Troisième album sous son nom pour la chanteuse Deb Ryder aprés "Might just get lucky" (2013) et "Let it rain" (2015). Ce qui est peu car elle arpente les planches depuis plus de 30 ans. Née à Chicago elle vivra ensuite en Californie où son beau père tient le légendaire Topanga Corral, un club qui verra passer notamment Stephen Stills, Neil Young, Etta James, Spirit, Marvin Gaye, Canned Heat, et dont on dit qu'il inspira son "Roadhouse blues" à Jim Morrison. Deb se fait remarquer par son chant puissant et elle assurera de nombreuses premières parties, pour Charlie Musselwhite, Taj Mahal, Big Joe Turner ou Etta. Cette dernière la prend sous son aile et lui donnera de nombreux conseils sur le jeu de scène, le chant ou l'écriture, le genre de rencontre qui marque à vie . Elle se marie ensuite avec le bassiste Ric Ryder et avec leur groupe les Bluesryders seront très actifs pendant une vingtaine d'années sur la scène locale, elle est aussi occasionnellement musicienne de sessions et choriste pour d'autres artistes.
Tony Braunagel, son mari Ric à la basse, Johnny Lee Schell et Kirk Fletcher aux guitares, Mike Finnigan aux claviers, Bob Corritore et Pieter Van Der Pluijm (néerlandais plus connu sous son surnom de "Big Pete") sur 3 titres chacun à l'harmonica et sur 3 titres des cuivres (Joe Sublett, sax et Darrell Leonard, trompette); à noter qu'elle signe les 12 titres, pas de reprises.
Pour ce troisième album elle est entourée d'une fine équipe de vieux briscards avec le producteur et bassiste
On démarre avec "Ain't gonna be easy", un shuffle
dynamique porté par la guitare de Schell et les cuivres, et bien sûr
la voix puissante, râpée au whiskey juste comme il faut de Miss
Ryder, tout comme sur "Get a little steam up" où elle
partage les vocaux avec Sugaray Rayford, 2 voix qui ont du coffre sur
un groove bien funky. Ça bouge toujours sur "Blink of an eye"
avec Schell à la slide et Big Pete qui prend l'harmo, relayé par
Corritore sur "Grit grease & tears", un blues soul sur
lequel l'influence de Etta James se fait bien sentir. Puis du
Rythm'n'Blues avec "Sweet Mary Anne", très festif avec
cuivres et chœurs et les claviers fumants de Finnigan. Le groupe ne
s'enferme pas dans un style et peut passer d'un slow blues avec jeu
de guitare à la T-Bone Walker ("Lord knows I do") à un
funk à la Johnny Guitar Wartson ("Panic mode"), avec en
invité le pianiste Jim Pugh. Autre guest le guitariste anglais
Albert Lee sur "Just her nature" qui lorgne du coté de la
West Coast subtile à la Little Feat. On aura aussi du boogie avec
"New mechanic" et "Prisoner of war" qui évoque "
La grange" de ZZ Top, du gospel ("Rivers forgiveness")
et un bon vieux Chicago blues final ("Right side of the grass").
Un très bon album de cette chanteuse qui marche dans les pas de ses
idoles Etta James ou Koko Taylor, soutenue par un band sans failles
d'où ressortent des solistes de talent, que ce soit Schell et
Fletcher aux guitares, Corritore et Big Pete à l'harmo et Finnigan
au piano et à l'orgue.
ROCKIN-JL
ROCKIN-JL
Pas mal du tout. Avec la bande de soutiers qui connaissent le boulot.
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