58 SHOTS "You don't mess with the lion"

     Voici un jeune groupe de la région de Belfort fondé à l'aube des années 2010, composé d' Arthur (lead vocal, guitare), Cedric (guitare), Vincent (basse) et Tony (drums).

Ces lascars ne cachent pas leur ancrage dans le rock des seventies, le seul, le vrai, et citent volontiers comme groupes de chevet Led Zeppelin, Deep Purple, AC/DC. Après écoute je rajouterai volontiers à cette liste ZZ Top, Rory Gallagher, Lynyrd Skynyrd, Bad Company, Free, les Black Crowes, Pat Travers, Black Sabbath, Rose Tattoo, Foghat, les Quireboys. Bref du bon vieux Classic-rock avec de fortes touches heavy blues, southern ou boogie.

source leur site: 58shots.com

     Parfois il faut 2 ou 3 écoutes pour bien apprécier un album mais celui ci m'a fait tilt dés les premières notes du morceau titre "Don't mess with a lion", gros son, voix un peu rocailleuse, choeurs, guitares qui sonnent, solo de la mort qui tue; tout pour combler l'amateur des groupes cités ci dessus ou pour les plus jeunes les irlandais de The Answer ou les australiens d'Eletric Mary. Et ça continue avec "Do it alright" et son riff "stonien", le monstrueux "She's a chick with a dick" (à traduire par "une gonzesse avec une bite"..), j'aime bien ce hard qui n'oublie pas les mélodies et refrains à chanter. Je ressortirai aussi les titres "We don't have jobs but we have Rock'n'Roll", une vraie et belle profession de foi, et "This man is my father" , ces 2 titres rappelant instantanément AC/DC, y compris dans le chant plus aigu, avec dans le deuxième un solo boogie à la Canned Heat ou Savoy Brown . Mais le meilleur est à venir avec "For the old ones" dont la construction peut faire penser à celle de "Stairway to heaven" de Led Zep : une intro calme et poétique, puis une tension qui monte crescendo jusqu'à l'emballage final, le potentiel d'un grand titre, dommage que les radios ne laissent plus place à la bonne zic.

     Voilà donc un album hautement réjouissant, sous le signe du lion -normal à Belfort- comme l'indiquent les masques arborés par le groupe sur la pochette ainsi que le titre, c'est vrai qu'il ne faut pas chercher ces lions là, ils ont la gâchette facile ou plutôt le riff facile. Dans le genre hard rock revival ils ont pondu un excellent skeud, bien sur il y aura des esprits chagrins pour dire que tout cela sent le déjà entendu, c'est pas faux mais c'est bien foutu, festif, et à choisir vaut il mieux cela ou des daubes comme on en entends à longueur de journées?

Alors Play it loud and enjoy, Rock'n'Roll is not dead!

(chronique également parue dans la revue BCR n° 42)

ROCKIN-JL