jeudi 4 avril 2019

NICO CHONA & the FRESHTONES


Chroniquer du Led Zep ou du BB King c'est toujours sympa  mais quelque part manque le parfum de la découverte, aussi rien ne me fait plus plaisir que de chroniquer  le premier album d'un jeune groupe, made in France de surcroît, et si en plus il  perpétue les musiques bluesy, c'est la cerise sur le gâteau.  En effet  chaque fois que des jeunes de sortent pas de la varietoche pourrie , du rap grotesque (pléonasme) ou de la daube de DJ à la noix (et je ne parle même pas du RN Bi, ce fléau moderne ); ça me redonne à croire un peu en l'humanité..
Nico Chona & les Freshtones  nous viennent de la région lyonnaise, le quatuor comprend Nico Chona (chant et guitare), Joris Perrin (guitare), Dan Nambotin (basse) et Nicolas Gamet (batterie), Nico signant 10 des 11 titres. Ceux là ne se référent pas à Boobi, Soprana, David Guetto ou Kendi Chirac (sinon je ne serai pas en train d'écrire cet article en écoutant leur cd)  mais affichent de sérieuses racines venues du  rock  des sixties et  seventies , avec ses composantes folk et blues.
Le moteur de l'antique Chevrolet de la jaquette  qui vrombit à l'entame de "Wheels of obsession"  rappelle l'entame de "Born to be wild" et est un appel à la route et aux grands espaces, ça va foncer sur Fourvière, à défaut de road 66, sur ce  bon gros boogie graisseux à la ZZ Top. Aprés un départ crépusculaire "Run" explose en blues rock musclé , ah ce final où les guitares sifflent comme un nid de crotales texans . Guitares qui sont aussi à l'honneur dans "Screen boy" alors que "Again and again" est une belle ballade mid tempo bien agréable tout comme la suivante "The heat" avec pour cette dernière un beau final en guitares bluesy.
leur facebook: nicochona
"Black sky man"; décidément nos lascars aiment les moteurs, et celui ci, après un démarrage difficile, crache un blues rock teigneux, crasseux, brut de décoffrage, qui évoque les fantômes de John Lee Hooker ou Hound Dog Taylor et le boogie électrifié de  Canned heat,  Savoy Brown ou Foghat.
On se remet avec "Hello"une petite pause blues acoustique  puis la  la ballade "the winning wind" avant"Rollin and trumblin" , seule reprise, un standard  vieux comme le blues repris par beaucoup, de Canned Heat à Muddy Waters, sans oublier Eric Clapton, Johnny Winter ou Bob Dylan , ici dans  une belle version pleine d’énergie.
L'excellent "Goldtop sunday blues", un de mes préférés  donne dans le blues traînant , un peu vicelard,  sur lequel j'aime particulièrement le chant de  de Chona, qui malgré son jeune age assure comme un vieux  briscard.
Et pour finir sur une note plus mélancolique, "Catalin crest" , une ballade comme Byrds ou  Crosby Stills & Nash en avaient le secret

Amateurs de blues rock, de riffs tranchants, de bonnes guitares et de  slide, jetez une oreille sur ces jeunes lyonnais, dignes successeurs dans la capitale des gones des grands noms du rock lyonnais, le Ganafoul de Jack Bon, le Starshooter  de Kent , L'affaire Louis Trio  d'Hubert Mounier, Factory,  Killdozer ...sans oublier nos amis des Chics types.

ROCKIN-JL


 

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