mardi 24 décembre 2024

O. RESPIGHI - Lauda per la Nativita del Signore (1930) - Polyphonia Ensemble Berlin (2015) - par Claude Toon


- C'est sympa cette petite cantate sans tambour ni clairon Claude… Respighi n'est pas un débutant dans le blog, mais jusqu'à présent, nous avons écouté plutôt des musiques orchestrales… Une œuvre de 1930 !? pourtant je trouve que ça sonne un tantinet moyenâgeux…

- En effet Sonia, Respighi n'a pas composé beaucoup de musique religieuse, j'ai découvert cette cantate sans excès symphonique un peu par hasard, je l'avoue… Respighi admirait la musique ancienne...

- Tu aimes bien nous faire découvrir une musique évoquant Noël la semaine de la naissance du petit Jésus… Pas de baroque cette année !

- Non, changeons un peu et, en moins d'une demi-heure, Respighi nous propose presque un mini oratorio…


Ottorino Respighi

Pour la majorité des mélomanes, Respighi évoque d'emblée le triptyque de Rome : Les Fontaines, les pins à la conclusion digne d'un péplum Hollywoodien et les fêtes romaines… grandiose mais pas forcément représentatif de son art très diversifié…

Dans l'index, on se reportera à la liste des chroniques consacrées à d'autres œuvres symphoniques, souvent pour un effectif plus modeste, neuf en tout (Index). Aux grandes masses orchestrales citées avant, j'avoue un faible pour plusieurs autres cycles plus légers : Les oiseaux ou le triptyque de Botticelli dont les titres indiquent par eux-mêmes l'intérêt pour l’expressionnisme et l'impressionnisme chez le compositeur. N'oublions pas dans la chronique du disque de Guiseppe Sinopoli, en conclusion, les charmants airs anciens pour orchestre de chambre, inspirés d'airs baroques pour luth… dans le billet, ils sont interprétés par Seiji Ozawa.

Une biographie résumée mais exhaustive de Respighi qui fut l'élève de Rimski-Korsakov est à lire dans la première des chroniques. Est-il nécessaire d'ajouter que pour certains musicologues, le musicien partage avec Puccini les premières places en tant que compositeurs italiens succédant à l'immense Verdi. Verdi à la carrière si foisonnante que l'on imagine mal que l'Italie puisse prendre une place dans un autre domaine que l'opéra ! Le vérisme, pour respecter le vocabulaire officiel 😊.

Depuis la fin de la période baroque et, petit à petit, de l'époque classique fin du siècle des Lumières, la composition pléthorique de musique religieuse n'est plus aussi soutenue. On peut avancer le fait que les grands compositeurs comme Bach ne sont plus financièrement dépendants de princes de l'Église plus ou moins exigeants, soucieux de renouveler et d'enrichir le répertoire destiné aux offices.

 

Anges et Bergers...
 

La première rupture nette entre un compositeur déjà célèbre et son protecteur officiel (employeur) a lieu lors du départ de Mozart de Salzbourg lorsque la relation entre l'histrion Wolfgang et le rigoriste prince-archevêque Colloredo-Mansfeld est devenue invivable pour chacun. Le noble ecclésiastique, peu disposé a assumer de grandes eucharisties pour ses ouailles, exige de Mozart des messes brèves. À l'évidence, Mozart lui donne satisfaction sans trop "se fouler" en produisant des messes qui représentent à mon sens la partie la plus faible de son répertoire, d'autant que même croyant, il fréquente déjà les loges maçonniques 😊…

Comme par défi, à peine installé à Vienne, libre mais fauché car sans mécène, Mozart écrit à l'intention de Constance son chef d'œuvre du genre : la Messe en Ut, d'une grande spiritualité, de belle facture, mais hélas inachevée (elle aurait duré 1H30 – Clic).

Nous sommes à l'aube du romantisme, en 1783… Au XIXème siècle, la composition en série des cantates, messes et oratorios n'est plus une nécessité financière pour les compositeurs. Les grands ouvrages sont plus rares mais les grands maîtres se surpassent : Requiem de Berlioz, de Dvorak, de Verdi ; les messes de Schubert, remarquables, la Missa Solemnis de Beethoven, celles en mi mineur et en fa mineur (N°2 et N°3) de Bruckner, pourtant homme très religieux, avant sa carrière essentiellement consacrée à la symphonie… Je ne pense pas omettre d'autres chef-d' œuvres, il y a diverses partitions qui ont vu le jour pour répondre à des commandes isolées mais qui n'ont pas laissé de souvenirs impérissables…

Au début du XXème siècle, au tournant du romantisme vers l'ère moderne, l'Italie reste le paradis du bel Canto, de l'opéra, le grand temple musical étant La Scala de Mila. À Verdi succède Puccini, auteur de dix opéras dont plusieurs célébrissimes (Tosca, Mme Butterfly, La Bohème, Turandot, etc.) qui font le bonheur éternel des scènes lyriques, des artistes et du public… Comme Verdi, Puccini ne produira que très peu de musique religieuse. Seule La missa di gloria de 1880 (Puccini a 21 ans) reste discrètement enregistrée, mais en aucun cas elle ne peut rivaliser avec le mythique Requiem verdien ! Qu'en est-il avec son quasi contemporain Ottorino Respighi ?

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Jacopone da Todi

Respighi travaillera pour la scène comme tous les compositeurs italiens, et composera une dizaine d'opéra dont fort peu, malgré un succès à la création, ont survécu au temps. La discographie est très maigre. Donc tout l'inverse de Puccini. S'intéresser à l'orchestration de ces ouvrages est instructif ! Un exemple : La Campana sommersa de 1927 (la Cloche engloutie – nom prédestiné pour cet opéra donné une seule fois depuis la Guerre, en 2003 à Montpellier, initiative courageuse mais sans lendemain) ; l'orchestration affiche un effectif aussi délirant que celle des symphonies de Mahler ou des poèmes symphoniques de Richard Strauss les plus instrumentés… à savoir une débauche de percussions, une harpe, un célesta, un pupitre des bois généreux. Ainsi Respighi montre son engouement pour l'orchestre et les couleurs les plus riches possibles telles celles entendues dans le triptyque romain… Il composera 35 ouvrages symphoniques pour des effectifs les plus divers… voir en introduction…

Comme Puccini, Respighi composera maintes "mélodies" peu connues. Sa musique de chambre est à découvrir. Quant à la musique religieuse, pour cet homme franc-maçon, ce chatoyant Lauda per la Nativita del Signore écrit en 1930, soit peu de temps avant sa mort précoce en 1936, est la réponse à ses recherches musicologiques plus qu'à une démarche liturgique.

Respighi se passionne pour le chant grégorien ancien, plus austère que le plain-chant modernisé en usage dans les monastères : à savoir une polyphonie limpide, sans fioriture, le chant axé autour du rythme plutôt que de la mélodie, une forme d'extatisme écho des prières et litanies.

L'œuvre répond à ces critères par une grande sobriété : trois solistes : soprano (les contreténor ne sont pas encore de retour), une mezzo-soprano (idem) et un ténor (pas de basse "mélodique" comme il est d'usage au moyen-âge – ceux appelés  les "isons"), un petit chœur mixte, et une instrumentation dont les timbres peuvent faire penser à un orgue positif primitif : flûte, piccolo, hautbois, cor anglais, deux bassons. Vers la fin du Laude, la sonorité s'illumine grâce à l'intervention du triangle et d'un piano à 4 mains.

Respighi choisit le thème de la nativité, l'épisode biblique le plus merveilleux, optimiste et populaire. En toute logique avec ses choix d'écriture, en l'occurrence les modes modaux ou doriens hérités du moyen-âge, ou encore la monodie dans certaines lignes de chant, il fait preuve d'originalité pour le livret. À des extraits de textes évangéliques en latin ou en italien moderne (comme Bach avec l'allemand et Haendel avec l'anglais), Respighi met en musique un poème du XIIIème siècle du célèbre prêtre et poète Jacopone da Todi (1236-1306). Deux mots sur ce personnage fascinant :

Jacopone da Todi était originaire de l'Ombrie. Devenu moine franciscain, il s'opposera au dogme tyrannique du pape Boniface VIII qui édicte que toute l'humanité doit lui obéir sans exclusion (spirituel et temporel). Cela rendra furieux le roi Philipe IV le bel soucieux de son pouvoir temporel, les templiers en seront les victimes. Jacopone signera le manifeste de Lunghezza, disons une… "pétition" qui s'oppose à cet autoritarisme car non évangélique… Il fera un séjour en prison. L'intégrité du moine et ses talents d'écrivain ont dû plaire à Ottorino. Important, Jacopone écrira une centaines de poèmes ou laudes sur divers sujets religieux ou autres en dialecte de Ombrie. Un quatrain brocardant Boniface VIII sera cause de son emprisonnement, il est cru !

Ô pape Boniface / tu as beaucoup joué au monde / je pense que joyeux / tu n’en pourras partir !

Je n'ai pas l'intention d'écrire un préquel au roman Les rois maudits de Druon, mais avouons que ce moine même "lai" (cultivateur) ne s'acharnait pas uniquement à cultiver des brocolis 😊.

Respighi rédige son texte, contrairement aux cantates de Bach, en attribuant des rôles précis aux solistes : Marie, un ange, un berger. Les groupes d'anges ou de pâtres sont confiés au chœur. Il n'y a ni air ni récitatif parfaitement délimité, le chœur peut intervenir, parfois seules les voix masculines se font entendre. Il est difficile de proposer le découpage précis de l'œuvre… le tableau avant la vidéo indique les épisodes principaux dans la narration…

 

Crèche de Giotto
 

L'interprétation revêt un ton pastoral. L'ensemble sonne volontairement avec une légère naïveté qui évoque les crèches de nos provinces. Les amateurs des peintres du moyen-âge feront le rapprochement avec les fresques votives de Giotto (1266-1337), un bel exemple est donné ci-contre…

Le chant grégorien peut lasser par son statisme extatique dans le traitement de la ligne de chant. Ici, il n'en est rien. Respighi joue sur les nuances, les variations de rythmes pour exprimer prière intime, reconnaissance ou gloire. L'air de ténor à [05:42] est caractéristique de cet élan de piété, un simple berger enthousiaste remercie la venue dans une simple étable du jeune Messie.

Le jeu instrumental assuré par les bois, uniques pupitres de l'orchestre, chaleureux, deviennent symboles des climats musicaux populaires (scène au bord du ruisseau de Beethoven et scène aux champs de Berlioz). Il accompagne parfaitement la ligne de chant par cette pureté recherchée dans les timbres. Lors de la conclusion, Respighi colore la partie orchestrale à l'aide d'un simple triangle et d'une tendre succession de notes détachées au piano à quatre mains (ni tenues ni piquées) mais sans aucun accord, note par note. Un célesta risquait d'apporter une sonorité trop métallique…  

Lauda per la Nativita del Signore a été composé pour l'Académie Chigiana et dédié au comte Guido Chigi Saracini, mécène et musicologue (1880-1965). La création eut lieu le 22 novembre 1930, Salle "Micat in Vertice" à Sienne.

 

Il existe plusieurs gravures. J'ai retenu celle de Maris Sirmais pour sa légèreté. Le chef letton est né en 1969 et a consacré son début de carrière au chant choral. Il a créé divers ensembles dont le Kamer Choir. Depuis 2001, sa rencontre avec le violoniste virtuose et avant-gardiste Gidon Kremer lui a ouvert de nouveaux horizons. Son travail a été récompensé par de nombreux prix. Avec Gidon Kremer et Peteris Vasks et le Kamer Choir, il a produit un disque titré a Dawn is Breaking consacré à des œuvres chorales lettones.

Distribution : Ange (soprano lyrique léger - Yeree Suh), Maria (mezzo-soprano - Kristine Larissa Funkhauser), un berger (ténor - Krystian Adam),

Partition

Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée.

Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…


INFO : Pour les vidéos ci-dessous, sous réserve d'une écoute directement sur la page web de la chronique… la lecture a lieu en continu sans publicité 😃 Cool. 

 

1.     [00:00]

Introduction instrumentale des bois

2.     [00:41]

L'ange (soprano) : Berger, toi qui veilles sur le troupeau ; Levez les yeux, car je suis l'Ange, Fils Jésus de Dieu est né.

3.     [02:21]

Chœur et soprano : le pauvre enfant est né dans une vile étable, il ne dédaigne pas de coucher parmi les bœufs et l'âne.

4.     [05:42]

Un berger (ténor), Seigneur, tu es descendu pour te voir habillé en chair humaine.

5.     [07:10]

Intermède instrumental joyeux

6.     [07:36]

Chœur (berger dans l' étables) : Voici la mangeoire… La Sainte Vierge n'a pas d' emmaillotage;

7.     [10:14]

Marie : Fils, je t'ai donné naissance ! Je te vois naître dans une telle pauvreté !

8.     [11:45]

Chœur tutti : Enlevez nos manteaux… Et ne vous attristez pas, ô sainte mère.

 

Dialogue entre Marie et le Chœur

9.     [14:10]

Chœur (Anges) Louange, gloire et honneur à toi, seigneur du ciel tout-puissant.

10.  [16:30]

Intermède instrumental de sérénité

11.  [17:23]

Chœur : Bergers et Anges

12.  [18:23]

Marie : Toi, Dieu le père, honneur et la gloire pour toujours je suis une mère de son fils, qui est Dieu éternel.

13.  [19:12]

Chœur (Anges) avec percussions en carillon…

14.  [22:46]

Marie, Ange et chœur : Et voici, le Sauveur est né !

15.  [24:38]

Amen



lundi 23 décembre 2024

STOCKS - ”C’est le Noooord“ - par Pat Slade



En France à une époque où le rock commencera à apparaître sous les feux de la rampe, les groupes régionalistes ne seront pas en reste.



 Rock en Stocks




Dans les années 80 quand on parlait du rock hexagonal, Ange du territoire de Belfort, les Dogs de Normandie, Starshooter de Lyon, Little Bob Story du Havre, Atoll de Metz et Tagada Jones de Rennes. Paris et la région parisienne remportait la palme de la concentration des groupes existants avec Zoo, Warning, Bijou, Trust, Shakin’ Street, Vulcain, Les Garçons Bouchers ou les Béruriers Noir.

Stocks

Le pays des corons ne nous a pas seulement donné Line Renaud (La demoiselle d’Armentières), Pierre Bachelet et Isabelle Aubret mais le Nord est aussi un très bon vivier de groupes "rock éclectique" comme Skip the Use, Marcel et son orchestre qui, malgré une image très colorée et très kitsch comme Au Bonheur des Dames à ses débuts, fabrique un pop-rock-ska-punk très festif. Loudblast et son death métal que j’avais entendu (le mot est faible !) en première partie de Tagada Jones. Fall of Messiah un groupe de post hardcore, Club Cheval un groupe d’électro très hermétique comme Kraftwerk, Carving un groupe de punk-rock et surtout Stocks. 

Stocks est surement le seul groupe français à s’être fait connaitre avec un disque live. Fondé au début des années 80 par Christophe Marquilly guitariste et chanteur, la rythmique étant composée de Gérard Mullier dit Muchmard à la basse et de Franck Seinave à la batterie. Après avoir tourné dans tous les lieux rock dans le nord de Paris, ils se feront connaitre en faisant la première partie de Thin Lizzy et de Rory Gallagher. Stocks entrera en contact avec WEA et signera son premier album, un live enregistré en 1982 à Lille devant 4000 fans. Mais Stocks c’est une musique qui oscille entre un rock énergique très sudiste, un blues très irlandais façon Rory et texan très ZZ TOP. Christophe Marquilly dont la voix puissante et rauque se rapproche de celle de Daniel Puzio le chanteur de Vulcain, donnera la note juste au succès du groupe. Un premier album live qui à sa sortie recevra un très bon accueil avec deux morceaux qui sortiront du lot, une version de ”Cocaïne“ de J.J Cale avec des paroles adaptées en français et ”Suzy“ qui deviendra leur titre phare. Des morceaux courts et très énergiques qui feront le succès du disque qui, malgré ses 30.000 copies vendues, fera entrer Stocks dans la catégorie des groupes cultes.

Christophe Marquilly
Deux ans plus tard, après un changement complet de line-up et de maison de disque, sort ”Éclats de rock“ produit par Benoit Blue Boy. Le style reste dans le southern-rock tendance ZZ TOP mais aussi le blues comme ”La tête à l’envers“ qui fait fortement penser à Paul Personne. ”Walkman“ rappelle Chris Rea. Le son est moins puissant que sur le live, la strato de Marquilly lâche toujours des riffs et des solos dévastateurs  La rythmique est parfaite, les paroles assez réussies. Le seul point noir : une pochette qui voulait surement rendre hommage aux mineurs du Nord est moche et ne reflète pas son contenu.  Stocks partira au USA pour promouvoir l’album et en France au Parc des Princes en ouvrant pour Johnny Hallyday mais il ne perce pas contrairement à Trust ou Téléphone. Après un troisième album ”Trois“ en 2002, le succès n’étant toujours pas escompté. Christophe Marquilly continuera en solo après avoir liquidé les Stocks et sortira un premier album en 2009  ”Rien n’est joué“ et un second en 2013Absurde“.

C’était une histoire de Ch’ti sortie du tiroir, ce n’est pas Germinal mais il est quand même triste que la reconnaissance n’ait pas frappé à leur porte.  


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dimanche 22 décembre 2024

BEST-OF INDIEN (vaut mieux que deux tu l’auras)

MARDI : mieux vaut sitar que jamais, Pat a consacré sa bafouille à Ravi Shankar (et non, il n’y aura pas de calembour du genre il est ravi au lit…), musicien et joueur de sitar qui a conquis le monde en général et les Beatles en particulier, la compilation « Jazz et Ragas » est une bonne entrée en matière.

MERCREDI : en cette fin d’année, Bruno a délaissé les cd pour la bd, avec la série « Garulfo » scénarisée par Alain Ayroles et dessinée par Bruno Maïorana, un conte moderne nourri des Perrault, Andersen et des frères Grimm, pour offrir une vision critique des travers humains (on a hâte de lire une version avec les travers de porc...)


JEUDI : une pluie de symphonies, avec Claude à la plume et Simon Rattle à la baguette. Fin du XVIIIème, de retour de Paris pour Vienne, et avant de repartir pour Londres, Joseph Haydn compose les « Symphonie n° 88 à 92 » épicuriennes et poétiques qui s'inscrivent donc entre les 6 "Parisiennes" et les 12 "Londoniennes" ! Logique 😊. Le Toon est enthousiaste à l'écoute de l'interprétation jubilatoire du maestro british  !        

VENDREDI : en bon pèlerin, Luc souhaitait se rendre au Vatican, sur les genoux et sans casse-croûte ni litron, flagellé par Sonia, vérifier la bonne tenue de l’élection d’un pape. Il a finalement opté pour une salle climatisée qui passait « Conclave » d’Edward Berger, un thriller en soutane au casting prestigieux, pas méchant mais divertissant.

👉 On se retrouve dès lundi avec Pat et les nordistes de Stocks, c’est Claude qui investit la case du mardi (réveillon oblige) pour une cantate de Noël de Respighi, le lendemain Bruno nous réservera sa surprise (si j’en crois ce que j’ai vu se profiler, nous inviterons les enfants à sortir jouer avec leurs nouveaux camions de pompier Playmobil… quelle honte, mais quelle honte !), Benjamin dissertera sur Blackberry Smoke, et Luc est allé voir le dernier film de Paul Schrader.

Bon dimanche, et bonne bûche !


Et puis un dernier salut cinéphilique à Patrick Brion, si vous ne connaissez pas le nom, ni le visage, vous connaissez sa voix, celle de "Cinéma de minuit" sur F3, journaliste et cinéphile qui a animé les soirées cinoche du service public, qui nous a fait (re)découvrir tant de merveilles, auteur aussi de bouquins (éditions La Martinière) sur le cinéma de genre, que j'ai évidemment en bonne place dans ma bibliothèque, et que je consulte régulièrement pour vous régaler de chroniques sur le cinéma hollywoodien.