mardi 29 mars 2011

MIKE LECUYER et les Bouilleurs de Blues- "De Montparnasse à Montréal" (2011) par Rockin-jl


 Mike Lecuyer est de retour. Voila une nouvelle qu’elle est bonne par ces temps troublés...Pour ceux qui ne connaitraient pas le bonhomme, après avoir fondé la revue POP2000 (1970-1973) puis œuvré comme chroniqueur dans divers mags il commettra plusieurs disques fin des seventies (produits par Christain Décamps d’Ange) avant une longue parenthèse . Mais notre Hibernatus se réveille dans les années 2000 pour le plus grand bonheur de la cause blues, que ce soit sur le net (la chaine du blues) ou sur le terrain (le tremplin du festival "Blues sur Seine") , et enfin en créant le label Bluesiac aussi, dont le première sortie sera une compilation de ses albums des 7o’s.
Il ne manquait plus qu’un nouveau disque et c’est chose faite avec ce  "De Montparnasse à Montréal"  ; autant le dire de suite Mike et  ses "Bouilleurs de Blues"  nous ont concocté un grand cru que nous allons déguster en détail .





Au bon vieux temps des 33 tours, on aurait parlé de 2 faces , une enregistrée en France l’autre au Québec ; et la face française démarre avec Contribution blues, avec son vieux complice Bernard Zuang à la guitare et Jean Louis Mahjun au violon , un blues savoureux où la plume de Lecuyer fait de suite la différence sur un sujet qui nous amuse tous, les impôts.. Et on continue avec C’est pas moi qui , relecture d’un ancien titre avec Zuang à l’harmo et un piano qui swingue; puis Mister JJ Cale, bien sur hommage à l’auteur de Cocaïne avec guitares à la JJ et 2 harmos (Zuang et Jean-Marc Hénaux (des "Shake your hips")). Après l’humoristique Augmentation blues , les choses sérieuses reprennent avec Pas bien blues, long blues qui évoque  "j’me sentais mal " de Bill Deraime ; d’ailleurs la filiation entre ces deux là est évidente ; et un final irrésistible avec les guitares qui s’entrecroisent à la Allman Brothers , sans doute LE titre de cet album. Voila ensuite l’Oncle Paul, autre ancien titre, avec Christain Décamps à l’accordéon, une ballade qui me rappelle le grand François Béranger, pour le coté tranche de vie ordinaire et on termine par le festif  Blues sur Seine  écrit pour les 10 ans du festival en 2008.


La suite se passe chez nos cousins buveurs de sirop d’érable, avec des musiciens du cru, Claude Dormier à la prod et aux guitares, et là aussi de nombreux invités.
En premier sur Pas de nom l’harmoniciste Guy Bélanger pour ce blues au riff inspiré du classique Hoochie Coochie man. Suit Tout tout va bien  , encore un titre enlevé et festif, aux paroles sarcastiques, puis Montparnasse- Montréal , blues énergique avec la belle guitare de Claude Dormier et l’harmo de JM Hénaux.
Un hommage à Bo Diddley, un blues lent assez classique par le thème (Lundi matin blues) , et l’autobiographique Blues de Lecuyer , encore sur un "Bo Diddley beat" viennent clore cette face B et cet album excellent .


Qualité des textes et des compos, ainsi que celle des musiciens, tous les ingrédients sont là pour au final une bonne galette de blues francophone, à la bonne humeur contagieuse, une belle réussite. (un disque à se procurer  ici )





1 commentaire:

  1. Claude Toon29/3/11 10:44

    Taper « Bouilleurs de Blues » dans Google... On obtient Deblocnot' en première réponse !!! Merci Rockin de me révéler cette bande de copains. Une musique follement énergisante et drôle.

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