Ce week-end end c'était mon tour de ménage au Deblocnot’ (eh oui on n’a même pas les moyens de se payer une femme de ménage), et y'avait du boulot... avec Philou et Vincent qui laissent trainer des canettes de bières vides partout. Bruno c'est pas mieux, avec lui on retrouve des bouts de cordes de gratte sur tous les tapis, et j’ai passé une heure à ranger les CD de Deep Purple de Luc, y’en avait jusque dans les toilettes ! Quant aux filles depuis qu'elles ont décidé de perdre du poids, y'a des magazines féminins et des sachets de trucs de régime plein les placards ! Quelle équipe... Pour finir j'allais mettre la lessive à tourner et voila que je me rends compte que notre lave linge ne marchait plus. Heureusement j'avais la solution et elle s'appelle :
Entre le nom du groupe et le titre de l’album "A la Nouvelle-Orléans", on ne peut pas se tromper sur la musique que propose ce quatuor dont les racines sont pourtant plus proche du delta de la Seine que de celui du Mississippi. La planche à laver ou Washboard est comme il se doit l’instrument vedette de cette formation, tenue par Michel Cousin, batteur de formation, qui assure sur son instrument "primitif " une rythmique à lui tout seul .
En effet le Washboard fut un des premiers instruments du jazz, ustensile servant à battre et laver le linge, détourné en instrument à percussions en le frottant de dés à coudre enfilés sur les doigts, le virtuose le pus connu en fut Washboard Sam (1910-1966), gloire du Chicago blues des années 40. Les autres musiciens de ce groupe sont Armel Amiot (banjo), Sébastien Vallet (sax) et Gilles Véron (clarinette).
Si leur principale source d’inspiration est bien sur le jazz New Orléans, la biguine, autre musique créole est aussi très présente, ainsi que cajun, blues, gospel et country.
En effet le Washboard fut un des premiers instruments du jazz, ustensile servant à battre et laver le linge, détourné en instrument à percussions en le frottant de dés à coudre enfilés sur les doigts, le virtuose le pus connu en fut Washboard Sam (1910-1966), gloire du Chicago blues des années 40. Les autres musiciens de ce groupe sont Armel Amiot (banjo), Sébastien Vallet (sax) et Gilles Véron (clarinette).
Si leur principale source d’inspiration est bien sur le jazz New Orléans, la biguine, autre musique créole est aussi très présente, ainsi que cajun, blues, gospel et country.
Toutes ces influences se brassent pour donner une musique colorée à la bonne humeur communicative et au dynamisme contagieux, difficile de rester sagement immobile à l’écoute de ces 4 hurluberlus, pensez donc, jouer de la planche à laver à l’ère où le moindre groupe d'electro rock poseur se trimballe avec 6 semi remorques d’ordis et de lasers! Et bien ça marche, la mayonnaise ou plutôt le gumbo prend !
Ce "A la Nouvelle-Orléans" est leur second album après "Mettez y dehro", et à été enregistré... à la Nouvelle Orléans ; avec à la production et au banjo un invité exceptionnel, Don Vappie , véritable vedette là bas et très impliqué dans la préservation de la culture créole.
Ce "A la Nouvelle-Orléans" est leur second album après "Mettez y dehro", et à été enregistré... à la Nouvelle Orléans ; avec à la production et au banjo un invité exceptionnel, Don Vappie , véritable vedette là bas et très impliqué dans la préservation de la culture créole.
Pour donner encore un petit peu d’âme en plus, il a été enregistré dans un lieu mythique, une des premières salles consacrées au jazz, le Drew Drop Jazz Hall à Mandeville , bicoque en bois construite en 1895 qui a vu passer entre autres "monstres" Louis Amstrong ! Sur les 16 titres (62mn), 4 ont été gravés en public, toujours au Drew Drop, et on trouve quelques reprises étonnantes, comme ce "Summertime Blues" de Cochran, que ni Eddie ne les Who ne reconnaîtraient, et "In The Summertime" le super hit de Mungo Jerry.
Ci dessus le Drew Drop et ci contre les frenchies en concert à l'intérieur
D’autres titres sont plus attendus ici comme "Yellow Moon" des Neville Brothers, "Temptation Rag" du compositeur de ragtime Henry Lodge , "Sweet Georgia Brown", des standards du jazz comme "There Will Be Some Change Made" et "Careless Love" ou encore "Iko Iko" , un classique de New Orleans à l'ambiance tribale déjà joué par Dr John lui-même (sur "Dr John’s Gumbo"-1972) , sans oublier le bien nommée "Take Me To The Mardi Gras " de Paul Simon et 4 titres qui fleurent bons les îles sous le soleil , le punch et les colliers a fleurs...
Ce groupe n’est pas sans me rappeler les poitevins du Sweet Mama Jug Band que j’ai eu l’occasion de voir en Touraine dans les années 80, si quelqu'un remember..
Ce groupe n’est pas sans me rappeler les poitevins du Sweet Mama Jug Band que j’ai eu l’occasion de voir en Touraine dans les années 80, si quelqu'un remember..
Les photos utilisées dans cet article proviennent du site du groupe :http://http://laplanchealaver.free.fr/index.html
On ne quitte pas pour longtemps New Orleans, en effet, si vous êtes sages, je vous parlerai bientôt du dernier (et formidable) album de ce bon vieux Dr John...
"Summertime Blues" version New Orleans..
Intéressant... encore de bons musiciens... inconnus.
RépondreSupprimerLorsque l'on sait la difficulté à jouer de la clarinette, à essayer de garder une note, on ne peut que tirer son châpeau (ou sa casquette) à Gilles Véron.
La première fois que j’ai vu la photo d’un Washboard, c’était sur la pochette de « Willy and the poor boys » des Creedence. J’avais 9 ans. La première fois que j’ai entendu le son d’un Washboard, c’était le même jour, en écoutant le disque sur le morceau « Poorboy Shuffle ». Le Washboard était tenu par le batteur Doug Clifford. Whaaaa la claque ! Quelle pochette en plus, très intrigante pour l’enfant que j’étais ! Surtout la photo au verso où ils marchent tous les quatre dans un terrain vague, accompagnés d’un gamin noir espiègle. Je me disais : « mais c’est pas possible, c’est pas les musiciens du disque, ils se présenteraient pas comme ça, marchant dans un terrain vague ! Pis où elles sont leurs guitares électriques ??? »
RépondreSupprimerJ’ai racheté le CD remastérisé en édition japonaise, avec une superbe pochette en carton comme à l’origine (mais en réduit). Savent y faire les japs. Font de la qualité, toujours. Une des plus belles pochettes de l’histoire du rock en tout cas.
Take Me To The Mardi Gras, une compo perso ? certes... mais de Paul Simon, sur son album "There goes Rhymin' Simon" (1973)
RépondreSupprimeroups, autant pour moi , d'autant que Paul Simon est bien crédité sur la pochette du disque, erreur rectifiée, merci du passage Anne Onyme
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