jeudi 30 juillet 2015

SUPERTRAMP - "Brother Where You Bound" - par Pat Slade







L’Après Hodgson




Après «…Famous Last Words…» le dernier album enregistré avec Roger Hodgson en 1982 et après le départ de ce dernier, trois ans vont passer. En 1985 sort «Brother Where You Bound». Les quatre super clochards restant : Dougie Thomson, Bob Siebenberg, John A. Helliwell et Rick Davies vont sortir un album qui rappelle «Crime of Century» par sa texture musicale et, comme de coutume, j’étais à Bercy pour voir les clodos sur scène un soir de janvier 1986




Rick Davies et John Helliwell
La particularité de l’album est que tous les titres s’enchainent. On commence par le hit «Cannonball» qui aura un beau succès sur les ondes radiophoniques. On enchaine direct avec « Still in Love» avec le saxo de Helliwell très nostalgique et rejoint par le groupe dans un titre très dans la ligne des super pouilleux. «No Inbetween» : une longue ballade nostalgique de Rick Davies. «Better Days» : une chanson rapide qui parle d’espoir et de jours meilleurs dans un monde qui s’effondre. Arrive le morceau de résistance avec «Brother Where You Bound» et sa durée de 16 minutes où les guest font leur apparition... Les guitaristes David Gilmour de  Pink Floyd et Scott Gorham de Thin Lizzy viendront mettre leurs petites touches perso à ce bel album. Le dernier titre «Ever Open Door»  est l’histoire d’un homme qui veut trouver sa voie, qui veut sa part d’amour et d’affection dans le monde que l’album représente, un monde noir avec des relents de crise mondiale, de guerre et de misère. En résumé, hormis «Cannonball», «Brother Where You Bound» est un album très noir.

Mais sur scène, Supertramp est tout sauf dépressif, le public ne se pend pas au balcon ni ne s’ouvre les veines en les écoutant. La tournée «Brother On The Road Tour» fera 19 dates en France dont 5 à Paris. Entrée en matière avec «Better Day». Pratiquement l’intégralité du dernier album sera jouée, il ne manquera à l’appel que «Ever Open Door». Les titres phares du groupe seront évidement sur la set list : «Rudy», «Asylum», «Bloody Well Right», «Goodbye Stranger» et deux reprises de Willie Dixton : «Hoochie Coochie Man» et «I Just Want To Make Love To You» pour finir par le sempiternel «Crime of Century».

©Pat Slade
Un concert avec un écran géant placé derrière le groupe qui diffuse des images accompagnant  chaque titres (La version de «Rudy» avec le train est impressionnante). John Helliwell et ses savoureux talking avec le public (Rappelez vous sur le live à Paris «Bonsoir Paris !» «Ils sont très heureux de jouer à Paris !») Toujours à sortir une blague ou à faire l’imbécile avec un accessoire. Un si beau concert, que l’on ne voit pas le temps passer ! Même si la voix de Hodgson à disparue, le groupe restait le même dans sa manière de jouer sa musique et Rick Davies avait su le remplacer au chant, ce qui changera quand je retournerai les voir en 1988 au «World Migration Tour» suite à la sortie de leur album «Free As a Bird» qui pour moi est un ratage complet. Mais sur scène, ils étaient toujours aussi bons. Qu'en est-il 27 ans plus tard ? Et bien Supertramp prépare une tournée «Forever Tour» qui débutera le 3 novembre de cette année à Porto.    




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