jeudi 2 décembre 2010

PORCUPINE TREE - "Arriving somewhere..." DVD (2006) par Vincent Le Chaméléon



Arriving... Direct chez moi

Si vous connaissez ce groupe, je ne vous apprendrais rien en affirmant que Steve Wilson est un perfectionniste.
Ce premier DVD de Porcupine Tree en atteste, rien n'a été laissé au hasard : Son, traitements de l'image (permettant de donner d'avantage de relief au concert, face au statisme des musiciens), répertoire extrêmement varié, bonus à gogo, le tout dans une constante originalité. Le packaging n'est pas en reste (en atteste son étui) en proposant un superbe support se dépliant en 3 parties. Vous l'aurez compris, avant même dans connaitre le contenu principal, ce double DVD fait d'ores et déjà office de très bel objet. Steve Wilson ne sacrifiant jamais l'un part rapport à l'autre, la musique et son visuel vont ainsi constamment de paire.

Steven Wilson (au second plan, Richard Barbieri)

Si ce premier témoignage Live de Porcupine Tree en témoigne, il nous permet avant tout de nous immerger pleinement dans l'univers aérien et torturé de ce groupe hors du commun. Quel bonheur que celui de nous permettre de remettre en perspective quelques perles resurgies d'un plus ou moins lointain passé, à l'instar de l'album Stupid Dream, illustré par le bouleversant "Don't Hate Me", ou d'une version vertigineuse du seul extrait de l'album Lightbulb Sun, "Hatesong". Sur ce titre en particulier, Gavin Harrison nous y assène une leçon polyrythmique me laissant encore à ce jour sans voix (moi qui mentionnais le statisme des musiciens, vous l'aurez rectifier par vous même, pas du côté de ce dernier dans tous les cas... Le batteur est étourdissant de bout en bout).


L'étourdissant Gavin Harrison

Outre la formation habituel, composée de Colin Wedwin à la basse, de Gavin Harrison à la Batterie, de l'ex Japan Richard Barbieri aux Claviers, et de Steven Wilson, chanteur/compositeur et guitariste, le groupe est aussi augmenté sur scène d'un second guitariste, en la personne de John Wesley, épaulant de main de maître celle de Steve. John doublant également les vocaux du chanteur sur plusieurs morceaux.
Du côté de sa réalisation, on appréciera que chaque musicien ait été filmé sur le même pied d'égalité. En revanche, ce qui pourra être sujet à caution de la part de certains d'entre vous, c'est le choix que celui d'un traitement de l'image "particulier". Les fans de "l 'arbre à porc épic" (?) l'auront remarqués, Steve Wilson aime particulièrement tout ce qui a attrait au passé, et aux souvenirs auxquels ils se rapportent : photos raillées et écornées, vieux clichés de familles aux cadrages approximatifs, sur-éclairage ou surexposition de pellicules filmées en Super 8, jaunies, brulées, délavées par le temps... Cet univers, Wilson à donc aussi souhaité le retranscrire ici. Si certains s'en plaindront, je dois dire que, pour ce qui me concerne, cet esthétisme m'a au contraire plutôt séduit.
Le premier DVD immortalise l'intégralité d'un concert, enregistré à Chicago, issu de sa tournée de 2005. Au milieu des 5 extraits tirés de l'album Deadwings, Porcupine Tree, si il pioche principalement dans son catalogue le plus récent, n'oublie pas non plus de nous offrir quelques raretés sous forme de Face B et autres inédits.
Musique dominée par de longues plages ambiantes, d'instrumentaux, on observera que le Rock de Porcupine Tree c'est, depuis 2 ou 3 albums déjà, orienté progressivement vers des sonorités et de climats de plus en plus tendus et agressifs. Désormais emprunt d'influences Metal (j'ignore lesquelles précisément), l'univers du groupe est surtout à chercher en direction des formations progressives tel que Pink Floyd ou King Crimson. Sombre et assez dépressive, si l'on s'en donne aussi la peine, on ne tardera pas à découvrir, en filigranes, d'autres influences nettement plus encrées dans une certaine esthétique Pop. Dans ce registre, j'aurais tendance à instantanément vous nommer un groupe comme Tears for Fears ou bien encore Talk Talk (celui de The Colour Of Spring).
Toutes ces références ne font pas pour autant de Porcupine Tree un "avatar" de tout ces groupes, bien au contraire. Car c'est justement dans ce savant patchwork de styles que se situe toute l'originalité du groupe.
Porcupine Tree est assurément une formation qui ne ressemble à aucune autre, et pour tout ceux qui ne la connaîtrait pas encore, ce DVD est justement un excellent moyen de le vérifier.
Le deuxième DVD est lui gavé de Bonus.
  • Une galerie de nombreuses et très belles photos.
  • "Futile" et "Radioactive Toys": Live au Rockpalast.
  • le Clip de "Lazarus".
  • L'intégralité des films diffusés lors de l'interprétation des titres, "Start Of Something Beautiful", "Halo" et "Mother And Child Devided".
  • Gavin Harrison "Cymbal Song" (ou l'art de composer une œuvre, uniquement avec des cymbales. Dément !!)
Nota: A l'heure ou je publie cette chronique, Porcupine Tree a de nouveau fait paraître un DVD Live de semblable qualité, tiré de la tournée Fear Of A Blank Planet, tandis qu'un autre DVD sous le nom de Steven Wilson, cette fois ci en solo, vient tout juste de voir également le jour. Décidément, entre le groupe et ses autres projets annexes (Blackfield, No Man, etc...), Wilson n'a pas fini de nous mettre la tête à l'envers. Gaffe à l'overdose !!





"Trains" (et ses petites contrariétés)

6 commentaires:

  1. Pas mal, pas mal, ce titre ; même si la voix est un peu légère. Pourtant, suite à de nombreux commentaires élogieux, et sur les conseils d'un internaute, j'ai acquis un de leur disque qui ne pas emballé plus que ça, et que j'ai très vite délaissé.

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  2. J'ignore quel est l'album que tu possèdes du groupe Bruno. Une chose est sûr, leur musique et plusieurs de leurs albums ne s'apprécient pas tous de la même manière. c'est vraiment selon ses aspirations. Tout n'est pas forcément immédiat, comme souvent dans le style Progressif.
    Le timbre vocal (léger) de Steve Wilson pourra ne pas plaire également à certain d'entre nous. Loin d'être un grand vocaliste, Steve a néanmoins cette faculté de faire passer l'émotion là ou elle est. A condition de savoir ou pouvoir l'apprivoiser... Avec le temps.

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  3. C'est "Dreadwing". De mémoire, j'avais bien aimé Lazarus, mais l'ensemble m'avait quelque déçu. Peut-être parce que je m'attendais à autre chose.
    Il y a parfois des disques, des groupes, que l'on redécouvre plus tard.

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  4. "Lazarus" est un titre mélancolique magnifique qui tranche d'ailleurs avec le reste de l'album.
    Deadwings n'est pas l'album le plus facile pour découvrir ce groupe. Il n'en demeure pas moins excellent. Plusieurs écoutes s'imposeront pour l'apprécier à sa juste valeur.
    "Signify" et "Stupid dream" auraient peut être été des choix plus adaptés à ta sensibilité Bruno. Te laisseras-tu retenter ?

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  5. Moins ennuyeux, bruyant et complaisant que bon nombre de groupe de metal-prog, Porcupine Tree est une merveille et Steven Wilson un génie.
    Les amateurs de choses plus musclées devraient jeter une oreille sur ce qu'a fait le monsieur avec Opeth.
    Hop !
    ;o)

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  6. Oui BBP ! Un génie ce Steven. J'ai eu vent en plusieurs occasions de ses autres talents, notamment celui de producteur. Pour Opeth, je n'ai jamais rien entendu de ce groupe. je crois qu'il navigue dans un univers musical auquel je suis plutôt allergique: le Death Metal. Mais peut être suis je dans l'erreur totale. N'hésites pas à me renseigner les concernants.

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