Après
près de cinq années d'absence, Bernard Allison marque son retour
avec cet album, où il apparaît plus humble que jamais. Ce maître
du Blues-rock, d'Electric-Blues, réputé pour ses concerts Fini les
démonstrations (réussies) d'acrobaties guitaristiques.
Allison avec sa Blade "Milky Way" |
« Je voulais enregistrer un album tout au long duquel la guitare aurait un rôle véritablement proéminent. Je crois que j'ai réussi cependant à trouver le bon équilibre, avec quelques touches de Memphis Soul vintage, ainsi que de Jimi Hendrix période « Band of Gypsy » » dixit Bernard Allison.
Pas vraiment évident pour la dernière référence, toutefois, en matière de Soul, effectivement. Il y avait bien eu quelques incursions auparavant, mais jusqu'alors, jamais la Soul n'avait autant imprégné sa musique.
L'omniprésence
de l'orgue Hammond, et les quelques incursions du saxophone de Jose
Ned James (qui a commencé à travaillé pour Bernard à partir de
« Chicks & Chills» et que l'on retrouve parfois aussi
en concert), ne font que renforcer cette sensation. Toutefois, la
musique de Bernard reste essentiellement ancré dans le Blues.
Notamment celui de Chicago.
La
pièce d'ouverture, « Five Long Years », chanson de Colin
James (dont il avait déjà emprunté « Just Came Back » (lien/clic)),
peut laisser croire à une orientation mainstream, presque FM de
l'album. Le velouté « Call Me Momma », co-écrit avec sa
mère, Fannie Mae, aurait même tendance à le confirmer.
Cependant, dès « Move from the Hood », le Blues est de retour. Un Blues qui semble de plus en plus marqué par l'héritage de son défunt père, Luther, - dont il reprend encore deux morceaux : ce « Move from the Hood » et « Moving on Up »- , ainsi que par le Chicago-Blues. La direction entamée avec « Chills & Thrills », de délaisser le clinquant, de contenir ses envolés à la guitare, de jouer des chorus plus concis, dans le but de consolider une certaine sobriété, a pris dorénavant toute sa mesure.
Lui qui a pourtant toutes les capacités pour reprendre sans aucune difficulté le répertoire de Stevie Ray Vaughan autant que celui de Freddie King. D'après les nombreuses reprises qu'il se plait à interpréter sur scène, il semblerait qu'il puisse reprendre dans les règles de l'art le répertoire de n'importe quel Bluesman (y compris ceux qui alimentent leur blues de forte dose de Rock).
Cependant, dès « Move from the Hood », le Blues est de retour. Un Blues qui semble de plus en plus marqué par l'héritage de son défunt père, Luther, - dont il reprend encore deux morceaux : ce « Move from the Hood » et « Moving on Up »- , ainsi que par le Chicago-Blues. La direction entamée avec « Chills & Thrills », de délaisser le clinquant, de contenir ses envolés à la guitare, de jouer des chorus plus concis, dans le but de consolider une certaine sobriété, a pris dorénavant toute sa mesure.
Lui qui a pourtant toutes les capacités pour reprendre sans aucune difficulté le répertoire de Stevie Ray Vaughan autant que celui de Freddie King. D'après les nombreuses reprises qu'il se plait à interpréter sur scène, il semblerait qu'il puisse reprendre dans les règles de l'art le répertoire de n'importe quel Bluesman (y compris ceux qui alimentent leur blues de forte dose de Rock).
Le plus jeune des neuf fils de Luther Allison s'immerge aussi profondément dans la Soul, avec « I Had it all time »,
une reprise (inattendue?) d'un des hits de Tyrone Davis (ancien
employé de Freddie King), un des représentants de la Soul de Chicago
(Chi-Soul), où Allison a gommé tous les effets pour n'en garder que
l'essence. Meilleure que l'originale. Une immersion qu'il réussit et qui lui sied admirablement.
Bernard
reprend aussi le « I'd Rather be Blind » de Freddie King
pour le ralentir, et en retirer un suc de Funk-rock moite et
traînant, pour en faire quelque chose de différent et intéressant
(à l'image de sa version Funky du « Goin' Down » du même
King).
Bernard
Allison fait son retour discographique (treizième galette en 25 années de carrière discographique) avec un disque adulte et fort
réussi. Il faudra voir avec le recul nécessaire, mais ce "In the Mix" semble déjà s'ériger, dans l'ensemble, comme sa meilleure galette à ce jour.
- Epiphone "The Map" (dont la découpe du corps représente les USA) qui appartenait à son père (offert par son groupe en 1983 pour son anniversaire). Johnny Winter souhaitait l'acquérir. Elle a été repeinte aux couleurs du "Stars & Stripes". Elle fait la couverture de son premier disque, "Hang On", dans ses couleurs d'origines.
- Blade "Milky Way", décoré donc de la voix lactée, à la demande de Bernard. Très utilisée à ses débuts (album "Hang On"), elle réapparaît depuis quelques temps sur scène.
- Gibson 336, "Purple Haze", avec son nom sur le manche. Sa préférée.
- Gibson 336, "Blues Foose", modèle endossé.
- James Trussard Tele (un des premiers prototypes), pour le jeu en slide (open-tuning E)
- Gibson Les Paul Special - avec micro P90 - également accordée en open-tuning pour le jeu en slide
- Flying Finn (guitare de luthier Finlandais)
- Blade Custom "Bluestreak" - présente sur le livret du CD du même nom de Luther.
- Fender Ultra Strat Plus "French Vanilla" - une de ses préférée. elle appartennait à son père qui lui légua car il n'appréciait pas le système de vibrato flottant. Bernard a fini par le bloquer.
De quoi faire rêver... (soupirs). Côté ampli, Allison est endossé par Mesa Boogie.
C'est du live avec une prise en direct d'un spectateur, avec pour conséquence une prise de son de l'orgue hélas un peu trop en avant. On peut néanmoins y voir un Bernard qui a de la considération pour ses musiciens en étant pratiquement sur le même plan. Il n'est même pas au milieu de la scène, et laisse à son guitariste prendre un long solo. "Call me Momma"
BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRRRRRRRRR
Toujours du live. Funky
NNNNNNNNNNNNNNNNNNNAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRDDDDDDDDD
Article paru initialement sur la revue BCR
- Five Long Years - 6:55 (Colin James)
- Call Me Momma - 5:14 (Bernard & Fannie Mae Allison)
- Move from the Hood - 6:16 (Luther Allison)
- Tell me Who - 5:46
- Something's Wrong - 5:18
- Lust for You - 6:55 (Bernard A. & Ronnie Baker Brooks)
- I Had it all the Time - 4:28 (Tyrone Davis)
- I'd Rather be Blind - 6:01 (Freddie King)
- Set me Free - 5:34
- Moving on Up - 4:53 (Luther Allison)
- Epiphone "The Map" (dont la découpe du corps représente les USA) qui appartenait à son père (offert par son groupe en 1983 pour son anniversaire). Johnny Winter souhaitait l'acquérir. Elle a été repeinte aux couleurs du "Stars & Stripes". Elle fait la couverture de son premier disque, "Hang On", dans ses couleurs d'origines.
- Blade "Milky Way", décoré donc de la voix lactée, à la demande de Bernard. Très utilisée à ses débuts (album "Hang On"), elle réapparaît depuis quelques temps sur scène.
- Gibson 336, "Purple Haze", avec son nom sur le manche. Sa préférée.
- Gibson 336, "Blues Foose", modèle endossé.
- James Trussard Tele (un des premiers prototypes), pour le jeu en slide (open-tuning E)
- Gibson Les Paul Special - avec micro P90 - également accordée en open-tuning pour le jeu en slide
- Flying Finn (guitare de luthier Finlandais)
- Blade Custom "Bluestreak" - présente sur le livret du CD du même nom de Luther.
- Fender Ultra Strat Plus "French Vanilla" - une de ses préférée. elle appartennait à son père qui lui légua car il n'appréciait pas le système de vibrato flottant. Bernard a fini par le bloquer.
De quoi faire rêver... (soupirs). Côté ampli, Allison est endossé par Mesa Boogie.
C'est du live avec une prise en direct d'un spectateur, avec pour conséquence une prise de son de l'orgue hélas un peu trop en avant. On peut néanmoins y voir un Bernard qui a de la considération pour ses musiciens en étant pratiquement sur le même plan. Il n'est même pas au milieu de la scène, et laisse à son guitariste prendre un long solo. "Call me Momma"
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Toujours du live. Funky
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Article paru initialement sur la revue BCR
Vous êtes intimes pour l'évoquer par son prénom ?
RépondreSupprimerSympa la liste des guitares préférées de Bernard Alison. Pour le reste une première écoute rapide de ce "in the mix" ne m'avait guère convaincu. A la lecture du com va falloir qu je persévère même si je trouve le fiston Allison bien meilleur sur des galettes précédentes. Et c'est vrai que sur scène il ne craint pas grand monde.
RépondreSupprimerJ'ai un live de Bernard (Allison) où il se montre époustouflant et impressionnant, même si parfois il en fait un petit peu trop.
SupprimerEt justement, ce que j'ai souvent regretté sur ses disques précédents, c'est qu'il manquait de retenu dans ses soli (démonstrations ?). A mon sens, cela grevait considérablement bonne nombre d'excellentes chansons à la base.
Ici, justement, il a mis de côté cette facette du guitariste qui cherche à impressionner pour se recentrer sur l'essentiel.
Alors, certes, ses meilleurs compositions sont peut-+être bien ailleurs, mais l'ensemble plus cohérent et concis place cet album parmi ses plus réussites.
Après, avec le temps, le jugement pourrait être différent, ou plus nuancé.