Ouai bon je sais, j’ai un peu de retard puisque ce disque est sorti en 2010, mais je voulais vraiment vous en parler, pas seulement parce qu’il concerne un breton (on va encore m’accuser de chauvinisme) mais surtout parce qu’il est pétri de talent et peu médiatisé (pléonasme). Et puis après tout question retard mes petits camarades sont encore pire que moi.
Regardez Vincent et ses chevelus à fuseaux moule burnes des années 80 (30 ans de retard !) ; Bruno et ses bootlegs oubliés des 70’s (40 ans de retard !!) , Luc qui attaque sa pile « livres de 1920 » (90 ans de retard !!!) , sans parler du champion toutes catégories, notre Claude Toon national, sa poudre et ses perruques qui en est à ….Mozart (plus de 2 siècles de retard !!!!).
Mais revenons en à Yann Lem, un breton qui comme il le dit lui-même a "choisit de faire rêver le public avec ses chansons et sa guitare depuis 35 ans" , une sorte de barde moderne, que contrairement à Assurancetourix on n’a pas envie de bâillonner et d’attacher lors des banquets et fest noz...
Auteur-compositeur celui-ci est son troisième album après "Camille" et "Tribute to Bill" (Deraime, une influence majeure) et son titre "entre blues et granit" illustre bien le contenu entre pur blues et juste ce qu’il faut d’influences bretonnantes.
En effet on note la présence sur 3 titres des binious et bombardes de Moc’h Gwez ; outre celui-ci les autres musiciens sont à l’harmonica le remarquable Michel Herblin, à la guitare et aux arrangements , le complice de Yann depuis 1993 Patrick Balbin, Yann le Corronc (claviers) , Cyrille Catois (basse), Eric Capitaine( drums), Nicolas Pfliger (contrebasse), avec Yann au chant et à la guitare.
Et on entre de suite dans le vif du sujet avec Dobro blues, blues rock entraînant, harmo en avant, avec un petit côté country sautillant qui m’évoque le Peter Alexander Band pour ceux qui se rappellent cet excellent band ou sévissait Christophe Dupeu. Et déjà les themes éternels du blues, la solitude, la musique , "Il me reste mon vieux dobro pour chanter le blues "..et tu le fais bien, la preuve avec "Nationale12" , notre" road 66", une belle road song , un petit air d’ "une belle histoire" de Michel Fugain, en moins cucul et version biker , un très beau blues.
Conseil d’ivrogne nous rappelle que nous sommes en Bretagne et qu’on n’y boit pas que de la Plancoët , un blues enlevé soutenu par les claviers et l’harmo. Pas encore mort ralentit le rythme, blues lent plutôt sombre . Vagabond en sursis nous réveille avec ses grosses guitares et une vraie profession de foi , "je suis un vagabond et c’est le blues qui dicte ma vie"..
Puis 2 reprises Baba boogie de Mr Bill Deraime et une adaptation en français réussie de Hey Joe . Ça donne soif tout ça, allez hop on retourne au bar écluser une boutanche de cidre et écouter Comptoir blues. Euréka ! Depuis le début je cherchais ce que cette musique m’évoquait et je viens de trouver : il y a du Eddy Mitchell dans ce Yann Lem, le Eddie de "à crédit et en stéréo", accompagné par Jean-Jacques Milteau, y’a pire comme référence, non ? Riopelle blues , instrumental et première apparition du biniou qui duette avec l’harmo. Totale pollution, titre au profit des oiseaux mazoutés écrit en 2000 après la marée noire qui a souillé notre belle région (naufrage de l’Erika) rend hommage au desinterréssement et à la lutte pour l’environnement de Total…enfin je crois mais je n’ai peut être pas trés bien comprit….
Korriganed Blues, ça c’est du lourd, du que j’adore, un vrai conte, sur fond de légende bretonne et de bombarde, c’est le blues des Korrigans (NDLR- pour les corses, gascons, estoniens et belges qui me lisent et ne sont peut être pas familiers du folklore breton, les Korrigans sont notre équivalent des elfes et farfadets, de petites créatures facétieuses qui vivent dans nos landes et sous nos dolmens et jouent souvent des tours pendables aux humains).
Auteur-compositeur celui-ci est son troisième album après "Camille" et "Tribute to Bill" (Deraime, une influence majeure) et son titre "entre blues et granit" illustre bien le contenu entre pur blues et juste ce qu’il faut d’influences bretonnantes.
En effet on note la présence sur 3 titres des binious et bombardes de Moc’h Gwez ; outre celui-ci les autres musiciens sont à l’harmonica le remarquable Michel Herblin, à la guitare et aux arrangements , le complice de Yann depuis 1993 Patrick Balbin, Yann le Corronc (claviers) , Cyrille Catois (basse), Eric Capitaine( drums), Nicolas Pfliger (contrebasse), avec Yann au chant et à la guitare.
Et on entre de suite dans le vif du sujet avec Dobro blues, blues rock entraînant, harmo en avant, avec un petit côté country sautillant qui m’évoque le Peter Alexander Band pour ceux qui se rappellent cet excellent band ou sévissait Christophe Dupeu. Et déjà les themes éternels du blues, la solitude, la musique , "Il me reste mon vieux dobro pour chanter le blues "..et tu le fais bien, la preuve avec "Nationale12" , notre" road 66", une belle road song , un petit air d’ "une belle histoire" de Michel Fugain, en moins cucul et version biker , un très beau blues.
Conseil d’ivrogne nous rappelle que nous sommes en Bretagne et qu’on n’y boit pas que de la Plancoët , un blues enlevé soutenu par les claviers et l’harmo. Pas encore mort ralentit le rythme, blues lent plutôt sombre . Vagabond en sursis nous réveille avec ses grosses guitares et une vraie profession de foi , "je suis un vagabond et c’est le blues qui dicte ma vie"..
Puis 2 reprises Baba boogie de Mr Bill Deraime et une adaptation en français réussie de Hey Joe . Ça donne soif tout ça, allez hop on retourne au bar écluser une boutanche de cidre et écouter Comptoir blues. Euréka ! Depuis le début je cherchais ce que cette musique m’évoquait et je viens de trouver : il y a du Eddy Mitchell dans ce Yann Lem, le Eddie de "à crédit et en stéréo", accompagné par Jean-Jacques Milteau, y’a pire comme référence, non ? Riopelle blues , instrumental et première apparition du biniou qui duette avec l’harmo. Totale pollution, titre au profit des oiseaux mazoutés écrit en 2000 après la marée noire qui a souillé notre belle région (naufrage de l’Erika) rend hommage au desinterréssement et à la lutte pour l’environnement de Total…enfin je crois mais je n’ai peut être pas trés bien comprit….
Korriganed Blues, ça c’est du lourd, du que j’adore, un vrai conte, sur fond de légende bretonne et de bombarde, c’est le blues des Korrigans (NDLR- pour les corses, gascons, estoniens et belges qui me lisent et ne sont peut être pas familiers du folklore breton, les Korrigans sont notre équivalent des elfes et farfadets, de petites créatures facétieuses qui vivent dans nos landes et sous nos dolmens et jouent souvent des tours pendables aux humains).
Blues déprime , tout est dit dans le titre ; après les versions radios de "pas encore mort" et "Korriganed blues" on termine avec Dernières notes de magie, titre de présentation des musiciens et de remerciements. A propos de remerciements je vous remercie Mr Lem pour ce bon moment que je viens de passer en votre compagnie, continuez de nous enchanter comme ça!
Sur ce je vous laisse, la nuit tombe, je sors de sous mon dolmen, pour aller jouer le "Korrigan blues" au clair de lune.…Quelqu'un a vu ma bouteille de chouchen ?
Sur ce je vous laisse, la nuit tombe, je sors de sous mon dolmen, pour aller jouer le "Korrigan blues" au clair de lune.…Quelqu'un a vu ma bouteille de chouchen ?
Un grand merci à toute l'équipe pour ce bel article, je suis touché, à bientôt sur les routes du blues.
RépondreSupprimerYANN LEM
tout à fait d'accord avec ce qui est dit. J'adore l'article ET Yann Lem.
RépondreSupprimerPierrette fan de la 2ème heure
merci du passage Yann, c'est un honneur.
RépondreSupprimer@Pierrette, merci aussi du passage, tu as bon goût, à bientôt