lundi 19 mars 2018

MOTLEY CRÜE - The End Live in Los Angeles (Blue Ray 2016) - par Vincent le Chaméleon




Quand on évoque le Hard Rock glam, les années fastes et outrancières du milieu des années 80 et en particulier celles de la vague Hair Metal, le premier nom qui nous vient instantanément à l’esprit, bien avant des groupes tels que Ratt ou Poison, est celui de MOTLEY CRÜE.

En effet, dès le début de leur carrière, les quatre de L.A seront allés vers un tel degré de décadence et de dangerosité (lisez The Dirt pour savoir vraiment de quoi il en retourne) que le groupe représente encore aujourd’hui à lui seul tous les clichés liés à cette période. Même les nombreuses frasques des Guns’n’Roses ne sauraient rivaliser avec celle de la bande à Nikki Sixx. C’est vous dire.

Profondément allergique à toutes leurs exubérances (principalement celles de Tommy Lee et de Nikki Sixx), ma curiosité (malsaine ?) m’aura finalement poussé à vouloir visionner cette ultime et définitive captation des américains. Histoire sans doute de valider une bonne fois pour toute tout le mal que j’aurais toujours pensé de ces co**ards et de leur Hard Rock « bas de gamme » en particulier.


Le dernier cru du Crüe
Deux ans auparavant, c’est en commun que le groupe prenait la décision de mettre définitivement un terme à une carrière longue de quelques 35 ans. Non sans quelques interruptions dues aux habituelles querelles internes. Cela va sans dire.
Cette tournée d’adieu se sera donc étalée sur deux années pour prendre fin en ce soir du 31 Décembre 2016. Autant dire que pour un événement comme celui-là, le groupe allait nécessairement gâter ses fans à grands renforts de lights, de pyrotechnie, et forcément aussi d’une horde de filles très court-vêtues, toujours disposées qu’elles sont à montrer leurs attributs en gros plan. Et puis du côté de la musique, il y avait tout lieu de croire là aussi que les ricains allaient sortir le grand jeu. Disons-le de suite, le contrat n’est finalement que partiellement rempli, engendrant de ce fait un sentiment de fête en partie gâchée, du moins bien convenue.

Du côté de la scénographie il y a certes de quoi en prendre plein les yeux. C’en est à un point que MOTLEY CRÜE ferait presque passer la bande des quatre maquillés de Kiss pour des radins. Du côté des tenues, comme toujours chez le bassiste, c’est à un véritable défilé de mode à laquelle ce dernier nous convie tout du long. Maquillages compris. Et après ?
Car pour ce qui nous importe le plus (la musique), le constat est des plus amères. Entre une longue introduction de 5 minutes (montage de l’infrastructure, fans, etc.), certes très réussie, le speech de Nikki Sixx, un solo interminable de Mick Mars et un générique de fin long de 7 minutes (avec pour bande son Franck Sinatra), et voilà que le concert se réduit grosso-modo à 1h35 de show pour seulement 15 morceaux.

Si je passe volontiers sur la performance vocale de l’ex Play Boy Vince Neil, il est surtout très frustrant d’assister ce soir-là aux déboires techniques et mécaniques du Roller Coster de Tommy Lee. Car après seulement 3 minutes de voltige aérienne suspendu a plusieurs mètres de hauteur, voilà que la machine s’enraille, laissant le batteur la tête à l’envers, vite secouru par une poignée de techniciens. Le spectacle, chez MOTLEY CRÜE, se situant tout autant sur scène que dans le public, il est étonnant de constater à quel point il ne s’y sera là pas passé grand-chose non plus. Pas le moindre nichon en vue, pas le moindre roulage de pelle ou autres provocations du genre. Ceux qui avaient déjà visionné  le DVD Carnival Of Sins avec tout ce que peut contenir de débauche dans un concert de MOTLEY CRÛE, ceux-là en seront ici pour leurs frais. Non, décidément, quand ça veut plus… ça veut plus. Et ce ne sont pas les quelques apparitions des deux bombasses danseuses et choristes qui parviendront à pallier cet état de fait.

Jusqu’à son dernier acte, ce groupe restera donc pour moi une énigme quant à l’engouement massif qu’il aura si souvent suscité durant toute sa carrière.   
Reste là une très belle réalisation du produit en question (bonus en prime) en guise de consolation. L’ensemble étant doté en plus d’un son franchement à la hauteur de mes attentes. C’est-à-dire puissant et massif.




16 commentaires:

  1. Ouais, les Crüe, une sacrée bande de salopards( je mettrais M Mars à part, l'a pas trop fait de vagues celui-là), Too fast for love, le 1er album, est une tuerie que je me surprends à écouter régulièrement par sa fraicheur, son entrain et la qualité de ses compos. Si ils trainaient avec les Hanoï Rocks à l'époque, c'était pas un hasard...

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  2. Mars tranche avec les 3 autres il est vrai. Sa santé étant ce qu'elle est depuis des années, l'homme fait vraiment peine a voir tant il semble souffrir. Tout arc-boutée qu'il est, il semble complètement invisible par rapport aux autres.
    J'écouterai ce Too Fast For Love à l'occas'.

    @+ jlc

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  3. C'est surtout que Mick Mars est bien plus âgé que les autres loustics.

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  4. Jamais compris l'ampleur de l'engouement pour ce groupe.
    (J'avais bien été déçu par le "Shout at the Devil" que tous les médias clamaient comme l'album du mois. Je l'ai si peu écouté que le 33 tours doit être encore quasiment neuf ...).
    Par contre, ils avaient fait preuve de progression, musicalement. Après "Girls, Girls, Girls" d'une platitude attristante, leur "Dr Feelgood" était pas mal du tout.
    A mon sens, le maillon faible est le chanteur. Probablement un showman (jamais vu), mais au micro ... catastrophe.

    Un groupe de poseurs ...

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  5. Je ne suis donc pas tout seul alors a penser que ce groupe est l'une des plus grande escroquerie du Rock'n'Roll ! Vince Neil a une voix de canard. je me demande ce qui aura séduit les fans chez lui. Mick Mars lui abuse d'effets avec sa distorsion et ses pédales multi-effets a tout va.
    Plus âgé oui, mais le guitariste souffre surtout d'une maladie dégénérative des muscles ou des os je ne sais plus exactement. Et ce depuis ses tous débuts. Sur ces images, je crois n’avoir pas vu son visage de tout le concert tant l'homme est voûté. On dirait la sorcière de Blanche Neige. On souffre vraiment pour lui. Le repos du guerrier ne sera pas une sinécure le concernant.

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    1. M'enfin!!! Ouais, écoute le ce Too Fast For Love, pas la version remastérisée avec bonus à la con dans laquelle les roulements de Tommy Lee ressemblent à un bombardement près de Damas. Ecoute Live Wire, Take me to the top, Starry Eyes et n'hésite pas à mettre la sauce! Moi j'entends ça et je fais des bonds partout!!

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  6. Motley Crue ??? Je passe mon tour !!!!

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  7. Eh les gars...je les ai vu sur scène pour le "Docteur Feelgood Tour"....Enoooorme !!! Vince Neil assure malgré sa voix "de canard", Tommy lee et Nicki Sixx sont 2 grands showmen et Mick Mars, malgré sa réputation de grateux limité, a assuré bien plus que d'autres guitaristes virtuoses.....un des mes plus beaux souvenirs de concerts...

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  8. Qui sont ces fameux guitaristes virtuoses que tu ne nommes pas Phil ?
    Mars n'est pas ridicule, il fait le job comme on dit. Je trouve toujours que tous ces guitaristes qui abusent de leur vibrato cachent en réalité un discours finalement assez limité.

    Tu es bien la première personne que je connaisse qui dit avoir vu ce groupe "briller" sur scène. En France en particulier. Mais je veux bien te croire ! Comme tu le dis, Motley Crüe c'est avant tout du Show.

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  9. Keith Richards, quand il allume une clope sur scène, il prend un petit briquet. Discret. Nicki Sixx, lui, c'est le lance-flamme !! Ah, ces p'tits jeunes, tout pour se faire remarquer...

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  10. Ben des virtuoses qui m'ont déçu, des noms, ok en voilà : Joe Perry, Billy Gibbons, Malsmteen,Billy Duffy, Richie Sambora..... je les ai vu en direct live et ils n'ont pas assuré un caramel.
    Par contre, je te confirme que ce soir là, c'était le 30 octobre 1989 au Zenith de paris, j'ai pris une sacré claque, je ne m'attendais pas à ça....une grosse ambiance, un son exceptionnel,puissant mais pas assourdissant, pas une bouillie sonore comme dans beaucoup de concert de hard rock. Mick Mars, seul guitariste sur scène m'a surpris tellement il a assuré. Vince Neil était encore au top à l'époque et je ne te parle pas des 2 autres cinglés, Nikki Sixx et Tommy lee....des monstres !!!
    J'étais avec un pote qui ne voulait pas entendre parler de ce groupe et pour ne pas aller seul au concert, je lui ai payé sa place. Il est ressorti comme moi, impressionné et totalement emballé par ce concert.
    Bon, c'est sûr, c'était il y a presque 30 ans et vu les excès de ces loustics toutes ces dernières années, leur tournée d'adieu n'arrive certainement pas à la cheville des concerts d'antan...

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  11. Ah tout de suite, là, Philou j'avoue que tu me laisses dubitatif face a des renommées comme celles que tu mentionnes. Après tout, pourquoi les préserver hein ?! A tout cas , pour avoir vu Perry et Malmsteen en leurs temps, je n'ai pas le souvenir qu'ils est été aux fraises. Pour Gibbons, le son était tellement 'pourav' que je ne saurais dire si il était à côté de la plaque ou non. Le concert était en revanche très décevant.
    Pour en revenir aux Motley choucrüte, cet ultime concert en DVD (ou Blue Ray) mérite d'être vu. Reste que la folie qui aura fait la réputation d'untel groupe est un peu aux abonnés absents ici. Et puis 15 morceaux ( 15 !!!!)... Merde ! Bande de radins.

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  12. Luc, pour avoir mal orthographié le nom du bassiste, tu me copieras pour lundi prochain, 50 fois, "Nikki Sixx est mon héro et Keith Richards est un gros blaireau". Paf ! Oui mais mois ch'ui comme ça pi c'est tout...

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    1. Euh, m'sieur, c'est pas juste, Philou aussi y s'est planté dans le prénom dans un de ses com' !!! J'en copierai que 25 !

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  13. Va pour 25. C'est bien parce que c'est vous M'sieur Luc.

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