mardi 21 février 2017

PAUL MACMANNUS & Friends "Boogie & Soul" (2017)


Quatrième album pour  Paul Mayan alias Paul MacMannus, un an après "From South to South" (chronique) .  Habitué des States et plus particulièrement de  la fameuse Route 66 le rocker varois est imprégné de la culture blues & boogie, pas surprenant donc qu'il cite comme influences ZZ Top, Elmore James, Canned Heat ou les Stones, sans oublier les Beatles en particulier Sir McCartney.
 Il débuta par la batterie avant de se diriger vers la basse et tâte aussi parfois des  claviers et guitares,
et avant de se consacrer  à son groupe accompagna beaucoup  d'artistes rock, pop ou variété,  dont brièvement Vince Taylor dans les années 70.
Un album intitulé "Boogie & soul" voila qui annonce la couleur musicale, une franchise dont pourrait s'inspirer certains, ainsi  Pascal Obispo sortirait-il  un  "Mièvrerie & Daube" ou Christophe Maé le bien nommé "Varietoche & Soupe"....
Sur ces 11 nouvelles compos de son cru, Paul s'est entouré de ses "friends" Jean Luc Di Costanzo aux claviers, Patrick le batteur, Christian Piton à l'harmonica, Mike Calvet, Pascal Cosimo et Pascal Marchotti aux guitares, lui même tenant la basse, les drums sur 5 titres et bien sur les vocaux.

Dés les premières mesures de "A bit" c'est décollage immédiat pour Chicago -attachez vos ceintures!-  avec ce blues  au beat funky  mené par l'harmonica qui n'est pas sans rappeler la période Alligator Records d'un certain James Cotton ("High Compression", "Mr Superharp") suivi de "B for Blues" un bon vieux boogie avec grosse ligne de basse de Paul et claviers et harmo qui s'entrecroisent, l'hommage à Canned Heat est évident, ou à leurs pendants british, les Savoy Brown. Avec "I can lie" c'est la facette soul qui ressort avec ce mid tempo qui monte en tension, orné d'une belle guitare et d'un harmo plaintif . Retour au boogie avec "This road" et au blues bien enlevé avec "Your love keeps me warm", décidément j'adore cet harmoniciste (Christian Piton). Une petite carte postale de  Big Apple maintenant avec "From New York with love", ballade romantique qui incite plus à flâner parmi les écureuils de Central Park qu'à se promener  dans le Bronx après minuit...
Retour aux choses sérieuses avec "Blues, Boogie and me", comme son nom l'indique boogie/ blues rock sur lequel Pascal Marchetti s'éclate bien à la guitare, alors que sur  le funky blues  "When the night calls me" c'est Mike Calvet qui tient le manche alors que clavier et harmo prennent aussi de bon solos. "Loving is like gambling" sera mon titre préféré, du pur Chicago à la Muddy Waters (un petit quelque chose de Bo Diddley ou John Lee Hooker aussi) sur lequel la voix chaude et puissante de Paul s'adapte parfaitement. Un petit coup de blues rock avec "I know someday" et on se quitte avec "Blues boogie singer", pas besoin que je me fatigue, tout est dans le titre et ça  sonne furieusement, à la ZZ Top.

Pas besoin d'aller à Chicago ou au Texas pour se gaver de  blues fumants ou de  boogies graisseux, notre ami  de Draguignan et ses potes s'en chargent  fort bien tout au long de cette galette vraiment sympa, riche en bonnes compos et  qui fait la part belle à tous les instruments classiques du blues, harmo, claviers et guitares.

son site: macmannusbbb.fr

ROCKIN-JL

1 commentaire:

  1. Superbe article vraiment mérité pour superbe musicien; Paul est un grand artiste et un magnifique bassiste !

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