mardi 14 février 2012

La Saint-Valentin : dans l'intimité du DEBLOCNOT'



Les deblocnoteurs sont des passionnés… comment pourraient-ils zapper sur la Saint-Valentin… Un petit regard furtif sur le vécu de l'évènement…

Pour la Saint-Valentin, Claude Toon écrit une lettre d'amour à sa diva favorite...


Fin fond de la steppe, le 14 février

Turandot, mon amour,

Ah quel bonheur de recevoir en ce jour de Saint Valentin ta missive qui sans énigme prouve que tu es en vie, et attends que ma quête guerrière contre tes tatares me délivre quelque instant pour voler en Chine t'étreindre avec fougue.
Chaque silence en ce monde des héroïnes d'opéra n'est qu'angoisse. Les dernières nouvelles me terrifient !
Quelle douleur d'apprendre que Juliette a agonisé sur le corps encore chaud du jeune Roméo, une gamine tant chérie par Berlioz. Et mon écuyer italien m'apprend que notre désespérée et désespérante Tosca s'est défenestrée au château Saint-Ange sous les yeux de Puccini. Il a cru bon d'ajouter que Verdi avait envoyé Violetta expirer de phtisie à la clinique de la Traviata. Quelle tristesse !!
Un Viking de passage m'a narré en larmes la montée de Brunehilde sur son bûcher expiatoire, tel en avait décidé l'ami Wagner. Et qu'apprends-je de notre estafette venue de Pékin ? Notre tendre Cio-Cio-San (pourquoi ce sobriquet de Mme Butterfly ?) qui s'éviscère de désespoir avec un opinel Puccini pour faire genre.

Ahhh, un carreau décoché par le vil ennemi vient de transpercer ma cuisse pas loin de mon génitoire. Ahh, quelle souffrance indicible dans mon corps et dans mon cœur si éloigné de ta tendresse. Finir ce message et survivre…

Un mendiant décharné venu quémander au camp nous a informés de la mort en couche de Mélisande, que fait Debussy ? Quelle tristesse, elle a emporté dans l'au-delà le nom du père de son enfant, Pélleas ou Gollaud ? That will be éternellement the question. Autre tragédie rapportée par un lointain détachement en Cornouailles, Isolde s'est laissée mourir de chagrin sur son amant Tristan. Tous ces philtres de sorcière de Wagner n'apportent que le malheur.
Et ce Don José qui a poignardé à mort Carmen, le cigare Bizet ne l'aura pas emportée. Aida vient de se  faire emmurée vivante par amour pour Radamès. Vivante certes, mais Verdi est sans nouvelle depuis 3000 ans.
IIIIHHHHH, un autre trait félon vient de se ficher dans mon épaule gauche. Arrggg, je suis droitier, je t'aime au-delà de l'indicible souffrance… j'écris… Mon aide de camp m'apporte du Synthol, un fidèle ami…
Toutes tes amies semblent maudites. Hérode a fait massacrer Salomé qui a goulument embrassé la tête coupée de Jean le Baptiste (quelle finesse), à coup de bouclier prêté par Strauss qui venait de faire danser Elektra jusqu'au trépas. Eurydice aurait failli sortir des enfers sans ce cornichon énamouré d'Orphée qui sur une idée idiote de Gluck s'est retourné pour la voir.
Enfin, je te sens épanouie, pleine de vie. As-tu fais couper quelques têtes pour te divertir, ne pas sombrer dans la morosité devant cette pathétique hécatombe ? Je saigne comme un auroch. Mais aie foi dans ma force, tu ne seras pas la première veuve de la Scala. Je vais de ce pas quérir une escouade Securitam pour te protéger de tout danger. De robustes gaillards qui donneront leur tête pour te protéger, sauf si tu les fais décapiter avant, un peu de clémence mon amour… Les gars comme ça, tu sais, les énigmes, ce n'est pas leur fort…

Ton Toun Yang qui t'adore,
Ahh, signer, signer… je me meurs… sign…..


Bizet "L'amour est un oiseau rebelle", c'est Carmen-Callas qui nous le chante… Puis Kirsten Flagstad et Lauritz Melchior dans la scène d'amour (Acte 2 scène 2) de Tristan et Isolde de Wagner. Bon, les images sont d'un kitsch surréaliste, mais ça prend aux tripes, plus personne ne sait chanter comme cela de nos jours.

XXXX

Encore une scène touchante dans les bureaux.....



- La la la….. tin tin tin……….c'est la Saint-Valentin……
Toc Toc Toc                          Toc Toc Toc
- Monsieur Vinceeeent, c'est Soniaaaa…. Le courrier des fans après l'article Status Quooooooo….
………
- Tant pis je rentre ……. Ah, il n'est pas là…. Ohhh, qu'est-ce que c'est bien rangé, ce n'est pas comme le bazar à Monsieur Toon hihihi….. Oh les beaux posters d'hommes en cuirs et tatoués… waouuuu, un bureau en acier, une batterie… Tiens, c'est quoi cette revue, du Hard Rock' ? Oh noooon !!!
- Mssieur Rockin…. Mssieur Rockin ?
- Mouiii Sonia.
- Venez voir dans le bureau de Monsieur Vincent….. heuuu, j'étais juste venue déposer le courrier des fans et…… là...... la revue….
- Ahhh pas mal ! Notre Chaméléon qui fait dans le tabloïd… ah ah, la veillée des chaumières, le cancan pur french…. Tiens voici notre ami le métallo….
- Oh là, c'est quoi cette délégation ? Intrusion dans mon burling…. Qu'est-ce qui vous fait marrer ?…… ah heu oui…. C'était juste pour les recettes à Foxy en fait……. Un cordon bleu m'a-t-on dit….
- Hum hum, bon ok on te laisse. Sonia… on y va.
………….
- Heuuuu mais dites……
- Oui Vincent ?
- Claude et violinwoman…. c'est du sérieux ?

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

6 commentaires:

  1. Big Bad Pete14/2/12 08:21

    Tu sais quoi, le Claude ? Les drogues dures, ça te va trèèèèès bien !
    Continue, mais évite la morue aux fraises flambée à la gnôle de Lulu la Nantaise, ça détache les neurons !!!

    RépondreSupprimer
  2. Hou laaaaa !!!! T'y est pas du tout BBP.... "Lulu", elle n'est pas de Nantes mais d'Alban Berg, une prostituée fatale à la clientèle qui attrape le Choléra et finie éventrée.....

    RépondreSupprimer
  3. pat slade14/2/12 12:50

    Très cher Claude ,comment résumer l'opéra autrement que dans ce scénario ou toutes les héroïnes ce croisent !Chapeau bas ! Mais quelqu'un manque à l'appelle ,grand admirateur de Berlioz ,je ne vois pas apparaitre dans cette histoire de saint Valentin tragique ,Marguerite, Faust et son compagnon de misère :Méphistophèlès ! Evidement ,je comprend qu'avec tous les opéras existant , en prenant Mozart jusqu'a Berg ! l'histoire aurait été très très longue ! Mais j'ai bien aimé l'histoire ,surtout sous ta plume !

    RépondreSupprimer
  4. pat slade14/2/12 12:58

    Pour Berg ,je ne pensais pas à Lulu ,mais à Marie l'amante de Woyzeck !ancien soldat perruquier et coiffeur sans emploi qui iras jusqu'a la poignarder !

    RépondreSupprimer
  5. Merci Pat. Ahhh oui, de La Norma à Desdémone en passant par Mimi de la Bohème (Puccini n'a vraiment épargné que Turandot, d'où mon choix comme muse), la liste des héroïnes victimes de leurs amours à la fin tragique est sans fin, le Père-Lachaise de l'art Lyrique.
    Pour citer Wikipédia et la fin de Turandot : "Devant l'empereur, et tout le peuple rassemblé, Turandot déclare qu'elle connaît le nom de l'inconnu : il s'appelle « Amour »."
    Pour Marguerite, Berlioz sauve à sa manière l'imprudente donzelle avec ces vers ultimes " Remonte au ciel, âme naïve que l'amour égara". Le paradis est un moindre mal :o)

    RépondreSupprimer
  6. oui, au fait, Claude, c'est du sérieux avec Hilary??

    RépondreSupprimer