jeudi 24 juillet 2014

LES CLOSH de DODO et BEN RADIS par Pat Slade


Dans la série «Les bandes dessinées de mon adolescence »






Les Closh, Rock’n’galère




En 1980 chez les Humanoïdes Associés, Dodo (Dominique Nicolli) la scénariste et Ben Radis (Rémi Bernardi) le dessinateur vont créer un groupe de loser-winner, les Closh. Tout commence avec Richard Antez, ex-punk, fan de Ska et qui va suivre la mode musicale quand le Ska va devenir le Skouille : un style inventé pour les besoins de l’histoire, un dérivé du mouvement no wave (James White and the Contortions).

Ben Radis et Dodo 

Avec des rêves de gloire plein les yeux Richard appelle ses potes Jules, Jim et Riton dans l’espoir de former un groupe et, quand on lui demande de quel instrument il joue Richard répond : «Du plus étrange des instruments, celui dans lequel on souffle et qui ne gonfle jamais». Il achète un saxophone ténor sur une brocante local. Après avoir passé une annonce dans un journal de rock. Ils trouveront une chanteuse, Agnès Padrille, et avec Richard, le courant vas passer immédiatement. Les Closh sont nés, après maintes répétitions de leurs titres «Allo Mario», ils font leurs premiers concerts à la fête annuelle de l’école Polytechnique.


Arrive l’heure de la consécration et de l’enregistrement du premier single qui, une fois remixé par leur production, sera de la soupe. Le disque «Allo Mario» sera vraiment enregistré (face B : Balance ton slip) sur un support en disque souple et vendu avec la première édition de l’album des Closh «Paris Skouille-t-il ?» (A noter l’erreur sur la couverture de la première édition avec le nom du dessinateur Ben Hardi).
Après trois quatre albums, le trait et le caractère s’affinent, Jim le petit guitariste brun présenté dans le premier album comme un homosexuel précieux fera un coming-out inversé. Un autre personnage apparaîtra, Tête-plate : le pote chiant et porte poisse.


Et puis en 1989 sort la première histoire complète «Les Closh au Flop 50» ou les déboires d’un groupe après la sortie de leurs deuxièmes 45 tours «Toutes ces filles» (enregistré par les auteurs sur disque vinyle en 1990) qui s’enlise dans les multiples tournées de FR3 local sous la pluie en Bretagne (Ha les clichés stupides !), dans une boite perdus dans le nord de la France, leurs passages à Champs-Elysées avec des guest-star comme Desireless, Mireille Mathieu et même Prince (Le Kid de Minnéapolis). Et puis comme tout a une fin, ils se feront éjecter du flop 50, ce qui vas créer des dissensions dans le groupe qui décide de se séparer. En allant chacun chercher leur matériel, ils remettent la main sur la partition de «Allo Mario» et décident de faire un remix.

Le dernier album sort en 1993 «Le Grand Karma». Dans la continuité de l’album précédent.
Dans l’histoire, quatre mois sont passés depuis leur sortie du Flop 50 et un grand raz le bol envahit nos musiciens. Bref, après avoir touché un gros chèque de la sacem, ils décident de partir en vacance. Mais le problème est que la seule direction où il y a encore des places sera l'Inde. Toute l’histoire sera basée sur un chassé-croisé entre Richard, Agnès et Jim courant après Jules et Riton partis 15 jours plutôt. Et après maintes galères et une histoire d’amour entre Jim et Véro, une baba complètement dans son road trip hippie, leurs deux comparses seront retrouvés dans une secte tenue par le gourou Maharouani. Retour à Paris, à la case départ ou leur productrice les appelle pour leurs proposer une tournée de deux mois…. en Inde.

Les Closh, de sympathiques musiciens qui vivent la route comme beaucoup l’ont vécue avant d’être reconnus. A lire ou à relire.

Il existe deux albums «best of». Le premier sortie en 1985 avec comme support pub Lee Cooper qui regroupe des extraits de trois albums et en 2003 «Gloires et Déboires» qui rassemble les deux dernier albums en un «Les Closh au Flop 50» et «Le Grand Karma» 

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