lundi 14 avril 2014

JEFFREY LEE PIERCE -"Wildweed"- (1985) par Philou The Gunner



Jeffrey got his gun...

Après la sortie de l'album du GUN CLUB "The Las Vegas Story", le groupe se lance dans une série de concerts aux USA pour l'été 1984. A l'automne, Jeffrey Lee Pierce, Patricia Morrison, Terry Graham et Kid Congo poursuivent leur périple jusqu'en Europe. 
Au milieu de la tournée européenne, le batteur Terry Graham ne supporte plus Jeffrey Lee Pierce et quitte le GUN CLUB définitivement. Ils ne s'adresseront plus la parole pendant plus de 10 ans ...
Le "Las Vegas Story Tour" continue avec un batteur de remplacement. A la fin de la tournée, les autres membres décident alors de dissoudre le groupe en décembre 1984. 
Début 1985, lassé de vivre à Los Angeles, JLP décide de prendre quelques vacances en Egypte avec sa girlfriend, la guitariste japonaise Romi Mori.
Le GUN CLUB n'existant officiellement plus, JLP décide d'enregistrer et de publier son premier album solo, "Wildweed"

Il ne supporte plus les USA et part vivre en Angleterre en déclarant vouloir "évacuer ses influences rytm'n'blues et faire un album qui sonne "grande ville".
Pendant l'écriture des chansons de "Wilweed", il avoue avoir écouté Bob Dylan et surtout Lou Reed.  
Jeffrey Lee Pierce débute les séances d'enregistrement de son nouveau projet en février 1985 aux studio Britania Row à Londres en compagnie du producteur Graig Leon (Ramones, Talking Head, Blondie...) et de musiciens de sessions réputés : John Mackenzie (basse), Andy Anderson (batterie) et Murray Mitchell (saxo).

C'est l'ex-chanteur du GUN CLUB qui assure toutes les parties du guitares et à partir de cet album que JLP ne lâchera plus sa six cordes, s’investissant de plus en plus dans la pratique de sa Fender fétiche.

(Photo Filip Wouters)
Dés la 1ère chanson "Love And Desperation", on est tout de suite surpris par le son de l'album, la production est hyper propre et bien léchée. La batterie est mixée en avant et la basse est omniprésente, presque funky par moment. Damned !!! on est bien loin du punk blues rageur de "Fire Of Love" et de la country marécageuse de "Miami".
"Sex Killer" et "Love Circus" sonne comme du INXS.... et Jeffrey t'es pas jaloux de Michael Hutchence quand même ????????  Il n'y a pas de quoi, car finalement, le beau Michael rejoindra une année après toi, le "Club des 37".
Heureusement, pour déchirer cette production un peu trop nickel, la guitare vénéneuse et le chant habité de Jeffrey Lee Pierce sont bien présents sur tous les morceaux et particulièrement sur "Sensivity" et "Wilweed". Cela devrait suffire pour faire taire les mauvaises langues qui oseraient dire que JLP aurait vendu son âme au business.
Même si cet album semble plus propret que ses œuvres précédentes, Jeffrey Lee Pierce n'oublie pas de nous parler de ses thèmes favoris dans ses chansons. Des thèmes joyeux et légers comme le meurtre, le sexe, la douleur, l'échec, la débauche, la drogue, la prostitution, la mort....

L'album à sa sortie, ne rencontrera (comme d'habitude) qu'un succès limité.
La compagnie de disques pour la tournée, monte un groupe "THE JEFFREY LEE PIERCE QUARTET", pour accompagner l'ex- chanteur du GUN CLUB. Il est composé de l'ancienne section rythmique de CLOCK DVA, Nick Sanderson (batterie) et Dean Dennis (basse), plus le guitariste Derek Thompson, qui sera remplacé par la petite amie de Jeffrey, Romi Mori (guitare) au mois de juin
Pour promouvoir la sortie de "Wildweed", une tournée gigantesque débute en mai 85 en Europe (avec un passage le 10 mai à Paris), puis se poursuit aux USA, avant se finir à Londres, le 27 décembre 1985, après un retour sur le vieux continent.
La tournée est épuisante, mais le groupe se serre les coudes et s'entend plutôt bien. JLP ne garde pas pourtant pas un grand souvenir de cette série de concerts : "La tournée fut ordinaire. Excepté à Oslo, où Tom Verlaine nous a rejoint sur scène pour une reprise de "Wild Thing", j'ai vraiment détesté jouer ce disque. Dommage, car ça avez été chouette de le faire".
Pour couronner le tout, le directeur de tournée s’évanouira dans la nature et n’oubliera pas d'emporter la caisse avec lui....






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