jeudi 20 mars 2014

SCORPIONS - World Wide Live (CD 1985) – par Vincent le Chaméléon




World Wild Live 

Pas de quartier !

Quelle hérésie !! Lors de sa première édition en CD, ce Live anthologique avait été tronqué de son final de feu : "Can't get enough part I", le "Six sting string" du génial Mathias Jabs, et donc "Can't get enough part II", soit les 10 dernières minutes d'un album que je n'hésiterai pas à qualifier comme l'un des plus grands Live de tous les temps. Vous vous imaginerez peut être qu'en tant que Fan de longue date, mon jugement est forcément démesuré. J'affirme que non.
Alors pourquoi un tel engouement vis à vis de ce Live ? Car en effet, j'aurai tout aussi bien pu vous énumérer les tout aussi nombreux défauts que certains n'auront pas manqué de lui trouver. A commencer par la performance vocale de Klaus Meine. 13 mois de tournée intensive (seule celle d' Iron Maiden cette même année était digne de comparaison) n'auront pas épargné les cordes sensibles du chanteur. Ainsi, sa justesse dans l'interprétation de la plupart des titres laisse souvent à désirer par rapport aux V.O.
L'homme est presque aphone la plupart du temps.
La résonance aussi, dans la plupart des salles où ont été enregistrés ces concerts, gomme parfois les guitares incendiaires de Mathias Jabs. Mais justement ! C'est en ça que ce Live est exceptionnel et ne ressemble à aucun autre. Truffé d'imperfections, comme le sont souvent les concerts de Rock, World Wide Live transpire la rage par tous les pores. A l'écoute de ce Live, on a le sentiment (grâce à la prise de son) de vivre en temps réel ces shows (bouillants), tout en étant au cœur du spectacle. Ça gronde, ça arrache, ça gueule, ça colle au slip. Les amplis crachent leurs décibels, tandis que le son tourne en ébranlant les murs d'enceintes. Les Germains sont à l'agonie, et le public au bord de l'asphyxie. Voilà pourquoi ce Live est sans équivalent.
Alors c'est vrai, des titres tels que "Dynamite", "Another Piece of Meat" ou encore "Blackout" perdent une grande partie de leur charme premier. Mais pour une fois, je dois admettre que l'énergie que le groupe déploie ici tout du long est d'une telle intensité, que je n'ai jamais éprouvé le besoin de m'en plaindre.

Happy Birthday POPB ! (30 ans déjà !)


En France, ce ne sont pas moins de 14 villes que visitera le Love at First Sting Tour des germains en ce froid mois de Février de 1984. 
Ayant fortement accrue sa côte de popularité chez nous, grâce a son nouveau tube en barre "Still Loving You", le gang de Hanovre investira cette année là le flambant neuf  Palais Omnisport de Paris-Bercy le 29 Février.
Premier groupe de Rock (toutes catégories confondues) a inaugurer le POPB face un parterre de quelques 17.000 personnes (et un record, un !), les SCORPIONS auraient profondément déçu si aucun extrait de cette soirée fiévreuse n'était venu agrémenter ce double album Live.
L'histoire que je m'en vais vous conter maintenant, justifie selon moi le fait que les allemand aient fait le choix d'inclure, non pas un, mais deux extraits de cette soirée d'anthologie.
- La premier vous la connaissez. La France c'est embrasée (et embrassée) pour "Still Loving You" comme sur aucun autre morceau auparavant, et de cette manière. "Still Loving You" est, n'en déplaise à certains, LE SLOW d'une décennie... Au moins. Et ce n'est pas cette version qui le démentira.   

Pour l'anecdote, Rudolph Schenker affirmait sur une chaine de TV Française (L'énorme TV)  tout récemment, et de sources tout à fait sérieuses, que le taux de natalité (c'est pour ça qu'il y tout plein de Nathalie alors !?) en France avait augmenté de façon assez significative durant cette période. Dès lors, et pour toutes ces raisons, vous comprendrez aisément que ce morceau ait été capté à Paris et nulle part ailleurs.
- L'autre gros morceau enregistré ce soir là est également une ballade. De sa structure initiale, "Holiday" ne gardera ici que sa première moitié acoustique. Mais ce qui en fait un morceau de choix, c'est que, comme l'expliquera son chanteur Klaus Meine, celui ci perdit complètement sa voix au moment d'entonner les dernières mesures du morceau. Contraint de quitter momentanément la scène (avec une grosse frayeur à l'appui) c'est toute la salle qui scanda comme un seul homme les dernières paroles du morceau ainsi que les aaah ! ah ! aaaah ! de son final. Klaus Meine racontera également que la ferveur des fans était si forte à cet instant qu'il sentit la scène bouger sous ses pieds devant la pression exercée par le public. 

Vieux c**n va !


Voilà aussi ce à quoi cet album me ramène en permanence quand je l'écoute. Il traduit à la perfection, cette folie, ce danger, cette tension galvanisante qui nous transportait d'un côté à l'autre de la salle durant une heure et demie sans que vos pieds ne touchent le sol, avec l'espoir en plus de pouvoir attraper au vol (avec beaucoup de chance et bien du courage) une baguette ou un médiator lancé inopinément et à l'aveuglette dans la foule par l'un des musiciens. Mathiaaaaaas !!!
Sacré put*** d' bord*l de merd* ! Quelle fête c'était. Je fais volontairement l'impasse sur tous ces petits nénés ruisselant de sueurs, sur nos mains baladeuses en direction de ces jolis petits derrières moulés, etc. Honteux dites-vous ?????  
Vous savez quoi ? La dernière fois que je me suis rendu à l'une de ces grandes messes vouées à la cause de ma musique fétiche, la place était à 60 euros (premiers prix), le concert (inaudible) avait déjà débuté alors que des centaines de fans, pourtant arrivés comme votre serviteur largement à l'heure, n'étaient même pas encore placés. Sans compter qu'en plus d'avoir été accompagné et assis (...) à la lampe torche par une hôtesse (c'est bien le Zénith ici, pas l'Opéra Garnier ?) à une place qui ne me convenait pas, cette dernière avait eu l'audace de me tendre la main pour lui donner le sou. C'est la mienne que j'ai eu très envie de lui tendre à ce moment précis. Du jamais vu pour le provincial que je suis, tout droit débarqué de sa campagne.
"Honteux" dites-vous ? Je vous l' fais pas dire bande de p'tits graisseux !

Concentré sur les 4 albums précédent la sortie de ce Live, SCORPIONS montre à la face du monde qu'au milieu des années 80 il était le meilleur, au sommet de son (H)art(D).

World Wide Live est époustouflant et compte parmi les Live les plus vendu au monde à ce jour.

Clip 1: "Dynamite" & Clip 2: " No One Like You"


19 commentaires:

  1. Oh souvenir ! J'etais en fevrier 84 a Bercy a la grande messe des teutons ! Résultat des course : un léger problème d'acouphène en sortant du POPB ! Mais super soirée ! Merci pour cette chronique Vincent !

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  2. Tu possèdes donc l'album depuis longtemps Pat. Non ?

    Puisse que tu as assisté à cette soirée historique, confirmes-tu les anecdotes rapportées ici et là ?


    PS: Ravi que mon papier t'ais rappelé à quelques uns de tes très bons souvenirs.

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    1. Evidement que j'ai acheté l'album des sa sortie, et je confirme toute tes anecdotes dont un "Holiday" magnifique repris en choeur dans un Bercy illuminé par des briquets et des feux de bengale !

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  3. Natif de Tchernobyl , je ne compte plus sur mes doigts de mains le nombre de concert que j'ai pu écouter, visionner, éjaculer...and so on

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    1. Mais j'ai un faible pour le 1er live au soleil levant...1978

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    2. "Tokyo Tapes", l'époque Ulrich Roth (avant Electric Sun). Super album avec une version de "Fly to the Rainbow" titanesque.

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  4. Et bien je vais faire le grincheux... Puisque l'on parle de souvenirs émus. Je m'étais précipité sur ce double live. Certes bon, il était perclus d'imperfections (comme le spécifie Vincent) donnant l'amère sensation d'avoir balancé dans la précipitation sur le marché, pour profiter de l'énorme engouement pour les teutons, des bandes prisent un peu au hasard, sans souci de réelles qualités. Et puis, surtout, il fait pâle figure en comparaison de "Tokyo Tapes".Il faut dire que ce dernier est tout simplement formidable, en tout points, avec effectivement un Klaus Meine en pleine possession de ses moyens.

    Toutefois, ce "WWW" révèle un Scorpions maître de la scène, généreux et énergique, se livrant entièrement. Des attributs qui manquaient à un nombre incroyable de groupes des années 80 (tous genres confondus), et parfois même de vétérans de la décennie précédente. J'ai toujours pensé qu'il aurait été que meilleur s'il avait été la retranscription que d'un seul concert, voire de 2, 3 ou 4 dates consécutives, afin d'avoir un son plus uniforme. Car c'est indéniable, "WWW" ne parvient pas à transcrire la formidable machine de guerre qu'était alors Scorpions sur scène (un exemple pour beaucoup, y compris pour bon nombre d'Américains et d'Anglais).
    Voir Scorpions sur scène à cette époque était l'assurance d'un grand spectacle de Hard-Rock, avec un Rudolf Schenker étonnant de vigueur, (de souplesse), irradiant de bonheur, et un groupe qui se donnait sans compter, finissant sur les rotules, ruisselant de sueur (et nos esgourdes qui bourdonnent pendant deux jours).

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  5. Ha, oui, le cas "Still Loving You"... qui est même revenu il y a peu, un court moment, faire le buzz via une interprétation - que l'on dit bonne - lors d'une télé réalité.
    Jamais compris ce fulgurant succès (même si cela faisait plaisir de voir un groupe de Hardeuroque squatter les médias) alors que ses aînés ("Holidays", "Always Somewhere", "Lady Starlight") restaient bien plus confidentielles. D'autant plus que "Still..." est moins bon.
    J'ai même vu un gaillard dépassant tranquillou les 1m90, chialer devant tout l'monde lorsque le juke-box s'est mit à beugler le slow de l'année.
    - "Tu connais Scorpions ? T'aimes bien ?"
    - "Ben... euh... sniff... 'sais pas... sniff... connais pas trop, pas vraiment... sniff"
    - "?? ..."
    - "mais... sniff... ce slow... sniff... c'est chaque fois pareille... sniff... peut pas résister... sniff"
    - "Et bien alors, pourquoi tu n'essayes pas d'écouter le reste ?"
    - "'sais pas...sniff.... excuses-moi, t'as pas un mouchoir ?.. sniff"

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Je me suis mélangé les neurones.
      Et ce titre : "Is There Anybody There"
      Il fallait avoir du talent pour sortir en 1979 un Reggae à la sauce Hardrocqueu !

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    3. Effectivement HRT, et quelle superbe pièce !
      Krokus y était aller de sa petite et sympathique contribution, sur l'album "Metal Rendez-vous".

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    4. T'avais aussi "Sometimes" de Ganafoul sur Side 3, la même année..

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  6. Je me souvient Bruno que lors de la promotion de WWW, Rudolph et Klaus avaient dit avoir sciemment choisi plusieurs concerts pour permettre de rendre hommage à leurs fans du mondes entier, plutôt qu'à celui (plus confidentiel) d'une seule et unique soirée. Si excellente soit-elle.
    D'autre part, ils avaient également ajoutés qu'avoir fait le choix de privilégier une version plutôt qu'une autre avait été dicté par leur envie de mettre au premier plan, l'énergie ou l'émotion particulière qui s'était dégagée ce soir là d'un morceau par rapport à un autre.
    La qualité de leur interprétation à chacun était donc secondaire. Un choix plutôt risqué finalement, tant l'approximation vocale du chanteur aurait pu en dégoûter plus d'un quant a l'acquisition du double album.
    J'avoue que lorsque j'ai posé (frénétiquement) la première rondelle sur la platine de mes parents, j'ai presque cru qu'un petit malin m'avait glissé un autre disque dans la pochette tant je ne reconnaissais pas la voix de Klaus Meine. Mon plaisir ne fût donc pas instantané.

    Si personnellement, "Still Loving You", je n'en peux plus depuis bien longtemps, cette version du WWW est la seule que je parviens encore a écouter (parfois). Comme toi, je lui ai toujours préféré un "Always Somewhere" par exemple.
    Et puis c'est vrai que lorsque j'entendais en permanence autour de moi tout une bande d’ignares (élevés au Top 50 de marteau-esca) s'exclamer: - "ch'uis super ouvert, et j'écoute de tout... Sauf du Hard".
    - "Enfin si, faut reconnaître qu'en slows y sont super fooort !"
    - Arrrgh ! "Bob, passes moi la clef d' douze que j' me l' fasse le boutonneux".

    Sinon oui, "Tokyo Tapes", sous une autre forme, est aussi une merveille.

    Pour finir, je voudrais rebondir sur cette évocation de Pat à propos de ce traditionnel cérémonial qui consistait a allumer nos briquets pendant le slow. J'aurai pu aussi le rajouter ça, dans mon constat du "vieux con grincheux". Non parce que vous trouvez ça cool vous, cette forêt d'écran de portables sous votre nez et tout au long de la soirée. Quelle époque ! Et dire qu'on nous fouillait avant à l'entrée pour voir si on ne dissimulait pas un appareil photo. Sans compter qu'on ne peut même plus boire une simple bouteille d'eau dans l'enceinte de la salle de concert. Trop dangereux qui disent !!! C'est vrai que chez moi c'est une coutume, celle de balancer à la figure de mon voisin une bouteille pleine. Même en plastique. On a tellement que ça a faire quand on se rend à un concert, n'est ce pas ?

    Merci à tous de votre visite et de toutes vos remarques, qui sont toujours les biens venues. Continuez !

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    1. Maintenant que tu le dis, je me souviens d'interviews où les deux leaders expliquaient ce choix délibéré. Un choix qui se voulait être plus un cadeau aux fans, en espérant que beaucoup se sentirait concerné en y retrouvant une date où ils étaient présents. Une carte-postale en souvenir de leur tournée mondiale. Personnellement, peut-être à tort, j'avais pris ça plutôt comme une démarche commerciale, du pur marketing.
      Quoi qu'il en soit, en concert, Scorpions ne faisait pas semblant ; même si parfois, au dire de Rudolf, il fallait faire un peu l'acteur. C'est-à-dire qu'il fallait donner la meilleure image possible de soit-même et du groupe. Même si on était fatigué ou, ce soir-là, lassé de rejouer le même répertoire. Ce que beaucoup de groupes et de musiciens semblent oublier assez vite ; surtout dès lors que le succès arrive.
      Les Scorpions n'avaient nul besoin d'afficher des tronches d'enterrements ou de jouer aux "méchants bad boys", avec grimaces et gestes obscènes, pour être crédibles. Un groupe sain et naturel, finalement.

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  7. Questions slows (crénom ! 'suis bavard aujourd'hui ! Le printemps, certainement) j'ai longtemps fait des compilations sur des K7 pour les donner à des copines qui avaient été sensibles à quelques ballades entendues à la radio, ou sur le juke-box.
    Uniquement des groupes de chevelus mal fagotés dont les compositions s'étalaient de 1969 aux années 80. A chaque fois, la personne était surprise que ces groupes, généralement connus pour être bruyants et tapageurs, étaient capable de pondre des pièces d'une telle sensibilité, et convenait que, finalement, leurs slows à elles, pouvaient se montrer bien mièvres en comparaison.

    - "Ben oui, c'est normal. La raison c'est là, ce sont de vrais musiciens, intègres, composant et jouant une musique sincère. Qui leur vient du cœur, et/ou des tripes".
    - "Aaaahhh.... "

    L'industrie musicale, voyant bien qu'il y avait là encore un moyen de remplir les caisses, exploitant le filon, et on eut droit à un "Gold Ballads" qui reprenait sans vergogne la superbe photo de "Love at First Sting".
    Il y eut aussi un truc du même genre pour Gary Moore.

    On pourrait faire une set-list, par décennie, des plus belles chansons du genre par les métallurgistes de la musique.

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    1. Stop!

      On pourra pas le faire !

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    2. Je veux bien y contribuer mais pas avant que le 777 Malaysian Airlines soit retrouvé.

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  8. Scorpions. Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

    Bon, ce live-là, quand il a eu lieu, j'avais… quatre ans. Ouaich. Mais je l'ai écouté depuis. Plein. Beaucoup. Souvent. Je suis une fan qui couine, deuxième génération. J'avoue, sur ce disque, préférer les morceaux plus teigneux aux ballades. Parce que ça donne envie de sauter partout et de faire du pogo avec ses ours en peluche ou son aspirateur, parce que vaut mieux écouter ça dans son coin, des fois que les couinements fassent objet de quolibets, on ne sait jamais.

    Un petit mot sur les ambiances de concert. J'avoue qu'à part Metallica au POPB en 2009 (au final, j'ai été agréablement surprise, malgré le taxage des bouteilles d'eau à l'entrée, le son et la visibilité étaient OK, l'ambiance poutrait, par contre je ne dirai rien pour le prix de la place, c'était un cadeau d'une copine), j'ai surtout fait des petites salles où c'était beaucoup plus pépère. Même Scorpions, que j'ai vu à l'Olympia il y a quatre ans pour la tournée Get your Sting and Blackout. Parce que le fait d'avoir eu les pieds en miettes à la sortie parce qu'un gros patapouf s'est amusé à sauter dessus au son de "Rock you like a Hurricane" n'avait rien à voir avec l'organisation du concert. Alors oui, quand tu fais des petites salles, l'ambiance n'est pas la même. On n'a pas les monceaux de fans en folie, cette impression de grand-messe où on est tous ensemble entre brutes ép… heu, fans de hardeurockeu, mais ça m'a semblé aussi chouette.

    En tout cas, merci pour cet article, je sens que du coup, je vais me réécouter ce très bon live en faisant le ménage. Et si je fais du air-guitar avec mon chiffon à poussière, ça ne sera certainement pas ma faute M'sieu l'juge.

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  9. Merci de cette bien sympathique venue ici lilou black.

    Une question me taraude tout de même te (vous ?) concernant: C'est quoi une fan deuxième génération... Qui "couine" ?

    A bientôt peut être !

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