jeudi 4 avril 2013

SI PARIS M’ETAIT CHANTÉ par Pat Slade




Bienvenue, willkommen, Welcome, yôkoso à Paris

Prenez place dans le "Pat-Paname" pour une visite guidée de la ville lumière, en chansons ! La température extérieure sera de 5 décibels et notre vitesse de croisière ne dépassera pas la mesure à quatre temps. Le voyage partira de la Butte Montmartre au cabaret "Le Chat Noir". Pour cette première étape, nous voici au pays d’argot avec Aristide Bruant, son écharpe rouge, sa voix rauque et puissante.

Il rachètera plus tard le cabaret "Le Lapin Agile" qui fut un tremplin pour nombre d’artistes arrivant dans la capitale comme Claude Nougaro en 1955. La Butte fut un creuset de chansonniers à la Belle Époque, mais continuons notre chemin et descendons la rue Lepic (Métro Blanche) pour arriver au "Moulin rouge", la résidence secondaire de Toulouse Lautrec, du pétomane, de la Goulue et de Yvette Guilbert avec "Madame Arthur" :

Je trouve même que Lautrec l’a enlaidie au vu des images qu’ils existent d’elle.
Nous sommes sur le Boulevard Clichy. Le quartier chaud de la capitale ou la bourgeoisie vient s’encanailler dans les troquets de la rue  Pigalle, endroit ou Marthe Richard fera son beurre en fermant les maisons close en 1946 (Fermer une maison close, faut le faire !). Mais Pigalle, c’est aussi l’ "Elysée Montmartre" sur le Boulevard Rochechouart (Métro Anvers), endroit où l’on dansait le cancan. Déplaçons-nous vers la rue Richer et nous arrivons au "Folie Bergère",  endroit où les artistes étaient plus dénudés qu’habillés. Ce music-hall allait voir débarquer un jour une jeune américaine à la peau sombre, avec comme unique vêtement une ceinture de banane, Joséphine Baker qui, plus tard, dira qu’elle n’a que deux amours (1930).

Hormis Josephine, d’autres chanteront Paris à l’"Elysée Montmartre", Maurice Chevalier, Régine et les "Lumières de Belleville", Et surtout Mistinguett qui ne pouvait pas tricher avec son accent typiquement parigot.
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De la Chanson Réaliste à la Chanson à Texte




Descendons à présent dans les sous-sols de la capitale, et prenons le métropolitain pour aller plus vite. Prenez un ticket pour vous rendre Porte des Lilas ou Gainsbourg vous chantera sa rengaine :

D’autres titres sur le métro existent, mais pas ou plus de trace sonore à ma connaissance. Un nommé Vilbert qui en 1910 a chanté "Au métro", Germain Landry l’année suivante chantait "La petite dame du métro". Mais attention ! Toutes les chansons ne sont pas à mettre entre toutes les oreilles, comme cette chanson grivoise d’une idylle métropolitaine de 1933. La chanson réaliste a compté beaucoup d’interprètes, Bruant avec qui nous avons commencé cette visite, mais aussi Damia, Frehel, Edith Piaf ou encore Berthe Sylva.
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Tous les chanteurs et chanteuses, des années trente aux années cinquante, ont chanté leurs amours de Paris comme Charles Trenet, Yves Montant et Lucienne Delyle qui nous renvoie à notre point de départ, au Moulin de la Galette. mais une autre race d’interprète voyait le jour en décrivant la ville lumière sous un autre aspect. La poésie et le coté militant vont prendre le dessus sur la chanson typiquement populaire parisienne. Léo Ferré prendra les choses en main avec le quartier ou tout va commencer "A Saint Germain des Prés" :
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Nous trouverons beaucoup de femme (ha ! Que ne ferions-nous pas sans elles !), Juliette Gréco, Barbara, Catherine Sauvage, Germaine Montero et quelqu’un que j’aime beaucoup, Monique Morelli.



La Jeune Génération et Paname




Tout a été chanté sur Paris : les rues, les quartiers, les parcs, les monuments, la Seine, les Parisiens et même les gares :

Les chanteurs de nos parents et de nos grands-parents ont fortement contribué à promouvoir l’image d’un Paris populaires et vivant, les générations des années 60 jusqu’à nos jours reprendront le flambeau, que ce soit du blues, du rock, du zouk ou encore du rap, Paris sera mis à toutes les sauces musicales. Entre Téléphone dans le métro, Louise Attaque dans "les nuits Parisiennes", NTM qui voit Paris sous les bombes ou Bill Deraime qui trouve que  Babylone déconne, chacun trouve chaussure à son pied. Et il y a aussi Renaud, Yves Simon, Brigitte Fontaine, Jacques Dutronc, Bernard Lavillier, Michel Jonasz… etc., chacun apportera sa pierre à l’édifice de la capitale… Et même Chantal Goya en 1982 avec un titre "Paris, Paris", mais je vous ferai grâce d’un extrait. Retournons dans le métro et en voiture s’il vous plait avec téléphone !


PARIS et les "Touristes"




Quand je dis "Touristes", je veux parler des étrangers qui ont chanté Paris avec le même amour que les parisiens eux-mêmes. Que ce soit Frank Sinatra.

Cole Porter, Marianne Faithfull en passant par le groupe de métal Allemand Rammstein et en finissant par le rappeur JAY Z. Notre capitale (Sans cocorico) semble marquer les esprits plus que toutes les autres villes en France (Je vais me faire assassiner par les provinciaux !). Et si, il devait rester une chanson sur Paris ? Et bien je dirais que ce serait impossible de choisir. Mais moi, je colle la mienne en premier dans les vidéos (On est jamais mieux servi que par soi-même !). Cora Vaucaire "La complainte de la butte" - Yves Montand "A Paris" - Mick Micheyl "Un gamin de Paris" - Camille «Paris».
Evidemment, je n’ai pas pu mettre toutes les chansons et parler de tous  les interprètes mais vous pouvez trouver votre bonheur en cliquant sur ce lien (CLIC). 




1 commentaire:

  1. Merci c'était très intéressant de découvrir ou redécouvrir cette musique par ce thème.

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