On retrouve à la production Oli Le Baron qui signe aussi la moitié des titres et joue d'une multitude d'instruments, basse, drums et percussions, guitares, melotron, piano, orgue, un orchestre à lui tout seul ce gars là! Il sera épaulé au fil des titres par notamment Manu Bertrand (guitares, dobro, lap steel, mandoline, banjo), Mickey Blow (hamoniciste, qui a joué avec Johnny Thunders ou Little Bob), Junior Rodriguez (drums), Mathias Luszpinski (sax), Fred Giuli (sax). On le voit , une belle richesse instrumentale au service d'une musique totalement imprégnée de ses racines américaines, de la country au rock en passant par le blues et le folk, bref, ce que l'on nomme " americana".
source dick-rivers.com |
Place au boogie avec l'épais "Maudit" aux guitares sifflantes comme des crotales puis au rock fifties avec "Paris Vintimille" signé de son vieux pote Francis Cabrel, qui signe aussi une adaptation du "ride you for my love" de Bob Dylan, "L'amour m'attendait là", c'est l'instant crooner et une belle ballade. Retour au rock avec "Les herbes hautes" de Joseph d'Anvers et "Le rôle du rock", mon titre préféré, aussi signé Cabrel, un rock qui dépote, avec guitares énervées et harmonica, et un texte délicieusement second degrés, où Dick tient le "rôle du rock" qui lui va comme un gant. Une surprise ensuite avec une délicate reprise des "Rois serviles" de Georges Moustaki avec banjo et harmonica , puis "Jeanne et Henri" et sa grosse intro à la "My génération" des Who! On termine avec la ballade "Tu m'as changé" puis "O Marie", reprise du compositeur et producteur canadien Daniel Lanois (Neil Young, Bob Dylan, Nick Cave, Peter Gabriel, Brian Eno..), entre work song et musique acadienne où se côtoient accordéon slide dobro et harmo. Voila qui clôt en beauté ce superbe album de notre "man in black" (Johnny Cash) made in France, assurément un des albums de l'année, qui mériterait mille victoires de la musique.
ROCKIN-JL
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