jeudi 13 juillet 2017

LAURA COX BAND - "Hard Blues Shot" - par Pat Slade




Une guitariste franco-anglaise, un combo français, un style proche de ZZ Top, AC/DC ou encore Georges Thorogood, une  recette qui va faire mouche.






A French Girl Playing Rock





L’Australie avait Orianthi, un petite blonde qui a été comparée à Steve Vai ou Eddie Van Halen et, comme en France nous ne voulons jamais rester à la traîne, de jeunes demoiselles vont s’engouffrer dans la brèche.

A croire que depuis un certain temps, la France n’est plus en manque de guitaristes féminines  particulièrement douées. Entre La parisienne Juliette Valduriez qui sur sa page youtube vous fait des soli à couper le souffle. Sa version schredder d’«I want you (She’s so heavy)» des Beatles  m’a carrément laisser sur le c**l !

La plus jeune et la plus doué, Tina S, est déjà une star sur le net avec sa manière de jouer qui ferait passer Slash pour un paralytique. A 15 ans, elle était déjà sponsorisée par la marque Vigier (Elle joue sur une Excalibur). Sa manière de jouer sans frime, en ne regardant que rarement ce que fait sa main gauche (C’est d’ailleurs très impressionnant à voir sur sa reprise de «Through the Fire and Flames» de Dragon Force) comme si cette dernière était complètement indépendante.

Et voici Laura Cox qui elle aussi venait du net et s’est lancée dans l’aventure musicale avec un groupe et un premier album. Avec Laura Cox, le bouche à oreille via youtube n’aura jamais aussi bien marché. Depuis 2008, elle s’est imposée comme l’une des figures féminines de la guitare sur internet. Laura Cox, armée de sa Bacchus Duke, est devenue une «killeuse» de riffs, mais ne vous méprenez pas sur son nom, le Laura Cox Band est un groupe français tendance parigote. La seule touche étrangère, hormis leurs musiques, est la belle Laura dont le père est anglais.
Leur album «Hard Blues Shot» est pour les amateurs de gros son et de guitares saturées. Dès le premier morceau qui est d’ailleurs le morceau titre : retour au pays des kangourous avec le son d’Angus Young et des ses potes. Un blogueur a défini sa musique comme du «southern hard blues» ou, et j’ai bien aimé la définition, de la «musique de vieux rockeurs alcooliques jouée par des jeunes Français en pleine forme !». Pour ce qui est de la voix de la guitariste, c’est du Lita Ford tout craché et non du Doro Pesch comme j’ai pu le lire. Même si ses riffs mortels de guitare font beaucoup penser au gang des frères Young, un titre comme «Going Down» rappelle un peu «Back in the Game» d’un autre combo du pays des wallabies, Airbourne. Le quatuor donne donc dans un bon vieux hard rock des années 70 voir sudiste avec aussi du gros blues qui tachent comme sur «Morning Road».

Que les amateurs de Christophe Maé passent leur chemin, ici on cause gros son sans synthétiseur, que de la guitare qui hurle des décibels. Quand vous sortez de l’écoute de son album ou de l'un de ses concerts, une fois rentré chez vous, vous ressortez toutes vos galettes de ZZ Top, D’AC/DC période australienne voir même ceux de Molly Hatchet.


Pour ma part, j’irai me faire décrasser les tympans au son du Laura Cox Band le 30 septembre prochain toujours dans la petite salle ou j’avais pu applaudir Radio Elvis et les Ramoneurs de Menhirs. Qui a dit qu’à Brétigny il ne se passait rien hormis des trains qui déraillent ?
Heureusement que je n’ai plus beaucoup de cheveux, parce que le Laura Cox Band… ça décoiffe !   






3 commentaires:

  1. J'avoue ne pas trop comprendre l'engouement dont bénéficie ce combo et sa guitariste: c'est quand même très bourrin, prévisible et souvent ennuyeux (JP Guillet pense un peu pareil). Il est vrai que je n'aime ni Thorogood ni AC/DC. ET je trouve peu de points communs avec Molly Hatchett, du moins avec leurs deux seuls bons albums, i.e les deux premiers.

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  2. Pat, peut on voir dans "too nice to rock'n'toll' un hommage au "Nice boys don'y play rock'n'roll" de Rose Tattoo ? prévisible et pas révolutionnaire, certes mais assez jouissif quand même par les temps musicaux qui courent, j'aime bien..

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  3. Vu le groupe en live au fin fond de l'Aveyron (hé oui!) Je ne retire rien de mes premières impressions à l'écoute du cd, c'est effectivement très prévisible et peu original mais qui sait dans l'avenir un son plus personnel sortira -t-il......Au sujet de l'engouement dont parle Shuffle, je l'ai trouvé suspect dès le début, en effet en quelques jours on a vu une avalanche de (petits) commentaires sur Amazon vantant le cd, genre "c'est super" "c'est génial" .....Ca sent la manip caviardée, z'avaient rameuté leurs potes, ça me parait évident!

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