Après leur compilation
«Sladest» l’année précédente, Slade va sortir un album plus pop et plus
léger à l’écoute.
LE
TROUSSEAU DE LA MARIÉE
Don Powell |
En Angleterre, lors d’un
mariage la mariée doit avoir quatre objets : un vieux, un neuf, un emprunté et
le dernier doit être bleu (Something old,
something new, something borrowed, something blue). Et Slade avec son humour très
british et particulier conçoit un album en reprenant cette liste de recommandations
à la future mariée. Pourtant la carrière du groupe aurait pu être stoppée net en
cette année 1973. Au mois de
juillet, le batteur Don Powell est grièvement blessé dans un accident de voiture à Wolverhampton dans lequel sa fiancée, Angela
Morris, est tuée ; et lui aura cinq côtes et deux chevilles brisées.
Les chirurgiens doivent percer son crâne pour soulager la pression interne et
il reste dans le coma pendant six jours.
Jim Lea - Dave Hill |
Pour le groupe, il est hors de
question de continuer sans Don et pour respecter
leurs divers engagements, ce sera Franck Lea, le
frère du Bassiste Jim Lea qui prendra la suite. Le
batteur reviendra à la mi-août et reprendra le travail des enregistrements avec
le groupe. Il marche alors avec une canne et doit se faire aider pour accéder à
sa batterie. Il a perdu dans l'accident une grande partie du goût et de
l'odorat, (d’où des blagues douteuses à
base de piment de la part des autres membres du groupe) et le musicien souffre aussi de graves
problèmes de mémoire à court terme alors que sa mémoire à long terme est indemne.
Noddy Holder |
Quelques mois plus tôt, Slade
avait cartonné avec le single «Merry Chrismas Everybody» que j’avais
chroniqué ici-même, leur statut de rock star n’était plus à démontrer, Car ces
quatre mecs malgré leurs déplorables orthographes et le faiy qu’ils étaient des anglais
purs et durs en fréquentant les pubs et les stades ont vécu une véritable Slademania
tel les Beatles à une autres époque. Et «Old New Borrowed
and Blue» était l’album le plus attendu dans le pays de la Reine. C’est
le premier album de Slade depuis «Slayed» en 1972, il y avait eu « Sladest» l’année suivante mais c’était une
compilation. «Old New Borrowed and Blue» Quelques titres
signés Noddy Holder et Jim
Lea hormis un : «Just a Little Bit» («Juste un petit peu» Traduction pour les esprits mal tournés !).
Slade
trouve une nouvelle façon de composer ses titres, beaucoup plus de mélodie
comme la jolie ballade «Everyday» ou «Find Yourself a Rainbow» et son piano
de bastringue sortie du Cotton Club des années 20. Un virage plutôt soft
dans certains morceaux comme «My Friend Stan» et son coté très pop. Bien
sur, Slade
fera toujours du Slade avec ses morceaux glam ou la gouaille de Noddy Holder fera des ravages comme avec «We're really gonna raise the roof», «Don't blame me» du pur jus de rock’n’roll.
Les autres titres ne sont que des savoureux morceaux pop et clean «My Town», «When the lights are out», «Miles out to sea», «Do we still do it», «How can It be» de la musique bien anglaise des
années 70 comme on en fait plus de nos jours.
Encore un bon cru pour Slade, peut être le
dernier, car à vouloir voler trop haut, on se brûle les ailes et le groupe en
fera les frais en voulant conquérir les anciennes colonies. Mais ils leur restera encore quelques années devant eux avant que le vent du déclin ne
viennent changer la donne.
Suis-je nostalgique vous demandez-vous ? Eh bien oui ! Je
regrette d’être né trop tard pour ne pas avoir eu le plaisir de les voir sur
scène. Slade en première version
c’est comme un gros choux à la crème, tu goûtes du bout des lèvres et tu termines
par tout absorber jusqu’à la dernière miette, quitte à faire une indigestion.
«Thanks for the
Memory» («Slade in Flame» 1974)
Chronique par Slade ? Bizarre....mon cher cousin, vous avez dit bizarre...moi, j'ai dit bizarre?....comme c'est bizarre....
RépondreSupprimerTu as avalé un clown aujourd'hui mon Phil ??? :D
SupprimerToujours eu du mal avec cet album, malgré quelques très bonnes chansons (dont "Everyday" et "Good Time Gals").
RépondreSupprimerEn tout cas, il est bon de rappeler la solidarité des musiciens qui n'ont pas laisser tomber Powell, alors que même après sa réhabilitation, il oubliait encore certaines parties des chansons.
Avec "When The Lights Are Out" repris par Cheap Trick sur "The Lastest".
Oui j'ai oublié de signaler la reprise de Cheap Trick en 2009, pas mauvaise en attendant !
SupprimerAu sujet de leurs concerts, j'ai toujours entendu dire que, même lors de leurs périodes creuses, c'était un groupe qui mettait invariablement l'ambiance. Qu'il ne décevait jamais. Ce que confirme la fameuse histoire de la prestation de Reading de 1980.
RépondreSupprimerOui, le concert de Reading en 1980 ou le groupe était présent comme spectateur et il a remplacé au pied levé Ozzy. Chaque musicien a du installer son matos lui même car ils n'avaient pas de roadies.
SupprimerPresque la honte ... devoir installer soi-même son matériel, comme un groupe de jeunes débutants, devant une foule à perte de vue, dans son propre pays où il y a peu encore ils étaient encore adulé. Ou du moins connus de tous.
SupprimerD'abord dubitatif, voire moqueur (de la part des plus jeunes ?), le public a été conquis avec juste une poignée de chansons. Un tour de force. Pour bon nombre, ce fut le pinacle du festival.
Un vrai conte de fée. A croire qu'Ozzy, qui connait bien les gars, étant tous originaires de la Black Country dans les Midlands, avait préparé le coup. Mais je doute que Sharon l'aurait permis.
Sur ! Après Reading ce sera un retour pas en grâce, mais il referont des albums digne de ce nom. Plus hard que glam comme "We'll Bring the House Down" et "Till Deaf Do Us Part" (faudra que j'en parle un de ces quatre !)
Supprimer"Rock'n'roll preacher ! I wanna meet Ya ! I'm on fire ! Alleluia !!"
SupprimerSuite à ta chronique, je me suis replongé dans "Till Deaf Do Us Part". Un album de Heavy-rock'n'roll manifestement composé pour la scène. Le disque d'une seconde jeunesse (en dépit d'une production rêche).