mardi 9 mai 2017

DEB RYDER "Grit grease & tears" (2016)


Troisième album sous son nom pour la chanteuse Deb Ryder aprés "Might just get lucky" (2013) et "Let it rain" (2015). Ce qui est peu car elle arpente les planches depuis plus de 30 ans. Née à Chicago elle vivra ensuite en Californie où son beau père tient le légendaire Topanga Corral, un club qui verra passer notamment Stephen Stills, Neil Young, Etta James, Spirit, Marvin Gaye, Canned Heat, et dont on dit qu'il inspira son "Roadhouse blues" à Jim Morrison. Deb se fait remarquer par son chant puissant et elle assurera de nombreuses premières parties, pour Charlie Musselwhite, Taj Mahal, Big Joe Turner ou Etta. Cette dernière la prend sous son aile et lui donnera de nombreux conseils sur le jeu de scène, le chant ou l'écriture, le genre de rencontre qui marque à vie . Elle se marie ensuite avec le bassiste Ric Ryder et avec leur groupe les Bluesryders seront très actifs pendant une vingtaine d'années sur la scène locale, elle est aussi occasionnellement musicienne de sessions et choriste pour d'autres artistes.
Tony Braunagel, son mari Ric à la basse, Johnny Lee Schell et Kirk Fletcher aux guitares, Mike Finnigan aux claviers, Bob Corritore et Pieter Van Der Pluijm (néerlandais plus connu sous son surnom de "Big Pete") sur 3 titres chacun à l'harmonica et sur 3 titres des cuivres (Joe Sublett, sax et Darrell Leonard, trompette); à noter qu'elle signe les 12 titres, pas de reprises.

Pour ce troisième album elle est entourée d'une fine équipe de vieux briscards avec le producteur et bassiste
On démarre avec "Ain't gonna be easy", un shuffle dynamique porté par la guitare de Schell et les cuivres, et bien sûr la voix puissante, râpée au whiskey juste comme il faut de Miss Ryder, tout comme sur "Get a little steam up" où elle partage les vocaux avec Sugaray Rayford, 2 voix qui ont du coffre sur un groove bien funky. Ça bouge toujours sur "Blink of an eye" avec Schell à la slide et Big Pete qui prend l'harmo, relayé par Corritore sur "Grit grease & tears", un blues soul sur lequel l'influence de Etta James se fait bien sentir. Puis du Rythm'n'Blues avec "Sweet Mary Anne", très festif avec cuivres et chœurs et les claviers fumants de Finnigan. Le groupe ne s'enferme pas dans un style et peut passer d'un slow blues avec jeu de guitare à la T-Bone Walker ("Lord knows I do") à un funk à la Johnny Guitar Wartson ("Panic mode"), avec en invité le pianiste Jim Pugh. Autre guest le guitariste anglais Albert Lee sur "Just her nature" qui lorgne du coté de la West Coast subtile à la Little Feat. On aura aussi du boogie avec "New mechanic" et "Prisoner of war" qui évoque " La grange" de ZZ Top, du gospel ("Rivers forgiveness") et un bon vieux Chicago blues final ("Right side of the grass").
Un très bon album de cette chanteuse qui marche dans les pas de ses idoles Etta James ou Koko Taylor, soutenue par un band sans failles d'où ressortent des solistes de talent, que ce soit Schell et Fletcher aux guitares, Corritore et Big Pete à l'harmo et Finnigan au piano et à l'orgue.

ROCKIN-JL

1 commentaire:

  1. Pas mal du tout. Avec la bande de soutiers qui connaissent le boulot.

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