Avant Django, la guitare s'appelait Robert Johnson, Daddy Stovepipe, Leadbelly puis l'instrument s’électrisa et des John Lee Hooker, Bo Diddley et autre Buddy Guy prirent le relais.
Mais en France, le blues n’était pas dans les mœurs de notre culture musicale. Des années 1930 à 1950, le pays vivait aux heures du jazz manouche et le roi du genre était Français (Cocorico !), bien qu’il soit né en Belgique.
Jean Reinhardt est un tsigane belge né en 1910 dans une roulotte à Liberchies une
ville coincé entre Charleroi et Bruxelles. Naitre dans une roulotte pour une
famille de Sinté ou Sinti (Groupe ethnique de nomades vivants du coté de
l’Alsace) est des plus normal en ces époques reculées du siècle dernier. Issu
d’une famille «Manouche» par son père, le musicien Jean–Eugène
Weiss changera son nom en Jean-Baptiste Reinhardt
pour échapper au service militaire obligatoire. De cette jeunesse, nous n’avons pas beaucoup de
traces, il sera principalement élevé par sa mère Laurence
dite «Négros» une danseuse acrobate. Il passera ses premières années à voyager
entre la France et L’Italie, et en Algérie pour fuir la première guerre mondiale.
Finalement, sa famille se fixera à Paris du coté de la porte de Choisy, puis à
la porte d’Italie (ligne n°7, pas de changement,
juste une station).
Django sur un nuage avec le Hot Club de France
On ignore d’où lui vient son prénom Django qui signifie «Je réveille». Il commence
son apprentissage musical avec le violon, mais la rencontre avec le banjo de
son oncle à l’âge de dix ans sera l’étincelle qui fera de lui le virtuose qu’il
sera plus tard. Il observe les musiciens de passage dans le campement et
retient leurs techniques. Il enchaine avec la guitare avec tout autant de
réussite. C’est grâce à sa dextérité qu’Il a acquis au banjo qu’il se mettra à
la guitare. Il débute dans l’orchestre familial dirigé par son père.

En 1931,
il rencontre Stéphane Grappelli
dans l’orchestre du club la «Croix du Sud».
Ils fondent ensemble le fameux Quintette du Hot Club de France en 1934
qui comprendra le frère de Django, le guitariste Roger
Chaput et le Contrebassiste Louis Vola que l’on
avait pu entendre avec Benny Carter.

En 1940, il enregistre le titre «Nuage» un titre qui sera repris par beaucoup ;
le guitariste Joe Pass, ou d'autres comme
Sidney Bechet, Martial Solal et il y
aura même une version chanté par Lucienne Delyle en 1942.
L’année suivante, il se marie pour la seconde fois avec Sophie qui lui donnera un fils Babik
Reinhardt qui, à son tour, deviendra un grand guitariste.
Le Hot
Club reprend ses tournées et ses enregistrements avec succès. En 1946 une tournées au États-Unis donne
l’occasion à Django
de jouer aux cotés du géant Duke Ellington, ce
dernier ne le portera pas au pinacle et Django en portera ombrage.
Django jouait sur une guitare
Selmer-Maccaferri reconnaissable à sa rosace en forme de D plus simplement
appelée «Grande Bouche» puis sur une Selmer avec une rosace en O à l’arrêt de
la fabrication de la Maccaferri. Le jazz Manouche qui était un peu tombé en
désuétude, revient sur le devant de la scène dans les années 90 avec une
nouvelle génération de guitaristes et de chanteurs. Déjà avec Babik Reinhardt qui suivra les traces de son père,
mais le fils décèdera en 2001 à
57 ans.
Il y a aussi
une autre catégorie : Les «Gadjés».
Nom donné par les gitans à ceux qui ne sont pas de leur monde mais qui n’en
sont pas moins des adeptes du genre. Comme les guitaristes Rodolphe Raffalli
et Christian Escoudé, magnifique guitariste que
j’avais eu le plaisir de voir, d'écouter (Et de
rencontrer il y a une trentaine d’années !) avec Philip Catherine le guitariste Belge (A ne pas confondre avec Philippe Katerine le
chanteur qui aurait du rester à Louxor puisqu’il adore !) et Didier Lockwood le violoniste.
Et puis une catégorie de chanteurs qui intégreront les lignes de la musique
manouche dans la variété comme Thomas Dutronc et
Sanseverino entre autres.
Ne se sentant
plus en sécurité à Paris, il décide de partir pour la Suisse. Il sera arrêté à
la frontière par les gardes allemands qui lui ordonne de rentrer sur Paris. Une
fois revenu à Paris, il ouvre un club sobrement appelé «Chez
Django Reinhardt.
Le swing résonne dans toutes les oreilles et «Nuage»
est un succès. Il retrouve Stéphane Grappelli à
la libération avec lequel il improvisera une Marseillaise qui restera célèbre.
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Il
s’éloignera de la guitare pour se consacrer à ses autres passions : la peinture,
la pêche et le billard. Mais il n’abandonnera pas la musique pour autant, il
reforme le quintette avec Grappelli pour
quelques enregistrements. En 1951 il
s’achète une maison en Seine-et- Marne près de Fontainebleau à Samois-sur –Seine
(Qui chaque année accueille le festival Django Reinhardt, la
dernière semaine de juin), il enregistrera son dernier disque le 8 avril 1953, un mois plus tard, il meurt d’une
Hémorragie cérébrale.
Les Enfants de Django
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Biréli Lagrène |
Biréli Lagrène,
pur guitariste de tradition manouche est, je trouve, le n°1 à l’heure actuel.
Il a rencontré et joué avec Jaco Pastorius le
bassiste que l’on ne présente plus et il rejoindra aussi Al Di Meola et Larry Coryell
pour former un trio comme en 1980
pour «Friday Night in San Francisco» avec
John Mc Laughlin, Paco
De Lucia et Al Di Meola.
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A écouter !!!! |
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