lundi 3 avril 2017

Hélène GERRAY - TOME1 (2011) - par Pat Slade






Quand on aime, on ne compte pas !





Il y a des toujours des petits moments de plaisir dans la vie, surtout quand nous sommes submergés par les problèmes du quotidien. Et mon petit (Si ce n’est grand !) plaisir est arrivé ce matin via le vélo du facteur. Hélène Gerray à qui j’avais consacré une chronique en février dernier pour son nouvel album «De l’air !»(clic) m’a fait parvenir son premier opus de 2011 que la belle dame a fait rééditer, le tout accompagné d’un gentil petit mot personnalisé. En plus, mon ego en a pris un coup quand je vois que ce que j’avais écrit sur elle apparaît sur sa page personnel sur Google. «J’ai du vide au bout des pieds» son premier CD, avec en premier lieu une couverture qui a changé : nous passons du noir et blanc à de jolies couleurs pastelles et à 12 titres que je m’en vais décortiquer.

Tout commence par «Le train», un duo avec Alain Coulon, une jolie ballade nostalgique à propos d’une brève rencontre sur un quai de gare. «J’ai du vide au bout des pieds» la chanson titre, accompagnée au piano. Mise en ambiance avec les bruits d’une course de récréation, les doutes et les incertitudes des enfants sur des questions existentielles. «Les rats» : Une voiture de gendarmerie passe, les deux premiers couplets nous parlent des rongeurs, un rat et une souris, les deux suivants oseront un parallèle : un gendarme «Poils tout droit dans son uniforme…» et une «gendarme fille» qui se dit qu’ «Elle aurait bien pu choisir de devenir pute, c’est pareil sauf le plaisir». Il y a un peu de GiedRé dans cette chanson !  «Je suis une femme» : une petite bluette sans prétention et drolatique. Une chanson en partie autobiographique (Je pense !), Mais qui, par certains cotés fait voir comment il faut s'y prendre pour réussir et pour percer dans le milieu de la chanson. «Une maille à l’endroit» très courte (1.33), un titre qui me fait penser à Pénélope (Non ! Pas Fillon !) L’épouse d’Ulysse qui tissait le jour et qui défaisait son travail la nuit. 

«Les petits enfants» : j’aurais appelé cette chanson «Y a plus d’jeunesse !», ou, comment de l’âge de nourrisson, les enfants perdent leur innocence et leur humanité en grandissant. «J’ai chanté des chansons d’amour» : Oh bon sang que cette chanson est belle ! De douces paroles sur un joli accompagnement de guitare, une berceuse qui n’en est pas une mais qui pourrait le revendiquer.

J’ouvre un aparté juste pour dire que l’on croit qu'il est simple d’écrire des paroles et de les coucher sur le papier avec une musique derrière. Les paroles d’Hélène Gerray sont très belles et paraissent très simples à écrire quand on les écoute, mais je défie quiconque de faire de même. Sur ce, je retourne à mon écoute !

«Le temps des fous» : un titre très fort par le message qu’il fait passer, il y aurait du Jean Ferrat dedans, un petit pavé dans la mare. Tout commence par un contrôle routier «Un mois avec sursis je pense, que oui peut-être j’ai de la chance comme ceux qui volent des millions sans passer par la case prison»  mais le reste est à l’opinion de chacun. «Mon moulin à vent» Jolie chanson d’amour, il n’y a rien d’autre à dire. «Un fait divers» Un titre qui parle d’un suicide ou d’un accident… Du vécu  par l’auteur ? Ce n’est pas à nous de rentrer dans son jardin secret. «Comme une petite chanson» Et la chanson drôle et rythmée revient en force. Hélène Gerray nous fait voir en trois couplets certains inconvénients de la vie de tout les jours et nous sommes tellement surpris à nous reconnaître dans les paroles que tout en écoutant, on se surprend à sourire. «L’Art-Mour» : on termine par un duo avec Alain Coulon et nous sommes surpris par les premières mesures de la guitare de reconnaître «La chanson pour l’auvergnat» de Georges Brassens, va-t-elle faire un copier coller de la chanson du moustachu ? Non quand même pas, ses paroles prennent leurs places et la musique change pour ce petit dialogue d’un couple qui s’aime.

«J’ai du vide au bout des pieds» : une réédition à avoir dans sa discothèque avant qu’il ne soit épuisé de nouveau. Avec «De l’air !» le petit dernier, des moments d’écoute rare qu’il ne faut pas négliger. 

Hélène Gerray, une voix suave qui vous fait vibrer, une écriture et une patte réaliste que l’on voudrait bien entendre plus souvent. Pas de superlatif supplémentaire venant de ma part. Si seulement les lecteurs du Déblocnot cassaient leurs tirelires en forme de cochon rose pour acheter le disque de la belle Hélène je serais content.

Hélène Gerray est: 
" ♫ ♪Une femme, femme, femme, femme, femme
       Une femme qui chante, chante, chante, chante, chante
       Une femme qui chante pour son plaisir, celui des autres et puis aussi
                                                           le nôtre, nôtre, nôtre, nôtre, nôtre...♫ ♪"

«Dit Hélène ?… A quand le troisième ?»         


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