Né en 1932, son vrai prénom était Joachim. Leny Escudero est né en Navarre
d’un père gitan républicain espagnol et analphabète qui fuira avec sa famille le
franquisme en 1939 pour finir en Mayenne puis dans
le quartier de Belleville. Après avoir obtenu son certificat d’études, il
rentre sur le marché du travail et survit de divers petit boulots : d’apprenti métreur
à terrassier. Et comme beaucoup, c’est la chanson qui va emporter la vie du
jeune homme. En 1957, il court tous
les cabarets de la rive gauche. Personne n’en veut, sauf un, et toujours le même :
Jacques Canetti qui le prendra trois saisons
durant dans son cabaret des Trois Baudets.
Son première album sort en 1962 et juste un titre aura du succès et donnera le statut de vedette à Leny Escudero «Pour une amourette». Un million
deux cent mille exemplaires vendus et la télévision se l’arrache. Son style qui
rompt avec la vague yéyé de l’époque, son style sa voix rauque et ses yeux de
chien battu font de lui une vedette à part. Pourtant il fait une coupure
dans sa jeune carrière en partant courir le monde, il ira jusqu’à faire
construire une école au Bénin (A l’époque,
le Dahomey). Il revient en studio
pour remplir le tiroir caisse et enregistre quelques titres dans la
veine d’un Léo Ferré comme «Tans pispour Verdun», «La Vérité».
La Femme Flic
Il revient dans la chanson dans
les années 70, mélangeant des textes sur l’humanisme et la lutte sociale comme «Je t’attends à
Charonne». Même si il se produit dans de petites salle, il arrive à
se constituer une audience de fidèles. En 1971,
il se voit décerner le prix de l’académie Charles Cros, et deux ans plus tard,
il compose une chanson emblématique dans sa carrière «Vivre pour des idées». L’artiste
est toujours resté discret vis à vis des médias, ce qui ne la pas empêché d’enregistrer
20 albums durant toute sa carrière et d’avoir un public fidèle.
Il laissera aussi une trace sur
les écrans pour des rôles qui ne seront jamais vraiment de composition puisqu’il interprétera toujours des
personnages qui lui ressemble comme : immigré, militant révolutionnaire ou gitan.
On pourra le voir dans «la femme flic» au coté de Miou-Miou en 1980
ou dans «Rouget
le braconnier» de Gilles Cousin en 1989.
Il écrira aussi trois livres autobiographiques.
Guy Béart,
Leny
Escudero, l’automne 2015
est un sale temps pour les poètes.
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