Marimba (Xylophone)
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Vibraphone (Métallophone)
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SONIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
- Heu oui M'sieur Claude… J'ai pas trop le temps-là, j'ai 12 bourriches
d'huitres à ouvrir, d'ailleurs il y en a qui puent…
- C'est Luc qui les a achetées, une promo discount, surement des soldes
du réveillon 2015… ah ah ah… Ça sent la gastro…
- Même pas drôle ! M'sieur Rockin m'a aussi chargé du champagne, mais il
me manque 5 bouteilles, vous ne sauriez pas où………
- Aller fouiner dans le bureau de M'sieur Philou, j'ai entendu un grand
pop pchiiiiiiiiii tout à l'heure…
- Bref, pour votre com, faites sans moi, je n'ai que deux mains et un
seul salaire !!!! Vous aurez bien une idée comme toujours… mais pas un
roman musicologique, hein !
- Oui, qui dit réveillon dit ding dang dong, danses latinos et ambiance cool. Clochette = métallophone ou
xylophone et pour la samba, le Brésil, etc. Tiens : Darius Milhaud…
Darius Milhaud |
D'où cette idée de vous distraire avec une œuvrette sympa aux accents
exotiques et dansants. Une musique à écouter en préparant la marinade, les
tranches de saumon ou le pot au feu pour les plus imaginatifs…
Le compositeur français
Darius Milhaud a séjourné un certain temps au Brésil vers 1917 – 1918 comme secrétaire de
Paul Claudel. On peut lire tout
cela dans un article consacré au
Bœuf sur le toit
(Non Sonia, on ne fait pas de brochette de
bœuf sur le toit ce
soir)
(Clic). Bref le musicien s'est imprégné lors du séjour au pays de la samba, puis
à Porto Rico, des rythmes sud-américains. Plus tard, réfugié aux USA pendant
l'occupation nazie, il se passionne pour le jazz et aura même parmi ses
élèves un certain
Dave Brubeck, mais aussi
Steve Reich
et
Philip Glass
deux compositeurs aux styles éclectiques et fondateurs des courants
minimalistes…
Donc, rien de surprenant à
voir
Darius Milhaud composer en 1947 ce
concerto pour vibraphone et Marimba
: deux instruments rarement utilisés autrement qu'en percussions
complémentaires dans les orchestres symphoniques, mais courant en jazz.
Un Marimba ou
Xylophone, comme le nom
l'indique, possède des lames en bois, une sonorité clinquante et
drue avec peu
d'harmoniques.
À l'opposé le
métallophone possède des lames
en métal voire des tubes de résonance et
dispose d'une palette de timbres plus brillante avec des notes qui se prolongent. J'enfonce peut-être des
portes ouvertes…
Lionel Hampton
jouait principalement de cet instrument.
Darius Milhaud
choisit une forme de concerto a priori très classique : 2 mouvements
guillerets de 5' encadrent un mouvement
méditatif de 12' d'une
beauté sidérale et nocturne. Enfin "classique", avec un recours à la
bitonalité, c'est vite dit…
Le compositeur aimait les petits ensembles révélant des couleurs nettes et
limpides. Le choix des deux instruments solistes met déjà en avant le désir
de conjuguer des sonorités
lumineuses et cristallines. L'orchestration reste chambriste à l'instar de
ses deux célèbres ballets : 1
piccolo, 2 flûtes, 1
hautbois, 2 clarinettes, 1 basson, 2 trompettes, 2 cors, 2 trombones, 1
tuba, timbales, caisse claire et grosse caisse, cymbales, tambourin…,
des cordes. De tout, oui, mais juste un peu !
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Je vais en surprendre plus d'un avec une
interprétation
étincelante dirigée par le
très grincheux, mystique et parfois un peu fat
Sergiu
Celibidache. Eh bien oui, le chef roumain, ennemi juré de
Karajan, brucknérien éthéré aux
tempos astrales jusqu'à
l'éternité pour certains, adorait la musique française et sa légèreté, un
style très opposé à celui d'un
Richard Strauss
qu'il dirigeait bien mal cela dit. La
Mer
de
Debussy
sous sa baguette reste
mythique…
EMI a eu l'excellente idée de réunir des pièces peu connues de
Milhaud
et de
Roussel
dans cet album. Il ne faut pas oublier
que maestro
Celibidache
dirigea l'orchestre national de France de nombreuses années.
Les enregistrements de ce concerto ne sont pas légions. Il n'y en a que
deux à ma connaissance, et pas facilement disponibles. Seul celui de
Celibidache
est à signaler car les
tempos retenus
qui laissent la musique respirer et la précision du phrasé du maître font merveille dans cette musique. Un
seul percussionniste, ici
Peter Sadlo, papillonne avec 5 jeux de 4 maillets du xylophone au métallophone et
inversement. Boudiou, que tout cela est virtuose et bien mis en place,
fantasque et réjouissant.
Désolé de vous proposer la vidéo en trois parties, mais bon : entre un
épluchage et un ultime emballage de cadeau…
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