Guten tag Lili
Marleen
Les Allemands ont toujours été hors-normes en ce qui concerne la musique que ce soit Kraftwerk, Nina Hagen, Amon Düül, Klaus Nomi ou encore Ivan Rebroff de son vrai nom Hans Rolf Rippert et qui n’a jamais été russe. Certains de ces artistes sont inclassables.
Les Allemands ont toujours été hors-normes en ce qui concerne la musique que ce soit Kraftwerk, Nina Hagen, Amon Düül, Klaus Nomi ou encore Ivan Rebroff de son vrai nom Hans Rolf Rippert et qui n’a jamais été russe. Certains de ces artistes sont inclassables.
Si je vous parle de Max Raabe,
ce nom vous dit-il quelque chose ? Non ? Oui ? Max Raabe
s’exprime dans la langue de Goethe. C’est un chanteur très connu dans son pays
et qui a une petite communauté de fans en France. Comment définir le style de Max Raabe ?
Disons que c’est la réincarnation de Marlène Dietrich
en homme. La tenue parfaite, le smoking impeccable, les cheveux plaqués comme dans
une pub pour de la gomina. Il à tout du chanteur de charme des années 1930. Ce
baryton a une voix d'une tessiture stupéfiante, ainsi il peut reproduire les tonalités les plus
élevées réservées aux ténors et descendre dans les basses les plus graves.
Né en 1962 à Lünen en Westphalie, c’est comme enfant de chœur de la paroisse
qu’il découvre les secrets de la musique. Les opéras de Wagner le marquent et la 9ème symphonie de Beethoven le subjugue. Ce sera chez ses parents qu’il découvrira
son premier 78 tours «Je suis fou de Hilde» un
fox-trot rapide et mélancolique. A 20 ans, il s’installe à Berlin pour suivre
pendant 7 ans des études à l’école des beaux-arts. Il prend des cours de chant
privés tout en effectuant des petits boulots pour financer ses études et il
cachetonne à droite et à gauche, pour une poignée de cerises. Voulant devenir
chanteur d’opéra grâce à la tessiture de sa voix, il change carrément de style
et crée un orchestre pour interpréter des tubes de l’entre-deux-guerres.
Le
Palast Orchester, un orchestre formé avec ses camarades étudiants qui ne se
doutaient pas un seul instant que leur petit groupe allait les mener de Berlin
à Moscou en passant par Tokyo et Shanghaï. Le point de départ était de
constituer un répertoire spécifique. Il écume avec ses potes les archives, les brocantes
et les antiquaires en quête de récupération de partitions, de disques et de
films pour élaborer leurs concerts. Après une année de répétition, le
premier concert public a lieu en 1987 à Berlin, l’orchestre de 12 membres et
son chanteur à la voix suave font un tel succès qu’ils interpréteront leur
programme à deux reprises à la suite pour satisfaire un public peu pressé de
quitter la salle.
En route pour la gloire
Son diplôme
de baryton en poche, en 1992, il décide d’écrire une chanson autobiographique : «Personne ne m’appelle, personne ne m’aime» (je vous fais grâce de la traduction Allemande). Le titre fera un
tabac et lancera sa carrière. Les concerts et les engagements se font plus
nombreux et les salles de plus en plus vastes accueillent le Palast Orchester. En
marge des concerts avec l’orchestre, Max Raabe est sollicité par le théatre et le
cinéma, il jouera dans l’operette «L’auberge du
cheval blanc» et dans «L’Ange Bleu» au
coté de la grande Ute Lemper. Au cinéma, il
tournera avec Werner Herzog.
Il
reprend les tournées et les festivals et enregistre l’album «Charming Weill» en hommage au compositeur Kurt Weill, album qui sera récompensé par l’équivalent allemand d’une victoire de la musique.
Si un jour vous entendez Max Raabe
sur une radio périphérique, ne croyez pas que vous recevez radio Berlin de
1930, le son du Palast Orchester et la voix de Max Raabe sonne vraiment vieillot
et c’est ce qui en fait son charme.
Certains morceaux d’un autre âge résonnent
comme s'ils avaient subi une cure de jouvence et ils ont aussi pris le risque
de reprendre des morceaux plus récents, toujours dans la même veine de leurs
styles. Sur l’album «Super Hits» vous pourrez autant entendre «Sex Bomb» de Tom Jones,
«Super Trouper» de Abba, «We will rock you»
de Queen et même «Oops…I
dit it again» de Britney Spears, effet humoristique garanti. Mais
on peut aussi trouver dans leurs repertoire et dans leur discographie, des rumbas,
des tangos et aussi une belle version de «Alabama
song» de Kurt Weill. Il ne faut pas
croire que les textes soit hermétiques, l’humour et les jeux de mots sont
présents, dans une de leur chanson «Carmen aie
pitié», c’est l’histoire d’une femme au fort temperament auquel aucun
hommes ne résistent, Max Raabe la menace : «Le clonage
peut faire sens», «Si tu me quittes, je te clone, j’ai ton double, bon
débarras…».
Il est
dommage que Max
Raabe und Palast Orchester passe très peu en France, leurs
dernières visitent date de 2011. Je ne sais pas vous, mais pour moi, ça a été
mon premier coup de cœur de l’année.
Retrouvez
3 vidéos : “we will rock you”, le "Bongo bong” de Manu Tchao et “Oops…I di
dit again »
Ivan Rebroff un allemand ?
RépondreSupprimerBin merde alors !
Oui ! Moi même j'ai été surpris !
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