jeudi 15 janvier 2015

PAT BENATAR la ROCKEUSE de CHARME - par Pat Slade







Pat Benatar Dans la Chaleur de la Nuit




Quand certains, comme moi, sortions de l’adolescence, les seules rockeuses pour qui nous n’avions d’yeux étaient Debbie Harry (Blondie), Tina Turner qui montrait (et qui montre ?) une forme physique éblouissante, Joan Jett et Lita Ford qui avaient quitté les Runaways, les extravagantes Cyndi Lauper et Nina Hagen, Annie Lennox avec Eurythmics et pour d'autres des gloires éphémères de la radio comme Kim Carnes, Kim Wilde et Nena.

Mais en 1979 débarquait celle qui allait faire fantasmer beaucoup de mecs et rendre jalouses beaucoup de filles. La hargne et la beauté s’alliaient sur une et seule personne : Pat Benatar.

En janvier 1953, Patricia Mae Andrzejewski d’origine polonaise par son père et irlandaise par sa mère voit le jour à New-York. Elle débutera une formation de chanteuse classique et de music-hall. En 1972, elle épouse son boy-friend de l’époque Dennis Benatar qui lui donnera son nom d’artiste.  Il travaille pour l’armée, elle est employée de banque, mais le démon de la chanson la reprend. Elle abandonne la banque et sa vie de femme au foyer qui ne lui convenait pas pour courir les auditions. Elle commence à se produire au tremplin pour jeunes talents : Catch a Rising Star (Genre de «A la recherche de la nouvelle Star») d’où sont sortis Robin William, Whoopi Goldberg, Jim Carrey et beaucoup d’autres. Son registre  s’oriente vers le music-hall. Pour vivre, elle enregistre des jingles publicitaires. Elle sera ensuite engagée pour chanter dans la revue du club très fermé :  Tramps. Club où les pires turpitudes arrivaient, comme Keith Moon batteur des Who qui dansera nu sur la  piste de danse ou Mel Brooks courant à quatre pattes sous les tables en aboyant comme un chien. Et c’est là que Pat Benatar est repérée par un chercheur de talents au service des compagnies discographiques et se voit engagée par le label Chrysalis. 1979, premier album «In the Heat of the Night», premier carton avec pas moins de trois hits au top 30 : “We Live For Love”, “I Need a Lover” (Une reprise de John “Cougar” Mellencamp) et l’incontournable tube interplanétaire qui va la faire grimper dans les hautes sphères du rock “Heartbreaker».   

Résultat des courses : le disque est multi-platine. Mais, ouvrons un aparté, le succès est dû aussi à une collaboration avec un guitariste de hard rock : Neil Geraldo qui offrira exactement le son que cherchait la belle Pat . D’ailleurs le titre «I Need a Lover» (J’ai besoin d’un amant) n’était-il pas le début d’une histoire d’amour qui dure toujours entre les deux artistes ? 
Mais le meilleur est à venir... En 1980 sort «Crimes of Passion». Encore un succès phénoménal  grâce à la diffusion intensive des clips sur la nouvelle chaîne musicale MTV avec sa tripotée de hits comme «Hit Me With Your Best Shot», «Hell Is For Children» (Mon préféré !), «You Better Run». L’album se classe deuxième dans les charts pendant cinq semaines derrière John Lennon avec «Double Fantasy». Certifié cinq fois disques de platine, quatre millions d’exemplaires vendus au Etats-Unis et autant dans le reste du monde !



Troisième album et re-bingo !!  «Précious Time» N°1 au Etats-Unis  avec  en tête de peloton «Fire and Ice». On pourra ajouter aussi  « Promises in the Dark» et une bonne reprise de «Helter Skelter» de Lennon et McCartney. Ce double disque de platine sera suivi de prés en 1982 par «Get Nervous» avec les titre «Shadows of the night» et sa  liaison de longue date avec le guitariste Neil Giraldo (Ancien du groupe de Rick Derringer) va se conclure par un mariage.



Comme Pat Benatar ne fait pas les choses comme tout le monde, elle sortira son plus gros tube sur un album live en 1983 «Live from earth» enregistré en France durant la tournée de 1982. «Love is a battlefield» va secouer la planète et toutes les radios qui se respectent. La machine à hit Benatar-Giraldo remettra le couvert avec «We belong» qui sera son second plus gros hit en 1984 sur l’album «Topico» (Quand c’est trop ! c’est Topico !).


Entre albums et tournées, Pat Benatar continue son bonhomme de chemin avec un son pop rock un tantinet hard. Mais les années 90 ne retrouveront pas le succès des années 80, hormis un «Best of» sorti en France en 1994 et qui sera multi disque d’or. La rockeuse qui aura quatre années de suite le Grammy Award de la meilleur performance vocale féminine (1981-1982-1983-1984). Les quatre albums qu’elle sortira entre 1990 et 2000 auront moins de succès. Aujourd’hui, elle partage se vie entre concerts au États–Unis avec des fans fidèles et sa vie de famille. Pat Benatar reste et restera une icône du rock par sa beauté, sa voix et son talent. 

Et pour l’avoir vue sur scène, je peux vous assurer que c’est vrai !  



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