- Bien, faisons le point M'sieur Claude. Au compteur : des articles sur
les symphonies n°6, 7 et
9, plus un florilège
survolant les enregistrements cultes de Otto Klemperer…
- Parfait Sonia, et comme j'avais dû l'écrire, les 9 + 1 symphonies de
Mahler méritent toutes une chronique fouillée. Chacune occupe une
place de choix dans le patrimoine symphonique.
- Et donc aujourd'hui, retour aux sources avec sa première composition.
"Titan", est-ce que ça sous-entend du Kolossal germanique ???
- Non, il y a une explication littéraire à ce sous-titre. Et
même si la symphonie est
richement orchestrée, nous sommes loin des démences de la
7ème…
- Et puis après les maestros Barbirolli, Giulini et Tennstedt, place à
Leonard Bernstein… Vous respectez votre principe d'inviter tous les grands
chefs mahlériens un à un.
- Parfaitement, le chef américain a été l'un des 3 pionniers des gravures
des intégrales du maître autrichien dans les années 60. Là nous le
retrouvons plus tard, à Amsterdam…
Gustav Mahler vers 1895 XXXXXX |
J'aborde toujours prudemment les articles consacrés aux symphonies du
compositeur autrichien. La raison en est simple et tient en deux
mots-clés : la
durée (de 1H à 1H45), et la richesse infinie du discours
musical et de l'orchestration. D'où ma
crainte d'écrire dans
un élan passionné un pensum
de 4000 mots ou plus. Mon but
est de partager mon
enthousiasme et les motifs de ce sentiment, et non de concurrencer les
passionnants et érudits écrits d'un
Henri-Louis de La Grange,
auteur d'une biographie et d'une analyse des œuvres en trois volumes de 1500
pages chacun, le travail de toute une vie car ce grand monsieur continue ses
recherches à 90 ans passés.
Inutile de dresser à nouveau le portrait tourmenté de
Gustav Mahler, compositeur autrichien né juif en
1860. Oui, judaïté qui sera
souvent un frein à sa carrière dans les antisémites Empire Austro-hongrois
et l'Allemagne de Bismarck. Pour les néophytes, partez à la découverte du génie incompris de ses contemporains dans mes commentaires
dédiés aux
6ème
et
9ème symphonies
: une vie
perturbée par des drames
familiaux comme la perte de sa fillette ou les conflits avec
Alma, son épouse, des
souffrances qui le conduiront sur le canapé de
Freud. Et puis la maladie de
cœur qui, ajoutée à l'épuisement d'un
créateur et chef d'orchestre
hyperactif, le conduira à la tombe bien tôt, en
1911 à 51 ans
(Clic)
&
(Clic).
La genèse de la
première symphonie
est un véritable roman épique, typique des mésaventures
du Mahler
au tempérament introverti et exigeant. À
seulement 24 ans, il se lance dans l'écriture d'une vaste fresque
symphonique, sans doute influencé par les dimensions et la complexité hors
norme de celles de l'un de ses plus brillants mentors :
Anton Bruckner
dont
Gustav allait écouter les conférences à Vienne. Une épopée créatrice qui va durer
près de dix ans pour atteindre son but, même si d'autres œuvres verront le
jour entre temps.
Leonard Bernstein (1918-1990) |
Ce qui devait devenir la
première symphonie
fut d'abord un projet de grand
poème symphonique
esquissé en 1884. Les concepts
musicaux de
Mahler
sont déjà en place dans les
cinq mouvements : l'amour des paysages et des bruits de la nature (Naturlaut), ceux des oiseaux,
des fleurs et des
réjouissances populaires,
des flots sculptant le
minéral (toute la thématique de la
3ème symphonie
de 1895), mais aussi, dans une
seconde partie, les angoisses métaphysiques : la peur de la mort
illustrée par
des marches funèbres (si
présentes dans les
symphonies 7
et
9). Un
poème symphonique
au programme bien défini :
Partie 1
: le temps de la jeunesse, des fruits et des épines.
1 - Printemps éternel,
l'éveil de la nature à l'aube.
2 - fleurette (Blumine),
un andante qui disparaîtra dans la version symphonique finale.
3 - À pleines voiles, (l'actuel scherzo fort animé)
Partie 2
: La comédie humaine.
4 - Échoué, (Une marche
funèbre).
5 - De l'enfer au paradis.
Cette partition, enfin achevée entre
1887 et
1888, n'attire que du mépris
des chefs auxquels le jeune compositeur tente de faire appel pour la
création. Estimant que l'on n'est jamais si bien servi que par soi-même,
Mahler, qui a déjà 28 ans et une expérience d'assistant auprès de
Arthur Nikisch
à l'opéra de Leipzig, claque la
porte pour se faire embaucher comme directeur de l'opéra royal de
Budapest. Seul maître après
Dieu de ces lieux pourtant
moins prestigieux, il programme fin
1889 la création de son œuvre
qui est mal reçue, surtout la ténébreuse et farouche seconde partie au
langage façonné par l'ange du bizarre. Ah, il ne faut jamais réveiller les habitudes d'un public
ronronnant.
"Son poème symphonique est vulgaire et insensé" fustige la presse ! Insensé ? Oui ! Novateur ? Certainement !
Complètement hors norme en cette fin de siècle ? Absolument ! Vulgaire ?
Surement pas ! Tout simplement :
Mahler
a trouvé son style d'emblée : la poésie biscornue, le sarcasme, l'absurdité du
trépas, les hardiesses tonales, la démesure.
D'année en année, opiniâtre,
Mahler
va modifier, améliorer, peaufiner jusqu'en
1896 ce qui va devenir la
première symphonie
"Titan" telle que nous la connaissons désormais. Pourquoi "Titan". Les romantiques aimaient le symbolisme et la mythologie, sans doute un
sous-titre inspiré par la
puissante marche
conclusive : des pas de
géant… Le passage andante
"Blumine" un peu maigre disparait. Le compositeur retouchera encore sa partition en
1903 puis
1906, donc pendant presque
toute sa carrière puisqu'il ne lui reste que cinq ans
à vivre en 1906.
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Parmi les 274 disques enregistrés depuis
1939, difficile de faire un
choix ! Je me devais de respecter mon principe de l'alternance des chefs
mahlériens, comme le rappelait Sonia, de proposer une vidéo de bonne
qualité, tout en tenant compte de l'appartenance de
l’interprétation retenue à un "podium" consensuel établi par les critiques officiels ou amateurs.
Leonard Bernstein
a gravé plusieurs fois cette symphonie, à
New-York
pour son intégrale des années 60, puis avec le
Concertegbouw d'Amsterdam
pour celle des années 70 et 80. La plupart des autres symphonies ont été
enregistrées avec la
philharmonie de Vienne
pour ce second cycle. Toutes
sont des captations en Live. Quant au chef américain, également compositeur
et pédagogue, l'essentiel a été dit dans la chronique consacrée à la
9ème symphonie
de
Bruckner
(Clic). Ce disque date de
1986.
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Moritz von Schwind XXXXXX |
J'avais lu avec surprise sur le net, il y a bien longtemps, que
Mahler
avait orchestré sa symphonie de manière similaire à celles de
Brahms, soit l'orchestration de la
9ème
de
Beethoven
avec un tuba en plus ?!?! À l'écoute ça ne collait pas et, renseignement
pris directement sur la partition,
Mahler
fait en réalité appel à une formation d'une puissance de feu inconnue avant
les années 1880, à part chez
Wagner
dans le
Crépuscule des Dieux, et encore. Nous avons ici :
4 flûtes + 2 piccolos, 4
hautbois + cor anglais, 4 clarinettes dont clarinette basse, 3 bassons +
contrebasson, 7 cors, 5 trompettes diverses, 4 trombones, tuba, timbales (2
timbaliers), triangle, tam-tam, cymbales, grosse caisse, harpe et cordes à
profusion. Moralité : ne jamais croire certaines sottises sur le web et
faire confiance à vos oreilles…
Nota :
Mahler
abandonne les notations de tempo en italien au bénéfice d'indications plus
précises en allemand.
1 - Langsam. Schleppend. Wie ein Naturlaut — Im Anfang sehr
gemächlich
(Lentement. Traînant.
Comme un bruit de la nature - très tranquillement au début) : Un thrène au cordes
aiguës surgit
ppp de la nuit, du néant. Une
aube brumeuse et frisquette. Des interventions ponctuelles et douces des
piccolos et clarinettes évoquent des chants d'oiseaux qui s'ébrouent ou
partent dormir : hibou,
coucou, rossignol. Au loin (en coulisse), un trait des trompettes indiquent
qu'un coq sonne
le réveil.
Beethoven, dans la
scène au bord du ruisseau de sa symphonie pastorale, invitait déjà nos amis à plumes. En quelques mesures, Mahler expose son univers : la nature et ses bruits, les légendes de la forêt, un
monde enfantin et picturale. Jusqu'à sa
4ème symphonie
(hormis la seconde), le compositeur va se passionner pour les récits et imageries enfantines très en vogue à l'époque, notamment dans les
contes du Knaben Wunderhorn (Cor merveilleux de l'enfant) qui seront aussi source
d'inspiration pour de
nombreux lieder avec orchestre.
Dès les premières mesures,
Mahler
devient peintre d'un monde imaginaire et
bouscule à la fois
l'harmonie et la forme sonate académique. L'introduction s'étire, les sons
animent un à un ce réveil jusqu'à une sombre phrase aux cordes graves qui va
nous apporter un premier thème martial. Il y a toujours des marches chez
Mahler
: les animaux cheminent, les villageois processionnent. Le compositeur ne
ratait jamais un défilé militaire fanfaronnant. On retrouvera cette passion
dans le 3ème mouvement. D'ailleurs cette marche initialement
pastorale évolue progressivement et énergiquement pour terminer de manière
abrupte l'exposition et assurer en douceur la reprise imposée par la forme
sonate (ben oui, quand même).
Leonard Bernstein
nous fait savourer avec gourmandise et sans aucune véhémence ce climat
poétique et ludique, aidé par son magnifique
orchestre d'Amsterdam, une phalange forgée de longue date
à cette musique (Mengelberg & Haitink ).
Marche funèbre des animaux... |
Kandinsky : Fête villageoise |
2 - Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell — Trio. Recht gemächlich
(Vigoureusement, mais pas trop vite – Trio, bien
tranquillement) [16:30]
:
Mahler
place son scherzo en seconde position. Un mouvement symétrique, de forme a
priori classique et aux antipodes des scherzos délirants et déchaînés des
symphonies de la maturité, notamment celui vénéneux et sarcastique de la
9ème symphonie
(Clic). Fidèle à ses sources d'inspiration,
Mahler
nous plonge en pleine fête campagnarde où les villageois dansent sur les
rythmes d'un ländler, une danse
très populaire en Autriche que l'on retrouvera fréquemment utilisée dans ses
symphonies.
Un thème dansant et viril,
scandé par les cordes graves,
rejointes par les violons, introduit une mélodie festive des bois, puis des
cuivres. Le bal voltige de pupitre en pupitre avec bonhomie. Dans le
premier mouvement, Mahler songeait aux oiseaux de l'andante de
la
symphonie pastorale
de
Ludwig van, ici, place à une
référence explicite
aux festivités paysannes de l'allegro de
la même
œuvre de Beethoven.
Mahler
respecte, c'est assez rare, la forme usuelle du
scherzo et ses reprises. La
fin de l'exposition en scherzo s'accélère joyeusement jusqu'à un accord des
cors qui introduit un voluptueux trio évoquant des pas de valses, avec un
guilleret développement : une fantaisie animée par les cuivres. L'apparent
effet répétitif de la mélodie est à tout moment égayé par une orchestration
fantasque et colorée que
Leonard Bernstein
détaille avec facétie. Une direction sans précipitation, un phrasé allègre
d'une élégance rare dans cette musique, facilement trop généreuse dans
certaines interprétations qui gomment hélas l'aspect bucolique de cette page gentiment espiègle, climat
malicieux annonçant l'ironie sans cesse présente dans la musique à venir de
Mahler.
3 - Feierlich und gemessen, ohne zu schleppen
(Solennel et mesuré,
sans traîner) : Décidément pour sa
première symphonie (si on exclut la cantate profane médiévale "Le chant du compagnon
errant" de 1879),
Mahler
continue de nous surprendre ! Nous voici suivant une marche funèbre
(mortifère ? pas tellement).
Brüder Matin/Jakob (Gravure) |
Oui, on pourrait épiloguer sans fin sur les
trouvailles du musicien
: détimbrer les instruments,
manipuler l'essence traditionnelle des sons, exploiter les limites des
tessitures au bord de la dissonance, rechercher tout ce qui résonne de
manière vénéneuse et nous
étouffe jusqu'à l'oppression.
Mahler, découvrait la puissance évocatrice des timbres pour accentuer les
intentions déjà
troublantes visées par l'étrangeté de la mélodie et des
sauts de tonalité…
4 - Stürmisch bewegt
(Tumultueux, à tout rompre) : [36:02] Le final est enchaîné sans pause. Il explose
fff sur
des coups de cymbales et un
rugissement de l'orchestre. Il
portait le
sous-titre "de l'enfer au paradis" dans le poème symphonique.
Caricature lors de la création XXXXXX |
Mahler
met en place son style qui ne fera que se moderniser jusqu'à
l'auto-caricature au grand dam de ses pairs. Les appels lointains des
trompettes et le leitmotiv entendus dans l'introduction de l'œuvre font leur
retour. Procédé courant qui ici établit un pont entre la sérénité des pages
écrites par un débutant, trop confiant et optimiste, et la fureur face aux
échecs à répétition pour être joué. Enthousiasme contrarié d'un jeune génie
mis à mal par le rejet de son poème symphonique originel par la communauté
musicale frileuse de cette fin de siècle,
rancœur qui
porte en germe
la violence intérieure animant le compositeur en train de retoucher sa
partition sans relâche pour
la faire accepter.
Mahler
est un combattant, il ne révolutionne pas vraiment dès sa première symphonie
la forme postromantique, mais redessine dans un torrent sonore exalté la
nature de l'expression musicale et de la vocation d'un compositeur :
partager ses angoisses, son entêtement, ses doutes, son dégoût de la comédie
humaine. Le final : un
torrent qui emporte tout dans la marche triomphale de la coda. L'avenir lui
apprendra que la victoire sur les coups du sort tant souhaitée ne sera pas
souvent au rendez-vous !
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
H.L De La Grange
a dénombré 274 versions discographiques de cette symphonie ! Comme
pour
Mendelssohn, l'œuvre des compositeurs juifs, donc
Mahler, étant interdite d'exécution en Allemagne nazie, c'est des USA que nous
parviendra la première gravure sous la baguette de
Bruno Walter
avec l'orchestre de la NBC, l'orchestre de
Toscanini
qui n'abordera d'ailleurs jamais
Mahler.
Walter, l'ami de
Mahler
réfugié outre Atlantique, gravera au moins six fois l'ouvrage si l'on compte
les bandes de radio plus ou moins pirates… Cela dit, c'est à partir des
années 70 que tous les chefs vont se mesurer aux symphonies de
Mahler. Pas toujours avec bonheur, il faut bien le dire.
Mes suggestions
discographiques seront plus complémentaires qu'alternatives. Pour des œuvres
d'une telle densité, écouter diverses versions peut se comparer à la
dégustation de différents Single Malt…
Tu en penses quoi Philou ? Oui
?
Pardon ? Pas forcément
le même jour…
Bruno Walter
avait bien connu
Mahler
et créé la
symphonie n°9
et le
chant de la Terre
après la mort de son mentor, et pourtant il ne jouait pas toutes les
symphonies (notamment la
6ème
qui ne l'inspirait guère). En
1961, à Hollywood, avec l'orchestre de la Columbia, il enregistre sans délai imposé une interprétation incisive qui met en
lumière la fantasmagorie de l'œuvre. La subtilité du discours et la malice
du trait n'ont pas pris une ride. Belle prise de son pour l'époque (CBS/Sony Classical).
L'article consacré à la
9ème symphonie
s'appuyait sur le disque de
Carlo Maria Giulini
avec l'orchestre de Chicago, une production DGG. Avec ce même orchestre d'excellence, le chef
italien avait déjà gravé en
1971 la
première symphonie
pour EMI.
Giulini
joue avec sa finesse habituelle la carte du mystère, des forêts brumeuses.
Le direction est racée, associe la joie spontanée de l'enfance et la peur du
croquemitaine. Prise de son époustouflante, certains détails des petites
percussions ne s'entendent qu'avec ce disque (EMI).
Bernard Haitink
faisait partie avec
Bernstein
et
Kubelik
du trio des pionniers des intégrales des années 60. Vingt ans plus tard, il
entreprend avec la
Philharmonie de
Berlin
une nouvelle intégrale qui aurait pu devenir la référence incontournable si
Philips ne l'avait pas abandonnée
en cours de route (manquent la 8 et la 9). Enchanteur, une leçon d'orfèvre
de la mise en place orchestrale sans négliger la poésie et les élans de
cette musique. (1987 - Réédité
par DECCA, facilement
disponible… au Japon).
Pour tous ces disques : 6/6 sans appel !
J'ajouterai enf
[Error 4216 ! - Authorized size of text exceeded]
- Rockin, c'est bizarre, j'ai une erreur système au milieu d'une phrase,
impossible de continuer…
- Ah oui, c'est Luc qui a foutu un cheval de Troie dans ton PC pour
limiter la longueur de tes articles…
- Ben oui, mais il aurait pu me prévenir, pas cool… Je voulais dire aux
lecteurs que j'ai ajouté une vidéo de Blumine,
l'andante initial
supprimé, dirigé par Daniel Harding en Live… M'enfin…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Des que je peux, je place mes versions, celle de Seiji Ozawa (Evidemment !) chez DDG en 1977 avec l'orchestre symphonique de Boston et celle de Klaus Tennstedt chez EMI en 1978 et philharmonique de Londres. Mais comme tu le dis si bien vu le nombre de version qu'il existe pas facile de si retrouver. Mais je crois quand même que je préfère celle de Kubelik chez DDG. Sinon j'ai encore appris un tas de chose sur l'étymologie de cette symphonie !
RépondreSupprimerMerci Pat, bien entendu des beaux disques :
Supprimer- Ozawa et Son orchestre de Boston, le geste précis, peut-être un peu trop sage (influence du mentor Karajan ?) et du coup : la goguenardise de Mahler s'émousse un chouia, cela donne un aspect trop "classique" à la chose… Mais les couleurs veloutées de Boston...
- Tennstedt : c'est Boulez par le respect du texte mais avec un joli grain de folie en plus. Souvent décrié ce chef. Pourtant à mon sens : un des bons points dans une des meilleures intégrales jamais réalisées… Voir article sur la 7ème
- Kubelik : la légèreté et la poésie où dans les 60' l'on reconnaissait enfin le père Mahler comme un génie…
-………….
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerAh ça pour un ONI, c'est un OVNI…
RépondreSupprimerC'est vrai que c'était un drôle de franc-tireur le Carlos. Sa mort est totalement passée sous silence sinon j'aurais quand même rédigé un RIP…
Chuis pas certain que les deux extraits de sa symphonie n°1 de Mahler entendus sur Youtube me donnent l'espoir de voir guérir ou même de soigner ton allergie à Gustav avec juste ce disque… Je ne suis pas un ayatollah du respect absolu des partitions, mais là faut pas déconner !
La marche du Feierlich me fait penser à la marche de radetzky de johann strauss, quant au final, c'est sans doute en entendant cela que les critiques acerbes de l'époque ont parlé de cacophonie :o)
Cela dit si t'aime ce disque… Continue... moi aussi j'ai des vinyles vieux de 50 ans que j'aime encore en me "foutant pas mal du regard oblique des critiques" comme aurait pu chanter Brassens !!!
Si tu es abonné à Deezer avec un casque ou une bonne installation, tente un début de désensibilisation (comme disent les allergologues) avec ça : http://www.deezer.com/album/8164998
cordialement et Bonne soirée…
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