lundi 14 février 2011

BAD COMPANY - "Rough Diamonds" (1982) par Philou





Le chant du cygne ...

BAD COMPANY a bien du mal à s'adapter aux années 80 et il faut attendre trois longues années pour que Paul Rodgers, Simon Kirke, Boz Burrell & Mick Ralphs nous fassent découvrir le successeur de "Desolations Angels".
Leur sixième album, "Rough Diamonds" sort au mois d'aout 1982, comme son prédécesseur, il a été enregistré à Surrey, en Angleterre aux studio Ridge Farm. Auto-produit par les 4 musiciens, il restera le dernier album du groupe sous sa configuration originale.

En écoutant ce disque, on est quand même sacrement déçu par rapport aux précédentes productions du groupe. Malgré un single à succès "Electricland" de Paul Rodgers qui cartonne pas mal dans les charts US, le reste ne décolle pas vraiment, c'est mou et ça manque d'énergie. La BAD COMPANY semble fatiguée, au bout du rouleau et des diamants bruts on n'en trouve pas beaucoup dans cet album ...
Boz Burrell (1946/2006) RIP
Bon, en insistant un peu, on appréciera quand même "Painted Face", titre sur lequel Paul Rodgers s'en sort pas mal à la lead guitar. Pas mal également, "Cross Country Boy" assez nerveux avec des cuivres assurés par l'inévitable Mel Collins et également le funkysant "Downhill Rider" avec encore Paul Rodgers qui assure la guitare. D'ailleurs on remarque que la guitare de Mick Ralphs est en retrait tout au long de l'album et que le guitariste anglais semble en roue libre, pas du tout percutant et bien loin de ses performances des albums précédents.
Alors que le groupe essaye de ressusciter son glorieux passé en puisant dans le British Blues des années 60 avec énergie et conviction, il n' en ressort malheureusement qu'un blues boiteux comme "Nothin' On The TV"..... dommage et loupé !


De G à D : Boz Burrell, Paul Rodgers, Simon Kirke et Mick Ralphs on stage....
Le quatuor vit une crise importante, et pendant les séances d'enregistrement, Paul Rodgers et Boz Burrell en viennent même aux mains. Peter Grant, leur manager, inconsolable depuis la mort de John Bonham , ne s'occupe plus vraiment du groupe et les interminables tournées, les tensions internes et l'insuccès (mérité) de ce (décevant) dernier album qui n'atteindra même pas le Top 25 aux USA, auront petit à petit raison de ce groupe légendaire, qui se séparera sans bruit à la fin de l'année 1982.

Paul Rodgers s'en expliquera quelque années plus tard lors d'une interview : -" Si j’ai quitté Bad Company, c’est simplement parce que j’ai estimé que ce groupe me dévorait la vie. Il était devenu si énorme que nous n’en avions plus le contrôle. C’était un monstre qui absorbait toute notre énergie. Or, ma fille venait de naître. Et je voulais voir mes enfants grandir, connaître une vie de famille, ne plus perdre l’essentiel de ma vie sur les routes. La cadence de vie de Bad Co était réellement infernale : il fallait faire un album par an, et donc le composer tout en étant en tournée, et enregistrer au lieu de partir en vacances, et reprendre aussitôt la route. C’était usant, et cela nous déréglait totalement. J’ai donc voulu redevenir plus humain, retourner à la maison. J’ai débuté ma carrière solo pour faire un vrai retour sur moi-même, en bâtissant un studio chez moi, en jouant seul le plus d’instruments possible"-

Après quelques années de silence, le groupe renaitra de ses cendres de nouveau en 1986 sous la houlette des deux anciens : Simon Kirke et Mick Ralphs, bien vite rejoint par le bassiste Boz Burrell. C'est Brian Howe, l'ancien chanteur du groupe de Ted Nugent qui prendra la place vacante de Paul Rodgers, mais ceci est une autre histoire....







2 commentaires:

  1. Terriblement décevant. C'est le moins que l'on puisse dire. Les cinq précédents sont énooOOorme !! Celui-ci est creux.
    L'album à oublier.
    Je préfère même ceux sans Rodgers, même s'ils sont inégaux, à celui-ci.

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  2. Shuffle master14/2/11 19:40

    Un peu toc, les diamants, c'est vrai.

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