lundi 2 août 2010

MARQUISE KNOX - "Man child" (2009) par Rockin-JL



Aprés les King , le Marquis..

Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas encenser un chanteur de blues mort depuis 50 ans, ni un ancêtre qui sort son premier disque à l’heure où on entre plus généralement en maison de retraite, mais un petit jeune de moins de 20 printemps.
En effet, tous les gamins des States ne font pas du rap, du r'n'bi , du hip hop ou je ne sais quoi , certains ont reprit le flambeau du blues, par exemple la famille Perry d' Homemade Jamz Blues Band , Lightnin'Malcom/ Cedric Burnside (et leur excellent album "2 man wrecking crew"), Joe Bonamassa ou donc Marquise Knox dont nous parlons aujourd'hui.
Ce gaillard qui nous vient de Saint Louis, Missouri, n'a que 18 ans et c'est déjà son troisième album (les 2 premiers auto-produits distribués seulement à ses concerts) ; il a baigné dans le blues dés son plus jeune age, auprès de son oncle l'harmoniciste Big Georges Brock, et a fréquenté des gloires locales comme Henri Towsend, Louisiana Red, Honeyboy Edwards ou Robert Lockwood. Il a eu sa première guitare à 2/3 ans, c'est dans mes gènes dit-il, d'ailleurs l'immense Magic Sam était de sa famille... Il cite également comme disques de chevet les géants de la note bleue, les John Lee Hooker, les King (Albert et Bibi), Muddy Waters ou Lightnin'Hopkins , BB King dont il a déjà d'ailleurs assuré une première partie .







Ce qui frappe dans cet album, c'est la maturité de ce gamin qui semble avoir tout pigé ; pas d'esbroufe, il va à l'essentiel avec virtuosité et un énorme feeling ; mettant sa technique au service du blues et non l'inverse comme trop souvent chez les gratteux en herbe.
Ses solos fluides évoquent Albert King, sa voix est puissante,bien posée , et il compose tous les titres sauf You need love (Willie Dixon ) et Problem (B.G.Brock).
Marquise explore divers genres avec autant de facilité , entre blues moderne et tradition, du blues rock inaugural Love Making Machine à She's The One, très delta moderne à la Boo Boo Davis, mais aussi Chicago blues , blues lents à la Albert King , You Need Love traité en boogie sauce Canned heat, le tout avec une discrète pulsation funky du meilleur effet. Marquise tâte également de l'harmonica sur certains titres, et il est accompagné du guitariste Michael Burks, très présent également et de son band .
J'ai l'impression avec ce gars de découvrir la relève des géants, des John Lee Hooker , Albert et Freddy King, Muddy Waters , Holwin' Wolf, Stevie Ray Vaughan , BB King (85 ans), John Mayall (77 ans) ou Buddy Guy (74 ans), quelqu'un qui peut ramener le blues sur le devant de la scène , l'avenir nous dira si je m'emballe trop vite..


Sans aller jusqu'à dire , " tout va très bien madame la Marquise ", l'émergence d'un Marquise Knox est un bienfait pour tout amateur de blues.

11 titres 58'








"love making machine " live en Allemagne Mai 2010

1 commentaire:

  1. Cela m'évoque un mix entre un Albert King (effectivement) moins puissant et percutant, et un BB King plus véloce. D'ailleurs il joue sur une Epiphone "BB King Lucille" (modèle économique de la Gibson du Roi).

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