J’ai déjà parlé des gars d’UB40 au travers d'un billet sur l’album
”Labour of Love II“ mais le premier qu’ils sortiront est
incontournable.
Une histoire de Chômeurs
Le document a remplir pour pouvoir toucher les prestations chômage se
nomme le Unemployement Benefits Formulaire 40.Les
frères Campbell Ali et
Robin vont rechercher six musiciens. Le
groupe sera composé du batteur
James Brown, du bassiste
Earl Falconer,
Mickey Virtue au clavier et la section
cuivre et percussion sera composée de
Norman Hassan au trombone,
Brian Travers au saxo et
Térence ”Astro“ Wilson à la
trompette. A l’époque le ska avait boutique sur cour, il fallait qu’ils
trouvent un nouveau son. Entre le rocksteady et le ska arrivera le
reggae, ils y ajouteront une touche écossaise, irlandaise et galloise et
ainsi le premier groupe de reggae blanc était créé.
Ali Campbell
Après les avoir entendus dans un club, Chrissie Hynde, chanteuse et leader du groupe
The Pretenders, les
invitera à faire la première partie de sa tournée en 1980. Le groupe n'ayant pas les moyens de s'offrir un studio
d'enregistrement, l'album fut mis en boite grâce à un magnétophone huit pistes dans
un appartement au rez-de-chaussée d'une maison à Birmingham. Mais tout
ne fut pas simple parce qu'il y avait un peu de résonance sur les murs,
un chouias de réverbération. Le saxophone fut enregistré dans la cuisine
et les percussions dans le jardin. C'est pour ça qu'on entend des
oiseaux chanter sur certains morceaux ! ”Signing Off“ : un mélange de reggae et de dub, aux paroles politiquement et
socialement engagées. ”Tyler“ : un reggae lent
écrit à l'occasion de la mort du jeune Américain noirGary Tylercondamné à 17 ans par un juge et un jury exclusivement blancs
pour le meurtre d'un garçon blanc de 13 ans, il sera condamné à mort. A près des années de procédures judiciaires
avec un dossier d'accusation vide et l'absence de l'arme du crime il
sera libéré en 2016. ”King“ : un titre qui parle de
Martin Luther King. Il devait être le
titre principal, mais les Dj ont choisi ”Food for Thought“ car il était plus rapide, plus entraînant, plus dansant, plus
radiophonique. ”12 bar“ : Très rocksteady presque
raggamuffin.
”Burden of Shame“ raconte les méfaits commis au nom de l’impérialisme britannique.
Les morceaux étant du reggae blanc pur et dur, certains sortent du lot
par leurs sens et leurs paroles ”Food for Thought“ : personnellement je vois cette chanson comme un hymne a ma
première véritable histoire d’amour, histoire de jeunesse et
d’adolescence. Mais trêve de nostalgie ; Revenons à sa signification
”Food for Thought“ était une tentative de médiatiser et de condamner la famine en
Afrique du Nord, la comparant à la célébration occidentale de
Noël, d’ailleurs son titre provisoire devait être ”The Christmas Song“ Il sera la vitrine de l’album et un hit mondial. ”Little By Little“ : un titre qui parle de l’inégalité croissante entre les riches
et les pauvres. ”Madam Medusa“ était une description vivante de l'ascension au pouvoir de
Margaret Thatcher, dépeinte dans un
style grotesque
”Signing Off“ : même la pochette était une provocation, une réplique de la carte jaune britannique
UB40
d’allocation chômage d'où le groupe a tiré son nom, avec l'inscription
”SIGNING OFF“ (Déconnexion) en lettres capitales. C'était une déclaration
du groupe annonçant sa sortie du chômage et son arrivée sur la scène
musicale. L'album sera extrêmement bien accueilli et salué par les
magazines musicaux britanniques lors de sa sortie.
Un album (presque) parfait ? Vu le matériel qu’ils avaient pour l’enregistrer et le peu de
moyens, pour un premier album je dirais que oui.
UB40, un groupe joyeux et toujours souriant sur les affiches, (Peut-on dire que quand ont fait du reggae on a un poster rieur ?) et toujours indépendant, qui a su concrétiser les promesses
initiales et leur persuasion et ont livré un premier album bien
ficelé.
Je suis pas trop "reggae" mais j'ai toujours adoré ce premier UB40 sorti en plus en pleine période de disette musicale ! Ah ces funestes années 80 pour tout amoureux de guitares . Heureusement il y avait quand même quelques ilôts sur lesquels se réfugier Dire Straits , Police et les redoutables Pogues! Il m'arrive de ressortir ce UB40 , je le réécoute avec plaisir , j"avoue par la suite avoir décroché. Les textes collent vraiment avec le climat social de l'ère Thatcher !
Je suis pas trop "reggae" mais j'ai toujours adoré ce premier UB40 sorti en plus en pleine période de disette musicale ! Ah ces funestes années 80 pour tout amoureux de guitares . Heureusement il y avait quand même quelques ilôts sur lesquels se réfugier Dire Straits , Police et les redoutables Pogues! Il m'arrive de ressortir ce UB40 , je le réécoute avec plaisir , j"avoue par la suite avoir décroché. Les textes collent vraiment avec le climat social de l'ère Thatcher !
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