Is it a bird ? Is it a plane ? No, it’s Superman !
« Superman of the night » ouvre ce premier album de Yann Cole, un habitué de la scène du ONE WAY, haut lieu parisien du blues, dont nous avions parlé à propos de notre article sur K-Led Bâ’Sam. Yann Cole ne donne pas franchement dans le blues pur et dur, mais plutôt dans la Soul Music, épicée de Funk. Fils de musicien, enfance aux USA, il y découvre la musique Noire, et sa vocation, lors d’un séjour dans le Mississippi.
Entouré d’une jolie troupe, Yann Cole grave ces douze titres à Paris, en 2005. Kim Yarbrough tient la basse, Laurian Daire les claviers et Stéphane Miñana assure la batterie. Deux choristes prêtent mains fortes au groupe, renforcé par une section de quatre cuivres. Et notre ami Phil « Big Dez » Fernandez (il ne m’en voudra pas pour le qualificatif « ami », il n’avait qu’à faire des disques moins bons…) vient offrir un chorus de gratte sur « No good man ». Les références de Yann Cole sont nombreuses, il revendique celle de Prince, et à l’écoute de cet album, c’est le son des Stevie Wonder, Marvin Gaye, Harry Connick Jr (dans certaines intonations de voix) qui nous revient dans les oreilles. Yann Cole écrit ses chansons, mais proposent ici trois reprises : « I wish it would rain » des Temptations, (Cole au chant accompagné seulement d’un piano) « I get evil (Don’t you lie to me) » de Albert King (excellente version quand on en connaît des plus rock’n’roll), et « Ain’t nobody’s home » de BB King. « Motherless woman » étire son groove sur 6’30, avec chorus de sax alto, plaqués d’hammond et notes de Rhodes… Le bonheur tient à peu de choses… Les claviers sont très présents sur cet album, on ne s’en plaindra pas. Yann Cole nous fait le classique duo voix-guitare (il n’aimerait pas un peu Michel Jonasz aussi ? ça reste dans la famille…) toujours efficace et classieux ! « No good man » propose une intro très blues shuffle, mais des couplets plus syncopés, puis des refrains tout en swing. Bigrement intéressant, Daire y fait chialer l’Hammond sur une grille, suivi donc de Phil Fernandez à la guitare. L’album se conclut sur « Ain’t nobody home », très sympa, tout en souplesse, le morceau qu'il faut, là où il faut.
Florilège de titres interprétés par Yann Cole, dont "Superman of the night" qui ouvre cet album.
"SOULMATE" de Yann Cole, 12 titres, 56 minutes
coordonnées de l'artiste : yanncole@hotmail.com
Musique intéressante, bons musiciens, mais le chanteur n'a ni voix ni charisme. Dommage.
RépondreSupprimerConnaissait pas. Intéressant, surtout le titre "Superman".
RépondreSupprimerChère Anne Onime,
RépondreSupprimerC'est vrai que ces images ne rendent pas justice à Yann Cole, mais les vidéos disponibles sont pratiquement toutes un montage de différentes chansons. Pour avoir vu le chanteur en concert, son jeu de guitare est assez efficace, et sa voix passe plutôt bien, et le groupe chauffe terriblement. Le charisme ? Bah, c'est sûr... Mais on ne trouve pas des Otis Redding à chaque coin de rue !
Merci du passage sur cette page.