mardi 22 avril 2014

TWO THE WEST (2013)

Il y a quelques mois j'avais attiré -enfin j’espère- votre attention  sur un duo de musiciens venus de Bretagne, Fred Woff et Lionel Giardina, et leur groupe TWO THE WEST, à l'occasion d'un EP 4 titres, je vous invite à relire l'article en question pour ne pas avoir à refaire les présentations (un clic ici ); les revoici avec cette fois un album complet, 11 titres de leur composition.

D'abord un œil sur la pochette et la jaquette intérieure, tout à fait superbe avec un artwork signé Mickaël Doucet qui n'est pas sans évoquer des pochettes de Genesis, ou celles de Yes (Roger Dean), un univers onirique qui renvoie aux grandes heures du rock progressif. A noter que les deux musiciens s'y baladent   en veste militaire "Edwardienne" comme les Fab' Four sur la pochette de Sergent Pepper.
 Pop, prog, psyché, tout est dit en faisant parler la pochette, qui fait partie à part entière de la musique; désolé pour les accros du téléchargement, mais la perte de cette dimension est un vrai appauvrissement.

Les 4 premiers titres sont ceux de l'Ep précité, "Things change",  rock aux accents "Dylaniens", impression renforcée par l'harmonica qui sonne dans la tonalité de celui du "Zimm'", des influences  Pink Floyd ou du rock West Coast sont également palpables,  "On top of us all" est une belle ballade, au souffle puisant, agrémentée d'un superbe passage de violon de Jean Baptiste Ramaut.
"Hugo" une superbe ballade country/folk psyché avec l'apport du banjo de Raoul Tellier (de "La Maison Tellier") et celui du dobro de Fred Lesaint, sans oublier l'harmo de Fred Woff;  la parfaite bande son d'un western ou d'un road movie, entre Ry Cooder et Ennio Morricone...
"So much rage in me" qui porte bien son titre évoque le heavy progressif à son age d'or des seventies mâtiné de sons plus modernes à la Radiohead, avec  alternance de plages calmes et de fulgurances sonores, de belles nappes de moog, et un final puissant . Les 7 nouveaux titres seront du même tonneau et du même niveau, c'est à dire haut placé, et d'une grande maitrise instrumentale. 
On retiendra  "another part" , prés de 7 minutes au climat sombre , voire apocalyptique sur la fin, où Fred Woff utilise les sons d'orgue hammond, farfisa, mellotron ; même climat progressif sur le dernier titre "When you get there" , d'une grande richesse instrumentale avec ses cordes (Benoit Faucher et Jean Baptiste Ramaut) . A noter aussi 3 petites perles pop/folk/rock avec "Oh dear me" ,  "You may"  et "Where very few people go" sur lesquelles l'autre complice du duo Lionel Giardina s'en donne à coeur joie avec ses guitares électriques ou acoustiques. Parlons un peu des autres musiciens, outre Lionel (chant et guitares) et Fred (claviers, harmo, production), on va trouver sur la plupart des morceaux Arthur Travert aux drums et Florent Gayat ou Pascal Riaux à la basse, sans oublier quelques autres invités au fil de l'album.

Conclusion : un album rare dans le paysage musical français, d'une maitrise et d'une maturité surprenante; dans lequel les plages intimistes acoustiques cohabitent avec un rock plus dur, où les  passages planants sont suivis de redescente brutale sur terre; aux influences variées, disons pour ratisser large du Pink Floyd à Radiohead en passant par Dylan, Wilco, Genesis, King Crimson, le rock West Coast et le rock/folk seventies.
Bref, du bel ouvrage pour une musique  qui ne dévoile  pas forcément  toutes ses atouts à la première écoute mais qui une fois qu'on s'y est plongé se révèle d'une grande richesse et profondeur.
Donc direction Two the West!

 Rockin-JL

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