mardi 11 octobre 2016

THE HOST "Sound the charge" (2016)

The Host, jusqu'à présent c'était pour moi un (excellent) film d'épouvante sud-coréen plein de monstres   de 2006, voila que c'est aussi un groupe originaire de Marseille. Marseille ça m'a fait un peu peur aussi, faut dire qu'entre les matches calamiteux de l'Ohème, "Plus belle la vie", les rappeurs de "Psy4 de la rime" ou Jul, y'a de quoi avoir les jetons...Ce qui m'a rassuré c'est de voir sur leur bio que ces lascars s'étaient plus nourris aux sons de Led Zep, Pearl Jam, les Beatles, les Clash, les Black Keys ou Queen of the stone age, voila de bonnes références auxquelles après écoute je rajouterai volontiers les Foo Fighters.  Fondé en 2004, le quatuor  composé de Julien Armiaud (guitares, chants , claviers, textes), Thomas Campion (drums, percus), Vincent Fraschina (basse), et le dernier venu Franck Etna (guitare) signe ici son second album après "Love birth and and disillusions" (2011) et 2 EP ("Burning Altamont" 2006 et "Masks"2013), sans oublier une flopée de concerts et de premières parties  (Eiffel, Revolver, Johnny Winter, Skip the use...)  . Sur plus de la moitié des titres ils ont pu s'appuyer sur le producteur, arrangeur  et multi instrumentiste californien Ken Stringfellow qui présente un sacré CV puisqu'il a travaillé et joué avec REM, the Posies ou Big Star et qui apporte son bagage rock'n'roll.
Maintenant que je vous ai mis l'eau à la bouche, ajoutons 'y le pastis et sonnons la charge!
Ce n'est pas la charge de la brigade légère mais plutôt les 4 cavaliers de l'apocalypse qui déboulent sur "Black hills" et son gros riff  à la Led Zep', voire même Black Sabbath! 2 minutes en instrumental qui servent d'intro à  "l'Aiglon", speed rock énervé, tout comme  "March" qui présente en plus un petit coté punk, dans cette énergie qui ne néglige pas la mélodie. "Why would I" nous renvoie à une power pop so british avec des influences folk tandis que "Stones from the storm" mélange les climats, calme, presque orientalisant avant que ne déferle la  tempête. Retour au rock plus dur avec "Moriarty", consacrée bien sur à l'ennemi juré de Sherlock Holmes dans les romans de  Conan Doyle, où on apprécie particulièrement le refrain et les chœurs accrocheurs. La suite réservera d'excellent titres comme "Spyders" et sa  toile "LedZeppelienne" , l'inquiétant et énergique "Reaper" ("here comes the reaper, you're coming just for me"); ou encore le survitaminé "Car crash" et sa métaphore routière ("Life's a highway where you live and crash/ life is a highway where ou ride and die"). Et pour finir la suite et fin de "Black hills" et son heavy blues  puissant, sombre et mystérieux comme ces collines noires.

Pas de temps morts dans ces 13 titres qui s’enchaînent pied au plancher, mais sans aucune monotonie car bourrés de nuances et d'arrangements riches, de guitares incisives, et tout simplement de bonnes compos, puissantes sans jamais tomber dans le bourrin.
Voila un combo frenchy qui n'a rien à envier à pas mal d'anglo-saxons et qui a bien assimilé plusieurs décennies de rock, du heavy des seventies  au stoner en passant par le prog, le punk, le grunge.
Prions la Bonne Mère qu'elle  leur accorde la reconnaissance qu'ils méritent.

ROCKIN-JL

leur site : herecomesthehost.com


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