix de "the wind".
(*vous aviez reconnu James Brown)

Un bel album, à jouer  "loud", avec une base funky qui invite à la danse, mais aussi de belles douceurs soul, le tout parsemé de quelques solos bien sentis, une Nina crédible au chant en british et qui se débrouille bien dans le registre soul, pas de doute c'est une réussite. Déjà par les compositions personnelles et la variété des genres abordés, ensuite par la cohésion et la dynamique du band et enfin par l'enthousiasme de Nina, une vraie bouffée de fraicheur dans la morosité ambiante, qu'elle soit musicale ou... sociale.

Allez aussi la voir sur scène, car elle s'y exprime vraiment et l'album, trés bon certes, ne retranscrit pas parfaitement la furie et le gros son que dégage le groupe en live (dates sur le site: ninaattal.com )
Aux esprits chagrins qui feront la fine bouche lui reprochant de n'être ni Aretha Franklin   ni Stevie Ray Vaughan, je répondrai 1 que la demoiselle n'a que 19 Printemps et est heureusement perfectible 2 qu'on n'avait pas vu une petite française jouer ce genre de musique depuis....depuis...aidez moi je sèche.. 3 qu'elle se contente d'être Nina Attal c'est déjà pas mal et suffit amplement à notre bonheur.  Merci d'exister Nina et à bientôt, dans ce blog ou au pied d'une scène...




NB- merci à Emmanuelle pour les photos, je vous invite à faire un tour sur son site regarder ses galeries, notamment celle du concert de Nina au Hangar à Ivry le 21.10 d'où sont extraites celles illustrant cet article : emmmatoutsimplement.fr/Cliches




 Bonus caché: je n'ai pas pu résister à l'envie de mettre   ce superbe cliché très rock n roll , une vraie pub pour pédale wah wah,  pour talons hauts aussi...










 Pour finir, Le clip de "Run away":

3 commentaires:

  1. Shuffle master8/11/11 20:48

    Pas mal, pas mal. Mais alors, le clip....

    RépondreSupprimer
  2. Superbe artiste à découvrir sur scène.
    J'ai eu le plaisir de la cotoyer avec ses musiciens pendant 2 jours, pour avoir organisé son 1er concert en Belgique; une expérience vraiment très agréable.

    [Philippe]

    RépondreSupprimer
  3. Du live du live, on veut du live pour pouvoir bouger et danser avec Nina ! Une artiste toute jeune et qui a une pêche d'enfer avec un vrai son soul.

    RépondreSupprimer