Non le groupe londonien ne fit pas en 1978 un album de jazz même si ce
dernier en aurait été capable nous ayant habitués à pouvoir jouer tout les
styles, du baroque au hard-rock.
More of That Jazz
Comme me disait un ami des réseaux sociaux : «Le coté obscur de Queen
que peu connaissent» Ce n’est pas faux ! Fort de leur précédent album «News of the World» avec ses hits «We will rock you» et «We are the champion», ils ne vont pas s’endormir sur leurs lauriers et vont poser leurs
valises au studio Miraval près de Nice et à Montreux en Suisse. A la
sortie de «Jazz»,
Queen
a déjà du métier et une quantité impressionnante de hits derrière lui, ils
n’ont plus rien à prouver mais ils vont continuer à innover.
Pour la première fois ils vont enregistrer hors d’Angleterre et ils vont
se lâcher sur leurs compositions.
Queen est surement l'un des
seuls groupes qui vivait en une parfaite communauté démocratique où chacun
des membres pouvait proposer des titres sans faire de l’ombre aux
principaux compositeurs qu’étaient
Freddy Mercury et
Brian May. Des morceaux qui pour la
plupart, comme ceux de John Deacon,
seront des hits en puissance. «Jazz» sera le dernier grand album de l’âge d’or de
Queen, le dernier d’un Mercury sans
moustache, l’époque du cuir et des casquettes du même acabit.
«Jazz» est sans doute l’album le plus intéressant et le plus amusant de
Queen. L’ensemble éclectique des treize chansons met en valeur le style des
compositions, une gamme élégante et soignée et des prouesses en studio.
Beaucoup de fans ont trouvés que la pochette était très laide. Un design
proposé par le batteur Roger Taylor qui
avait vu un dessin similaire sur le mur de Berlin, l’intérieur de la
double pochette nous fait voir le groupe avec tout son matériel et, dans
la pochette, un poster dépliable qui représente une course cycliste avec
une cinquantaine de femmes en tenue d’Eve. Le premier titre «Mustapha» est complètement déjanté ! Un morceau de
Freddy chanté en arabe en perse et en
anglais inspiré de sa famille iranienne installée à Zanzibar. «Fat Bottomed Girl» que l’on peut traduire par «Les filles aux grosses fesses»
va créer une petite polémique. Freddy est
gay, il a plein de copines et célèbre leurs corps. Mais cela ne va
passer très bien aux oreilles des détracteurs du groupe qui taxeront
Queen de sexisme, prenant les
femmes pour des objets sexuels, mais cela n’empêchera pas le morceau
d’être un tube. Mais
Queen fait toujours de belle
mélodie comme «Jealousy».
«Bicycle Race» Le titre a été inspiré du passage du tour de France à Montreux en
1978, c’est Freddy qui choisira de
faire le clip avec des filles nues qui font de la bicyclette au stade de
Wimbledon. Le clip a été interdit ou censuré dans certain pays. Pour la
petite histoire, quand le loueur de vélos a appris ce qui c’était passé
sur le tournage, il a demandé à l’équipe de
Queen un remboursement pour
pouvoir changer les selles des deux-roues, la Perfide Albion est toujours
aussi prude !! John Deacon est
non seulement un bon bassiste mais aussi un redoutable compositeur avec
«If You Can't Beat Them», il fait voir l’étendue de son talent et on trouvera aussi le solo de
guitare le plus long de l’histoire de
Queen soit deux minutes.
«Let Me Entertain You»
Un bon hard made in Mercury, à ne pas confondre avec la daube qui porte le même titre par
Robbie Williams qui, sur son clip, se la
joue façon Kiss. «Dead on Time» ou quand Brian May éclate les amplis,
il ne fait pas dans le détail. «In Only Seven Days» Encore du Deacon
mais qui pour celui-là va faire dans la guimauve, mais bon ! Il a
fait tellement de bon hits pour le groupe que pour une fois, on lui
pardonne.
«Dreamer’s Ball» Un titre que j’aime bien, un blues lent façon New-Orléans qui joué sur
scène était un très beau moment. «Fun It» Quand on s’appelle Roger Taylor
et que l’on joue de la batterie dans l'un des plus grands groupes du
moment, les morceaux que l’on écrit sont très fortement teintés de
percussion et celui-là ne dérogera pas à la règle. «Leaving Home Aint’s Easy» petite ballade mélancolique de Brian May.
«Don’t Stop Me Now» encore un hit qui, servira de support à des publicités et des séries
d’animation. Il sera aussi repris par le groupe anglais McFly
et par Katy Perry…mais nous sommes dans une autre dimension ! C’est Roger Taylor
qui aura le mot de la fin avec «More of That Jazz». Une rythmique lourde avec une minute avant la fin, un condensé de
pratiquement tous les morceaux présents dans l’album.
La sortie de l’album sera suivie d’une tournée en Amérique, en Europe
et en Asie avec sur scène de charmeur de serpents, des strip-teaseurs et
des travestis… Un an plus tard sortira leur premier live «Queen Live Killers»
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