Noël ! Noël ! Noël ! Ce sont les vacances préférées des enfants. Enfin, du moins, c'est ce que l'on nous enfonce dans le crâne. Que préfère un gamin ? Deux mois de vacances au chaud, ou une quinzaine de jours à se les geler avec la perspective d'avoir une flopée de cadeaux qui seront majoritairement oubliés dans les mois qui suivent ? (évidemment ceux qui attendent une Strato, une Flying V, un Twin Reverb, un Marshall Bluesbreaker, c'est autre chose). Et puis, pourquoi attendre cette date fatidique si l'on souhaite faire des présents ?
Bon donc pour revenir à la fameuse période de Noël qui ravive l'espoir de l'ordre du Commerce, il est de tradition que des films propres à enchanter les enfants (les grands "zenfants" y compris) sortent sur les écrans à cette période. Les studios Disney sont hors-catégorie à ce jeu-là, squattant depuis bien des années les écrans des salles obscures et inondant le petit écran de publicités agressives. Dorénavant, parallèlement au traditionnel film d'animation, il y a le blockbuster. Actuellement - et probablement pour un temps - c'est la franchise Star Wars qui s'impose.
Ce qui ne manquera pas de générer de gros profits via tous les produits dérivés, présentés sous toutes les formes imaginables (jusqu'au choix du préservatif Dark Vador ou princesse Leila), qui trônent déjà dans toutes les vitrines, avant même la sortie du blockbuster. De quoi risquer d’écœurer par anticipation.
Une des affiches de la 1ère diffusion |
Non, mais il faut essayer d'être original. Sortir des sentiers battus. Alors pour vos enfants, quoi de mieux que l'intégral des Evil Dead ? De vrais contes de la cryp... de Noël. Hein ? Oui, non mais sérieusement, pensez-y.
Finalement, ce n'est rien d'autre qu'un conte de fée moderne. Avec même une jolie histoire d'amour. Si, si, Ash, le héro, est profondément amoureux.
Evil Dead, c'est aussi l'histoire de jeunes étudiants passionnés de cinéma qui décide de faire un film avec les moyens du bord. Ils prennent leur bite et leur couteau et partent en pleine cambrousse, tourner en 16 mm., et en mono, un film qui, à leur grand étonnement, va vite devenir un film culte. Ils n'en attendaient pas tant.
Tout part de la rencontre, au court d'art dramatique, de Sammy Raimi et de Bruce Campbell. Ce dernier, avec son pote Scott Spiegel, travaille déjà à la réalisation de films burlesques. Mais lorsque Sam les rejoint, les idées fusent et ce sont près d'une vingtaine de courts-métrages qui sont réalisés. Une amitié se crée entre Bruce et Sammy. Tous deux sont nés à Royal Oak, une banlieue de Détroit, dans le même hôpital (avec quelques mois d'écart, Bruce étant plus âgé de 8 mois).
Rapidement, des amis viennent se greffer à la petite bande. Dont Robert G. Tapert (futur producteur) et les deux frères de Sam. Ivan et le petit dernier, Ted ; futur acteur et scénariste.
Le sujet de leur artisanat cinématographique va changer de direction quand Spiegel va leur faire découvrir l'univers du cinéma fantastique qui va passionner la petite bande.
En 1978, avec un budget de 1 600$, ils tournent "Within the Woods" (qui reprend dans les grandes lignes leur travail précédent, "Clockwork"). Petit film d'horreur de 32 minutes en Super 8 avec seulement quatre acteurs : Bruce et Scott, et deux copines. Ellen Sandweiss (une amie du lycée) et Mary Valenti. Des étudiants se retrouvent dans une ferme isolée (appartenant à la famille du producteur), et tombent, par hasard, sur un poignard malfaisant. Bruce est retrouvé mort avant de se transformer en zombie et de massacrer ses amis. Classique et simpliste. Le film n'est projeté qu'à Detroit (la ville et sa banlieue qui accueillent et ont "donné" naissance à ce macrocosme d'apprentis), avant le Rocky Horror Picture Show (et ne sortira en VHS que bien des années plus tard, en tirage fort limité, pour surfer sur le succès des Evil Dead). Cependant, c'est une excellente carte de visite, notamment grâce aux effets spéciaux maison, qui vont convaincre des financiers pour un long-métrage.
G à D : "?", Tapert, Raimi, "?" et Campbell |
Sam & Bruce parviennent à obtenir une cagnotte de 350 000 $. Une somme coquette, mais plutôt ridicule pour un film qui nécessite des effets spéciaux (le budget sera dépassé, ce qui retardera la finalisation du film). Pas grave. La petite équipe a l'habitude de pallier l'absence de trésorerie en redoublant d'imagination.
Et il va falloir faire travailler les méninges car ces loustics ont dans l'idée de bousculer certains codes du film d'épouvante. En s'appuyant sur les réalisations démentes de Wes Craven, de Tobe Hopper et de Lucio Fulci, mais aussi en s'inspirant copieusement de la bande-dessinée underground. En particulier de celle des Richard Corben et Bernie Whrigston. Héritage, entre autre, des Creepy.
On va oser l'absurdité, tant dans une optique de dérision assumée, que pour amener le spectateur dans une autre dimension où on ne peut plus se mettre à l'abri d'un mal ancestral, chthonien. On ne peut que se laisser glisser vers la folie pour trouver les ressources permettant de l'affronter.
Raimi va inventer la "shaky camera". Pour répondre à ses besoins bridés par un budget limité, il conçoit un appareillage fait de poulies, d'axes et d'une longue tige sur laquelle il fixe sa caméra. Outil artisanal permettant des plans vertigineux. Il donne aussi de sa personne en étant suspendu au plafond, ou encore en courant, caméra au poing, tel un désaxé en pleine crise de delirium à travers les bois et la cabane (ce qui lui vaudra quelques menus accidents). (2)
Le synopsis est toujours maigre. Quoi que, il laisse quelques interrogations ouvrant ainsi la porte à des suites potentielles.
On passe de la ferme isolée à la vieille cabane défraîchie, perdue au milieu de nulle part, dans un bois qui paraît inextricable. Un abri de fortune qui n'est accessible qu'au bout d'une longue et sinueuse route cabossée. Une manière de bien faire ressentir que vous êtes dorénavant isolé de tout, et que vous ne pourrez pas espérer un quelconque secours. La civilisation rassurante des agglomérations bruyantes et lumineuses n'est plus qu'un souvenir.
On passe de quatre à cinq acteurs. On reprend Bruce et Ellen (qui devient la sœur d'Ash), plus Betsy Baker et Theresa Tilly et Hal Delrich (3). Ces deux derniers sous un pseudonyme. Respectivement sous celui de Sarah York et Richard DeManincor (ils avaient trop honte ?). Deux couples et une fille seule, en mal d'amour (Ellen). Même s'il n'y a vraiment que le héros, Ash, qui ait droit à un relatif développement de caractère (durée de vie oblige), les quatre autres belligérants n'en sont pourtant pas totalement dépourvus. Certes, c'est succinct (on ne fait pas dans la psychologie), mais, sans avoir de profondeurs tangibles (ils n'en ont pas vraiment le temps ...) ils sont tout de même rapidement cernés, et correspondent à certains stéréotypes d'étudiants.
Ash, plutôt niais et balourd au début, non pas couard mais restant sur ses gardes, craignant d'agir, laissant sa place à Scott, avant que ce dernier, blessé, perde tout espoir. Ash trouve dans la perte de l'amour et, par la suite, dans la folie, la force et le courage de se surpasser pour affronter l’innommable.
Après quelques manifestations troublantes, brisant momentanément le climat insouciant, et banal, ils trouvent dans la cabane un livre à la couverture effrayante et au contenu qui ne l'est pas moins. Bruce découvre un vieux magnéto. En faisant défiler les bandes, il écoute l'histoire d'un archéologue qui conte ses explorations et sa découverte - capitale - d'un livre antique : le Nécronomicon. Là, on entend le vieil archéologue énumérer avec passion ce qu'il est parvenu à transcrire. Dont une incantation qui a pour résultat de libérer un mal ancien et destructeur.
A partir de là, tout va crescendo pour finir dans un festival de démembrements, d'hémoglobine et de putréfaction. Y'a d'la joie ...
Au contraire de nombreux films précédents du même genre, l'ambiance malsaine et angoissante est imposée dès le début. Soit bien avant le lieu où le film va être centralisé et où le mal va se déchaîner. Dès les premières minutes, où l'on ne voit que la jeune bande d'étudiants en voiture, des effets de caméra et des effets sonores laissent planer le doute quant à une plongée subite dans l'horreur. Bien qu'il ne se passe absolument rien pendant ces longues minutes, nombreux sont ceux qui quittent la salle bien avant le début des hostilités. Une désertion qui va croissante, au point où l'on pouvait découvrir avec stupeur une salle presque vide lorsque les lumières se rallumaient (aucune exagération, c'est du vécu). Par ailleurs, lors de la projection, on pouvait entendre une rangée entière sursauter, accompagné de quelques petits cris aigus. Le spectacle étant autant sur l'écran que dans la salle.
Rien à voir avec les films kitschs de la Warner, ou la vague des films lénifiants et ternes des années 70. Où l'on attendait vainement que l'action démarre. Des films souvent bâclés, se clôturant par une fin abrupte et invraisemblable (même s'il ne s'agissait que de pur fiction ou de fantastique, il convient tout de même d'écrire un récit qui se tient).
Sam, Bruce et leurs comparses ne laissent pas de répit au spectateur. Il faut le tenir en haleine, par divers rebondissements, et quelques atrocités bien mijotées.
L'isolation, les décors, ainsi que l'atmosphère moite et nocturne, participent déjà au sentiment de malaise. Le tournage, qui a débuté en novembre 1979, profite de l'atmosphère particulière de la fin de l'Automne, où la nature semble se préparer à affronter l'Hiver, avec ces arbres dénudés et la végétation du sol étouffée par un épais manteau de feuilles mortes. La nature prépare son long sommeil.
Le jeu des acteurs, bien que trahissant un plaisant amateurisme (proche des meilleurs soaps), parvient à rendre leur peur panique palpable, contaminant le spectateur (plus ou moins). La descente dans la folie d'Ash, et dans une moindre mesure la résignation du copain Scott, contribuent à nous plonger dans un désespoir sans issue.
Mais il y a aussi un gros travail au niveau de la bande son qui, de façon subliminale, joue avec les nerfs de l'auditeur. Des effets sonores fait de bric et de broc dans le seul but de développer une ambiance surnaturelle et démoniaque. Une vieille ficelle du genre que le collectif a bien étudié et développé (surtout Raimi).
Il y a aussi cette manière de ne jamais montrer l'entité démoniaque invoquée, venue posséder tous les êtres vivants - végétaux compris - ou les écraser comme de vulgaires insectes avec sadisme. Ne jamais la montrer (hormis, hélas, dans le "II") mais prendre sa place à travers des mouvements de caméra à la "first person", à la fois chaotiques et sensiblement belliqueux. Allant jusqu'à briser portes et fenêtres, coursant Ash, passablement courroucée par ce coriace qui s'évertue à résister à ses assauts.
L'équipe s'en donne à cœur joie. Les références fusent.
Le Nécronomicon bien sûr, pièce centrale du film. Un livre démoniaque, parfois nommé le "Livre des Morts" (le film était d'ailleurs "baptisé" "Book of the Dead" au moment des premières projections aux USA), qui aurait été écrit par Abdul al-Hazred à la fin de sa vie, de retour à Damas, après avoir vécu près de vingts ans dans la "Cité Sans Nom". Les premières évocations du livre maudit et de son auteur font, pour la première fois, leur apparition dans la nouvelle "The Nameless City" de 1921 (parue dans la revue Wolverine). La nouvelle parle d'un explorateur qui fait la découverte d'une antique citée perdue, à moitié enfouie dans un désert Arabe. Un lien direct avec l'explorateur du film et de son final.
Tout n'est que fiction sortie de l'imagination torturée, voire malade, de Howard P. Lovecraft. Toutefois, très tôt, à commencer par chez les pairs et contemporains de Lovecraft, Robert E.Howard et Abraham Merritt, (qui ont tous les trois écrit pour la célèbre revue Weird Tales), ce produit de son imagination fertile s'est retrouver dans de nombreux ouvrages. Par cette profusion de citations, certains avaient sérieusement mis en doute la nature purement imaginative de ce livre fictif. D'autant plus que Lovecraft cite comme source Ibn Khallikan, auteur - réel - d'"Al-Wafi", un dictionnaire biographique du XIIIème siècle sur des hommes illustres couvrant 6 siècles d'histoire.
Rarement un produit de fiction aura autant imprégné la culture. De la littérature au cinéma, en passant par la bande-dessinée (4) à la musique (5). Et plus tard, évidemment repris par des jeux vidéos. Une présence presque omniprésente dans la fiction macabre qui finit par embrouiller certains esprits.
Dans la cave (principe de base : toujours une cave. Lieu sombre et humide, pourvu en petites bestioles, faisant remonter généralement quelques vieilles angoisses infantiles), on peut apercevoir (si l'on ne se cache pas derrière ses mains) une affiche de "The Hills Have Eyes" de Wes Craven (1977).
Clin d’œil aussi à l'univers des cartoons décalés de Tex Avery. Notamment quand la main de Bruce devient possédée et se retourne contre lui-même. Lorsqu'il se l'ampute à coup de tronçonneuse dans un accès de démence anthologique, la petite mimine, avec moult petits bruitages, prend bien des allures de souris provocatrice, moqueuse, violente et ... agressive (comme celle de "Slappy Happy Lion").
D'ailleurs, de nombreux plans de caméra évoquent les cadrages vifs et acérés de l'animateur.
"The Texas Chainsaw Massacre" de Tobe Hopper, évidemment, avec l'utilisation de l'outil motorisé et bruyant par Ash, Un élément qui prend progressivement de l'importance au point de finir par ne faire qu'un avec Ash.
Ha ! Mais je m'égare. L'amputation et la tronçonneuse sont des éléments du second volets.
Les premières affiches françaises avaient sous-titré le film : "L'opéra de l'Horreur". Une bonne opération marketing. Et si aujourd'hui ce sous-titre pourrait faire rire, à l'époque, il était dans le vrai.
Le film est un succès mondial (à la surprise générale ?). Après un départ difficile, la réputation gagne rapidement du terrain, se muant en réel succès. En France, peut-être aidé par un article dans la revue Métal-Hurlant, on approche les 500 000 entrées. Le film est même diffusé lors du Festival de Cannes (en 82 ou 83) en séance spéciale.
Avec les autres frappadingues que sont Lucio Fulci et George Romero, sans oublier Tobe Hopper, Sam Raimi crée un nouveau genre : le gore. Un cinéma assumé de série B qui se perdra rapidement, pour ne pas dire immédiatement, dans des nanars sans queue ni tête (c'est le cas de le dire) où les hectolitres d'hémoglobine tentent de compenser l'absence totale d'histoire. Car là où Sam Raimi et ses acolytes y voyaient plutôt une forme corrosive d'humour noir (et écarlate) dans l'exagération, d'autres, à l'esprit plus étroit, ont cru qu'il leur suffisait d'augmenter encore le débit, ou la sauce, pour se faire remarquer, et par là même, faire un bon film d'épouvante. Du sang, des bris d'os, des cris, de la fureur, du dégoût, mais point d'histoire. Du moins aucune qui parvienne à excéder les deux lignes.
On notera qu'au montage Raimi se fait assister par un ami. Un certain Joel Coen qui n'allait pas tarder à se faire un nom au côté de son frère.
Stephen King lui-même en fait l'éloge, clamant haut et fort qu'il n'avait pas vu un tel film depuis des années ; il le citera par la suite comme l'un de ses films préférés.
Prix du Public et Prix de la Meilleure 1ère oeuvre au Festival du film fantastique de Paris. Meilleur film à petit budget au Saturn Award (USA). Prix des Effets spéciaux et prix de la critique au festival international du film de Catalogne. Tom Sullivan, le maquilleur, aura également droit à son prix.
Grâce au développement du marché de la vidéo, le film gagne une seconde carrière. Autant en matière de location que de vente (avec 50 000 copies pour la 1ère année ; pas mal à une époque où le lecteur était encore un objet de luxe peu abordable). Il y aura 7 rééditions en VHS avant que le DVD et le Blu-ray ne viennent le supplanter.
Photo promotionnelle |
Fort de ce succès, on libérera de nouveaux fonds pour la réalisation d'une bonne suite, Evil Dead II, qui ira encore plus loin dans la folie cartoonesque de l'horreur, tout en polissant néanmoins quelque peu le propos afin d'être plus accessible et moins dérangeant (Sam regrettera toujours le sort que subit la pauvre Ellen dans des bois inextricables et possédés par le mal).
On oubliera le massacre de la troisième partie, le désolant Evil Dead III, qui se compromet avec une fusion caricaturale de Jason et les Argonautes, de Gulliver et des dessins-animés d'Hanna-Barbera (à la place de ceux au vitriol de Tex Avery). Mais qu'importe, la carrière de Sam Raimi est désormais lancée (6)
Aujourd'hui, les frères Raimi et Bruce Campbell, profitant probablement du remake controversé d'Evil Dead (de 2013), se sont entachés à produite une suite sous forme de série télévisée. Le "III" est totalement ignoré (rejeté ?) pour reprendre l'histoire quelques années plus tard, dans un mélange approximatif des deux premiers films, avec un Ash doté de quelques kilos superflus, vivant dans une caravane et se teignant les cheveux. Les lascars revendiquent et cultivent la facette pastiche, cartoonesque ; ne craignant pas de pousser le bouchon un peu plus loin. Frôlant dangereusement la limite de l’exagération ridicule. Avec cette fois-ci, l'ombre de Guillermo Del Toro qui se retrouve dans l'apparence de quelques démons. Les objets-clés participant à l’attirail d'Ashley J. Williams sont repris, présentés presque comme d'authentique reliques. Ainsi la fameuse tronçonneuse et le fusil à canon scié (7), mais aussi la vieille Delta Oldsmobile 88 de 1973 qui a traversé tous les épisodes (absorbée même par un vortex trans-dimensionnel, ou trans-temporel, et ... revenue on ne sait comment). (8)
La série n'est rien d'autre qu'une récréation irrévérencieuse, chantre du mauvais goût. Prétexte à une démesure et une caricature bon enfant du genre. Avec Lucy Lawless (alias Xena la guerrière), ex-Miss Nouvelle-Zélande en 1989, dans le rôle de Ruby Knowby, et Lee Majors dans le rôle de Williams père (saison 2). Le nom de la série, "Ashley versus Dead", confirme le second degré.
Mention spéciale pour la bande son orientée Rock. Avec notamment "Space Truckin" de Deep-Purple à l'honneur sur le premier épisode au côté des Amboys Dukes et de Frijid Pink (deux groupes de Detroit ...), "Highway Star" pour le second, "Loose" des Stooges sur le troisième, Funkadelic, les Allman et Whitesnake ("Here I Go Again") pour le 4ème, Alice Cooper et Ted Nugent (encore des gars de Detroit ...) sur le 5ème, encore le Coop' pour le 6ème avec "Be My Lover", et festival avec AC/DC ("Back in Black"), Alice Cooper ("No More, Mister Nice Guy")et Frijid Pink pour le final.
Une série qui permet à Campbell de ramasser deux prix (et trois pour la série elle-même). Hélas, la seconde saison, en voulant aller encore plus loin, perd en efficacité.
Un film culte, souvent imité, jamais égalé. Une référence qui a marqué à jamais le cinéma (et la bande-dessinée). Certains maquillages de "From Dusk till Dawn" sont d'ailleurs un clin d’œil au travail de Tom Sullivan. Il y a même eu une comédie musicale "Evil Dead".
(1) Deux actrices qui auront une petite carrière au cinéma et à la télé.
(2) Pendant longtemps, il était dit que c'était en enfourchant une mobylette, caméra ficelée sur le guidon, que Raimi effectuait les poursuites.
(3) Que l'on retrouve sur un autre film d'auteur : "Mort le Grill" de 1985.
(4) Richard Corben en étant un des meilleurs exemples. Aujourd'hui, ce serait plutôt Mike Mignola, le papa d'Hellboy, qui cite d'ailleurs parmi ses influences, au milieu des dessinateurs Jack Kirby et Corben, H.P. Lovecraft.
(5) Il servira même de patronyme pour un obscur groupe Allemand de Rock-progressif de 1970.
(6) Il lui arrive de travailler pour ses amis, les frères Cohen. Dès 1985, en collaboration pour "Mort sur le Grill", puis pour "Le Grand Saut", palme d'Or au Festival de Cannes de 1994.
Par la suite il se fait à nouveau remarquer pour le western avec Sharon Stone, Russell Crowe et Gene Hackman, "Mort ou Vif", le policier récompensé et nominé "A Simple Plan", et gagne le jackpot avec les trois premiers Spider-Man.
(7) élément emblématique qui est devenu une des armes récurrentes d'une majorité de jeux vidéos ; plus particulièrement ceux baignant dans une ambiance glauque et horrifique où les zombies et autres démons sortis des enfers sont légions.
(8) A l'origine, il s'agissait de la voiture de Raimi, prêtée par son père, utilisée pour les besoins du film.
Quelques images réjouissantes :
Et bon Noël, à tous et à toutes !!
Un article qui me rajeunit…
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé aussi le dernier (le 3) complètement barré ; "chez prix-bas, les prix sont bas…. C'EST CLAIR!!!" Ok c'est une suite non-stop de gags farfelus voir idiots mais avec un rythme qui ne faiblit pas… Je suis bon public il faut dire.
Bon sang, mais où ai-je mis mon Nécronomicon ?????
Il me semble que c'est Vincent que tu l'as emprunté ... à cause de la couverture, il a cru qu'il s'agissait d'un disque d'Ozzy ou d'Iron Maiden.
SupprimerMalheureusement, je crois que ce livre maudit a une influence malsaine sur sa personne. Pour preuve, il a fait une chronique sur Depeche Mode. Pire !!! Oh, seigneur !! Sur Mylène Farmer !!!
D'ailleurs, je suis persuadé que ses articles sur "l'album maudit" est un appel à l'aide.
Il fait sauver le déblocnoteur Vincent !
Je ne peux plus m'empêcher de faire le parallèle entre le Sketch "Les Films d'horreur au Cinéma" de Bigard et la parodie des Inconnus intitulée "Les Dents de la Mouche", avec son sous-titre tout aussi désopilant, "Canines of the Moutch". Je suis certain que chacune de ces deux parodies y faisaient référence a ce film complètement barré. N'empêche qu'a l'époque, même du du haut de mes 14 ans, ce Evil Dead m'avait bien fait flippé avec mes potes (et nos copines hi ! hiii !!).
RépondreSupprimerAprès L'exorciste, Massacre et celui là, c'est quoi la suite du programme les gars ?!!: Re-animator ? Aaaargh !!!
Je pensais également au sketch de Bigard. Tellement vrai, mais qui concerne la flopée de films adolescents qui suivront.
SupprimerCar, ici, ils ne séparent pas vraiment. La bicoque est trop petite. Seul Scott - et Ash, le héros - ose s'aventurer seul dans la cave. Because la trappe d'accès s'est ouverte toute seule .... brrrr .... ça fout les j'tons. Et c'est là qu'ils découvrent le Nécronomicon et le magnéto.
Ha ! Ha ! Ré-Animator. Tiré d'une nouvelle de Lovecraft (il aura fait des dégâts celui-là). Celui-ci avait fait le buzz. C'était bien tordu. Et bien ficelé.
SupprimerNan, le prochain ce sera "The Thing" de John Carpenter.
Ah The Thing de Carpenter adapté avec un souci de fidélité de la nouvelle "la bête venue d'un autre monde" de Campbell de 1938...
SupprimerTourné en 1982 je crois, on avait bien flippé. De plus aucun effets spéciaux numériques à cette époque, de toute façon Carpenter en a horreur je crois...
Celui de Nibbi de 1951 en NB est sympa mais sans grand rapport avec l'histoire originale, puisque le concept de "copie" humanoïde est absent...
Un préquel de 2011 est assez sympa aussi.
Bigre, je suis en train de commencer ton article... Désolé...
"La chose d'un autre monde" est plus souvent crédité au grand, à l'immense Howard Hawks ! Dont Carpenter est fan, on ne compte pas les clins d'oeil et emprunts, jusqu'à son pseudo John T Chance avec lequel il signe ses musiques au générique, et qui est le nom du personnage de John Wayne dans Rio Bravo...
SupprimerCe qui explique le choix de ce "remake", qui à l'époque faisait référence à l'invasion communiste !! C'est pas ce que Hawks a fait de mieux, on en conviendra...
Comme le spécifie Claude, c'est bien tiré de l'oeuvre de John W. Campbell de 1938, intitulé "Who goes there ?".
SupprimerEn 1981, Alan Dean Foster a repris la nouvelle pour la réécrire (la couverture mentionne bien les noms de Foster et de Campbell). Probablement pour les besoins d'une adaptation au cinéma (mais je n'en suis pas certain). En tout cas le film repose sur cette réécriture.
Pour avoir lu le livre avant, j'avais été un peu déçu par le film, parce qu'il avait occulté deux séquences qui me paraissaient excellentes - et que j'attendais - dont une longue en extérieure. Cette dernière devait être trop difficile à réaliser à cette époque. (toujours une petite déception entre le bouquin et le film)
Et puis finalement, c'est un des films de SF que j'ai le plus regardé (un des 1ers que l'on m'avait enregistré, sur VHS ; suivit d'Alien. Une K7 qui est longtemps passée de main en main)
Il était aussi convenu que John Carpenter s'était également inspiré de "L'Invasion des profanateurs de sépultures" ("Invasion of body snatchers"). Où, là, il y a bien le concept de "copie organique".
"Evil Dead", "Massacre à la Tronçonneuse", "L'Exorciste", "Jean-Marie Bigard" bbrrrr !!!! je flippe rien que d'en parler, je vais me refaire l'intégral des films d'Ed Wood ! Sa ira mieux après!
RépondreSupprimerDommage Pat, tu passeras a côté d'un sketch franchement drôle. A une époque, justement, ou le Jean Marie en question ne versait pas encore si constamment dans la "grosse dégueulasserie" au raz d' la foune.
RépondreSupprimerJ'ai déjà entendus le sketch sur "Rire et chanson", mais...je n'aime Bigard qu'en façon steack !
SupprimerBruno désolé, Mylène c'est Pat qui a commencé le premier.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne Depeche Mode, je me permet de corriger quelque peu tes dires car n'est pas une chronique que j'ai faite sur eux mais carrément 2 !!! Oui je sais, ch'uis un fou moi !
Naann ... il faudrait juste que tu rendes ce livre, et tout ira mieux.
SupprimerPour Mylène, je le revendique haut et fort !!!! Oui !!!! C'est moi qui ai commencé !!!! Rhhhaaaa !!! ☠
SupprimerJamais ! Tu m'entends Bruno. Jamais je le rendrais ce grimoire !!! Ah ! Ah ! Ah ! Aaaaaaah ! Il est a mouaaa !!! (bonjour les dégâts :-/)
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