Richissime, le luxe mais seul et un pied dans la tombe (Ben Kingsley) |
XXXXX |
* Je ne suis pas un adepte des conspirationnistes, mais
quid des labos bien cachés des gouvernements totalitaires ?
Damian Hale (Ben Kingsley) se meurt. Architecte et promoteur
richissime, arrogant et sans pitié, il attend la grande faucheuse. La faute à un
cancer que sa fortune ne fera pas fuir… Un seul regret : la brouille consommée avec sa
fille Claire (Michelle
Dockery) qui, plutôt que la course au fric, a choisi de créer une ONG caritative
pour contredire papa.
Damian a un ami
proche avec qui il a construit son empire, Martin
O'Neill (Victor Garber). Un véritable
ami qui glisse dans la poche de Damian une carte au nom de la firme Phoenix… Phoenix : l'oiseau mythologique qui
renaît éternellement de ses cendres. L'activité de Phoenix est un peu indéfinie : la
santé à long terme par une technique nommée "la mue". Damian, intrigué, prend contact avec le boss, le
professeur Albright (Matthew Goode), beau gosse en pleine santé
qui a repris à son compte les travaux du Dr
Jensen qui professait l'imminence de l'immortalité grâce à la science, uniquement pour
les soi-disant "grands hommes" utiles à l'humanité. Drôle de toubib déjà mort, victime lui-même d'une grave
maladie neurodégénérative.
Damian et le Dr Albright, excellent commerçant... |
Le nouveau Damian
(Ryan Reynolds) doit apprendre à maîtriser
ce nouveau corps robuste et séduisant, l'apprentissage est rude. Requinqué, il profite à fond de la
liberté retrouvée dans la "très" chaude Nouvelle-Orléans où doit se trouver planqué ce laboratoire issu d'un épisode
de X-Files ; les conquêtes
féminines à tour de bras, la grande vie sans aucune moralité. Damian est bien resté tel
qu'en lui-même.
Juste un petit effet secondaire visuel : des flashs, des souvenirs
parasites qu'il faut contrôler à coup de pilules rouges offertes avec parcimonie par Albright. Des scènes oniriques et syncopées mais
récurrentes : une jeune femme latino et sa fille de cinq ans que Damian n'a jamais
connues et puis ce château d'eau en forme de citrouille que Damian trop curieux
identifie sur le net comme étant situé à Saint-Louis où il n'a jamais mis les pieds.
Albright lui
suggère (impose) un break à Hawaï. Damian désobéit et part se rancarder sur les citrouilles perchées à Saint-Louis et farfouiller dans les environs. Grave
erreur, sa vie bascule en enfer…
On fera les présentations plus tard |
Un autre film, The Island de Michael Bay avec Scarlett
Johanson et Ewan McGregor
de 2005 posait déjà la question du dévoiement de la génétique. Un savant cupide dupliquait
des clones de gens friqués qui disposaient ainsi d'un "réservoir"
d'organes, de greffons de rechange en cas de maladie grave. Un certain
parallèle avec notre film où on propose des corps neufs à une élite, l’idée
étant de maintenir en vie le plus longtemps possible une élite de privilégiés (les
Einstein du moment, les grands managers, etc.) au bénéfice de l'humanité.
Hypocrisie, mensonge et totalitarisme en réalité, on l'apprendra dans le film, une entreprise monstrueuse
uniquement destinée à satisfaire l'orgueil de Albright et de rincer des milliardaires terrorisés par le grand
saut. Dans Time-out
de Andrew Niccol
en 2011, l'humanité avait instauré la spéculation et le trafic de l'espérance de
vie (une heure de travail = 2h de vie et le petit noir à 2 minutes, la mort quand le compte est à sec).
"Sympa ton plan pourri de résurrection Martin" |
Si Ben Kingsley
disparaît rapidement mais épice le casting, donc la promotion du film, Ryan Reynolds campe un personnage crédible
avec son gabarit d'athlète, ses prouesses de commando (ce qui intrigue le Damian originel peu porté sur les arts martiaux),
son look de séducteur. Matthew Goode
incarne une tête à claque de toute beauté. Les seconds rôles dont je ne peux
pas parler sans spolier le film sont excellents. Plutôt bien filmé, un tantinet
envahi par des courses de bagnoles et des séances de baston héritées des
exploits d'un Jason Bourne ou Jason Statham, on ne chôme pas. Pas génial
mais palpitant et pas de montage trop hystérique…
Je joins comme de coutume la Bande-annonce qui à mon
goût donne trop d'indices, mais bon…
Format : couleur - 35 mm - 2,35:1 – 116 minutes.
Ce que j'aime beaucoup chez Ryan Reynolds, mais vraiment beaucoup c'est... sa femme (Blake Lively...)
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