mardi 21 juin 2016

DEBBIE BOND "Enjoy the ride" (2016)


Cette native de Californie fixée depuis le début des années 80 en Alabama est devenue un figure du blues du Sud des Etats-Unis, co-fondatrice de l'Alabama Blues Project, asso non lucrative dont la raison d'être et de perpétuer le blues de la région, au travers d'action dans les écoles, de soutien aux artistes et d'organisation d'événements. C'est bien sur également une musicienne, chanteuse guitariste et compositrice qui arpente les scènes depuis une trentaine d'années. Elle a notamment tourné dans le monde entier comme guitariste attitrée de Willie King, jusqu'à la mort de ce dernier en 2009; elle a aussi accompagné d'autres figures comme Eddie Kirkland, Jerry McCain. Elle sort son premier album solo en 1998 et voici son 4eme enregistré au Big Star Recording Studio à Muscle Shoals, berceau de la soul, par Billy Lawson, producteur bien connu ayant œuvré aux mythiques FAME studios.
photo R Sutton (debbiebond.com)
Elle est accompagnée de son mari, anglais d'origine, Rick Asherson aux claviers, harmonica et keyboard bass, Dave Crenshaw aux drums et aux percus, Will McFarlane (6 ans guitariste de Bonnie Raitt) guitare lead (sur 2 titres) et rythmique, plus les cuivres de Brad Guin et des choristes (Rachel et Carla Edwards). 11 titres dont 5 reprises au menu. 
 "Enjoy the ride" ouvre les festivités en beauté, c’est en effet un très bon titre où l'on apprécie la belle voix claire de Debbie, parfois comparée à Bonnie Raitt et Maria Muldaur, 2 de ses modèles, les envolées de guitares bluesy, le rythme entraînant et les chœurs gospel. Tout aussi excellente la reprise du "Rainbow" d'Eddie Kirkland, aérienne et chargée de poésie ("I hope you find your rainbow"), autre cover "Love vibration" de Ann Peebles sur laquelle la voix de Debbie évoque celle cette fois Janis Joplin, à noter à l'orgue un invité: Spooner Oldham, encore une figure de l'Alabama blues qui a collaboré avec JJ Cale, Bob Dylan ou Neil Young. "Left me in the dark" est un Chicago blues de Jody Williams lui aussi natif d'Alabama, tout comme Willie King honoré avec "I'm the blues" sur lequel Asherson brille à l'harmonica. La dernière reprise sera "Remedy" du canadien Colin Linden (écrite pour The Band), country rock enjolivée par la guitare de McFarlane. Les 5 autres nouvelles compos restantes sont "Find a way" très Rythm'n'blues avec ses cuivres, comme "Humble pie" avec également l'orgue en exergue, le brillant "Wishbone" avec un harmo sautillant, "Start with love" superbe blues soul mid tempo et pour finir "Train song", occasion pour Asherton de "faire le train" avec son harmo à la Sonny Terry ou Sonny Boy pour un blues rural à taper du pied. Un album séduisant et élégant qui révèle une bien belle chanteuse qui gagne à être connue hors de son (Sweet home) Alabama.

Rockin-JL

1 commentaire:

  1. Un faux air de Bonnie Raitt, effectivement. Et un pedigree à la Debbie Davis.

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