jeudi 30 mai 2013

STEVE WILSON : The Raven that Refused to Sing (CD 2013) – par Vincent le Chaméléon


The Bright Light of the Moon


Sérieusement


Les pâtisseries, les multiples desserts et autres gourmandises à base de sucre, moi,  j'adore ça. Fort heureusement pour ma santé, je sais aussi me raisonner pour ne pas risquer d'en être dégouter et/ou écœuré à jamais. 
Avec STEVE WILSON, c'est un peu la même chose. J'adore le plus souvent ce que l'artiste me propose depuis au moins 15 ans. Mais à force d'hyper activité dans ses multiples projets musicaux, il est vrai que je me dirigeais inexorablement vers une certaine lassitude le concernant. A entendre, lire ou voir son nom écrit un peu partout dans la presse spécialisée presque tout les 3 mois, l'overdose me guettait. D'ailleurs, je l'avoue, je ne me suis nullement précipité sur son (déjà !) troisième album solo lorsque ce dernier fut annoncé. D'autant que je venais une nouvelle fois de passer à la caisse pour acquérir l'excellent DVD de sa dernière tournée, Get All You Deserve, (promouvant son pourtant assez éprouvant double album Grace for Drowning (chroniqué ici même - clic).
Plus tard, j'entendais ici et là que les influences Jazz découvertes et initiées pour la première fois par le musicien sur Grace for Drowning s'avéraient encore plus marquées sur ce nouvel album. Mince m'étais-je alors dit, en mon fort intérieur ! WILSON commencerait-il à se prendre de plus en plus au sérieux, au point d'en devenir chiant et prétentieux ?  Et puis moi le Jazz, le Jazz Rock, tout ça... A priori et à la base je n'en raffole pas plus que ça c'est vrai ! Sauf que, comme je suis plutôt quelqu'un de nature fidèle (sur le plan de mes aspirations musicales en tout cas), j'aurai une nouvelle fois cédé pour acquérir cette nouvelle livraison de STEVEN "le magnifique". 

Steve ne se refuse rien

En lisant le titre de ma chronique, les fins connaisseurs auront sans doute, et instantanément, fait le rapprochement avec l'une des œuvres musicales les plus vendues, connues et reconnues qui soit au monde, à savoir The Dark Side of the Moon des Pink Floyd. Et pour cause ! Car après s'être parfois offert les services de musiciens aussi talentueux qu'aguerri tels l'ex Genesis Steve Hackett, le Bassiste Tony Levin (Peter Gabriel), ou encore Robert Fripp de King Crimson, voilà que STEVE WILSON se paye le très grand luxe de confier sa dernière réalisation à un sorcier du son en la personne d'Alan Parsons. Oui, vous avez bien lu ! LE Producteur qui enregistra en son temps The Dark Side of the Moon. Et si on connaissait jusque là le talent de STEVEN pour ses propres productions, on constatera d'évidence ici que Alan Parsons reste encore Maître en son domaine. Son savoir faire étant ce qu'il est, ce disque est d'hors et déjà à classer dans le haut du panier de la discographie fournie du jeune Padawan STEVE WILSON. The Raven that Refused to Sing (and another Stories) en impose, rien qu'à ce niveau là.


C'est beau, c'est beau, c'est très très beau !


Voilà qui est dit !

En seulement 6 morceaux pour quelques 50 minutes, STEVEN WILSON et les musiciens (renversants) qui l'accompagnent ont dans un premier temps évité de tomber dans ce que je craignais finalement le plus, à savoir étaler leur savoir faire technique au détriment du principal : La musicalité. 
Outre la fulgurante cohésion entres les 6 hommes, ce qui s'impose ici c'est donc bien LA MUSIQUE. Que de merveilles ! ! Que de recherches mélodiques il y a sur cet album ! L'émotion et la beauté qui s'en dégagent ne font en plus que s'accroitre à chaque nouvelle écoute. Nous sommes tout simplement ici en présence d'un grand disque de musique progressive.  
A bien y réfléchir, je me dis soudainement qu'un album tel que celui ci ne doit surtout pas se détailler. Ce serait risquer de vous gâcher le plaisir en tout point.
Alors évidemment, à ce stade de ma chronique, beaucoup ne manqueront pas de me faire vite observer que, telles ou telles parties, de tel ou tel morceau, leur évoquent les grandes heures de formations progressives telles Genesis (période Hackett), ELP, King Crimson, ou pourquoi pas l'esprit d'un Marillion (celui de Fish bien sûr !). C'est à la fois vrai et en même temps complètement faux. Pour moi STEVE WILSON s'est juste nourri de quelques-unes de ces influences afin d'en faire sa propre réinterprétation. Et quand c'est fait de cette manière, avec un tel degré de perfection, personnellement je n'y trouve absolument rien à redire.

Le bon esprit (de groupe)

Ce brassage d'influences progressives, agrémenté de quelques couleurs aux relents de Jazz Rock, fait également de cet album celui ou la notion d'esprit de groupe est le plus marqué dans toute l'œuvre du musicien. Comme si STEVE, après toutes ces années, était enfin parvenu à se libérer de certains de ses démons intérieurs.
Ce troisième disque en solo, tout en reliefs, est incontestablement ce que l'artiste aura écrit de plus haut en couleurs. Même si évidemment, du côté de ses textes, les histoires qu'il continue de nous compter ne sont toujours pas fait de fleurs des champs, ni des chants mélodieux de quelques oiseaux aux chatoyants "cuicuis". STEVE WILSON laissera encore, pour cette fois ci, ce genre de thèmes à d'autres. On n'échappe pas à sa nature. 
Le fait est que, en s'articulant autour de 6 histoires bien distinctes, The Raven That Refused to Sing est également un disque où, et pour la première fois dans l'univers si souvent torturé du musicien, notre imagination vagabonde moins, pour ne pas dire pas du tout. Tout repose en fait sur la seule force de chacune de ses compositions. Aussi bien sur le plan strictement musical que pour ce qui concerne les textes. Car oui, STEVE WILSON a aussi énormément progressé dans ce domaine. Ses textes sont plus concis, ses mots bien plus précis. Exercice difficile si il en est.

Allez, laissez moi encore un court instant, juste le temps d'y inscrire ci-dessous le nom des musiciens présents sur cet album (les mêmes que sur Grace for Drowning... mais en mieux.).
Amateur de beau packaging, préférez lui son édition Deluxe c'est un conseil. 

Régalez vous !
Steve Wilson: Guitares, Claviers, Mellotron, Chant.
Marco Minnemann: Batterie.
Nick Beggs: Basse, Chœurs.
Guthrie Govan: Guitar Lead.
Adam Holzman: Claviers Fender Rhodes, Hammond, Minimoog, Piano.
Theo Travis: Flutes, Saxophones, Clarinette.



1 commentaire:

  1. gege_blues30/5/13 21:30

    Steven Wilson nous offre une musique progressive belle et intelligente.

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