lundi 12 août 2013

CHUT...CHUT, CHERE CHARLOTTE de Robert Aldrich, par "chère" Foxy Lady


 "Chut... chut, chère Charlotte"  est un film de Robert Aldrich, sorti en 1964. Robert Aldrich (1918-1983), pour situer c'est Vera Cruz (1954) avec Burt Lancaster et Gary Cooper , "En quatrième vitesse" (1955)   ou "Les 12  salopards" (1967), un grand réalisateur Hollywoodien qui a tâté aussi bien des westerns, drames, policiers ou films de guerre .
Bette Davis eyes...("Eve")

Moins connu que son illustre prédécesseur  "Qu'est-il arrivé à Baby Jane", sorti en 1962, ce long métrage n'en demeure pas moins fascinant. Le film reprend la même trame d'affrontement psychologique entre deux femmes, Joan Crawford et Bette Davis dans "Baby Jane", Bette Davis (1908-1989) et Olivia de Havilland (née en 1916) ici. Joan Crawford pressentie pour le rôle le déclina sous prétexte médical, et c'est une autre vedette qui fut choisie, Olivia de Havilland. Un casting luxueux donc, puisqu'on peut noter la présence de grandes figures de l'Age d'Or Hollywoodien : Bette Davis, l'inoubliable "Eve" de  Mankiewicz - 1950), Olivia de Havilland  ("Autant en emporte le vent" -1939),  mais aussi Joseph  Cotten  ("L'Ombre d'un doute"-Hitchcock 1943) et Agnès Moorhead ("Citizen Kane " -Orson Welles-1941).

Olivia et Bette
Louisiane- 1929- Charlotte Hollis (Bette Davis) vit seule avec sa servante Velma (Agnès Moorehead) dans sa somptueuse demeure familiale.
Vivant comme une recluse, hystérique, angoissée et à la frontière de la folie, elle est très mal vue par la population, puisque tout le monde la croit coupable du meurtre de son amant John Meyhew (Bruce Dern), plusieurs années auparavant.
Charlotte est pourtant innocente de ce meurtre et croit, quant à elle, que le coupable est son père, et que le fantôme de son amant vient la hanter. Elle se voit contrainte par la ville de quitter sa maison, et demande à sa cousine Miriam (Olivia de Havilland) de lui rendre visite afin de lui éviter cette expropriation.
Mais quelles sont les vraies intentions de Miriam ? Est-elle la douce cousine qu'elle prétend être où a-t-elle l'intention de rendre folle Charlotte afin de s'emparer de son immense fortune ?

Bette Davis (ci dessous) est toujours aussi prodigieuse dans des rôles de femmes proches de la démence, à la fois totalement incontrôlables et pourtant fragiles. Son affrontement avec Olivia de Havilland est stupéfiant, d'autant que cette actrice ne nous avait pas habitué à des personnages troubles et fourbes.
Qui a écrit cet article idiot? Amenez moi le redac'chef!

Le scénario est sombre, complexe, et n'est pas sans nous rappeler "Les Diaboliques"(Clouzot-1955) . Les jeux de lumière et les compositions saisissantes des interprètes principaux rendent le film oppressant, flirtant parfois avec le fantastique.

Étant sans doute dans l'ombre du magistral  "Qu’est-il arrivé à Baby Jane" ce film mériterait pourtant qu'on lui rende ses lettres de noblesse, tant il est remarquable de bout en bout.

Un classique à découvrir.

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