Après «…Famous Last Words…» le
dernier album enregistré avec Roger Hodgson en 1982 et après le départ de ce dernier,
trois ans vont passer. En 1985
sort «Brother
Where You Bound». Les quatre super clochards restant : Dougie Thomson, Bob Siebenberg,
John A. Helliwell
et Rick Davies vont sortir un album qui rappelle «Crime of Century»
par sa texture musicale et, comme de
coutume, j’étais à Bercy pour voir les clodos sur scène un soir de janvier 1986.
Rick Davies et John Helliwell |
La
particularité de l’album est que tous les titres s’enchainent. On commence
par le hit «Cannonball» qui
aura un beau succès sur les ondes radiophoniques. On enchaine direct avec
« Still
in Love» avec le saxo de Helliwell
très nostalgique et rejoint par le groupe dans un titre très dans la ligne des
super pouilleux. «No Inbetween» : une longue ballade nostalgique de Rick Davies. «Better Days» : une chanson rapide qui parle
d’espoir et de jours meilleurs dans un monde qui s’effondre. Arrive le
morceau de résistance avec «Brother Where You Bound» et sa durée de 16 minutes où
les guest font leur apparition... Les guitaristes David
Gilmour de Pink Floyd et Scott Gorham de Thin Lizzy
viendront mettre leurs petites touches perso à ce bel album. Le dernier titre «Ever Open Door»
est l’histoire d’un homme qui veut trouver sa voie, qui veut sa part d’amour et
d’affection dans le monde que l’album représente, un monde noir avec des relents
de crise mondiale, de guerre et de misère. En résumé, hormis «Cannonball»,
«Brother
Where You Bound» est un album très noir.
Mais
sur scène, Supertramp est tout sauf dépressif, le public ne se pend pas au balcon ni ne s’ouvre les
veines en les écoutant. La tournée «Brother On The Road Tour» fera 19 dates en France
dont 5 à Paris. Entrée en matière avec «Better Day». Pratiquement l’intégralité du
dernier album sera jouée, il ne manquera à l’appel que «Ever Open Door». Les titres
phares du groupe seront évidement sur la set list : «Rudy», «Asylum», «Bloody Well Right», «Goodbye Stranger» et deux
reprises de Willie Dixton : «Hoochie Coochie Man» et «I Just Want To
Make Love To You» pour finir par le sempiternel «Crime of Century».
©Pat Slade |
Un
concert avec un écran géant placé derrière le groupe qui diffuse des images accompagnant
chaque titres (La version de «Rudy» avec le train
est impressionnante). John Helliwell et ses
savoureux talking avec le public (Rappelez vous sur le live à Paris «Bonsoir
Paris !» «Ils sont très heureux de jouer à Paris !») Toujours à
sortir une blague ou à faire l’imbécile avec un accessoire. Un si beau concert,
que l’on ne voit pas le temps passer ! Même si la voix de Hodgson à disparue, le groupe restait le même dans sa
manière de jouer sa musique et Rick Davies avait
su le remplacer au chant, ce qui changera quand je retournerai les voir en 1988 au «World Migration Tour» suite à la
sortie de leur album «Free As a Bird» qui pour moi est un ratage
complet. Mais sur scène, ils étaient toujours aussi bons. Qu'en est-il 27 ans
plus tard ? Et bien Supertramp prépare une tournée «Forever Tour» qui
débutera le 3 novembre de cette année à Porto.
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