- B'jour Claude, je ne savais pas que Chopin avait aussi composé des
sonates comme ses rivaux Beethoven ou Schubert…
- Si Sonia, même si ce n'est pas son genre privilégié en regard des ballades, scherzos, nocturnes, polonaises, etc. Seul son travail pour l'orchestre sans soliste est absent de son catalogue et se restreint aux accompagnements du piano dans les deux concertos et à une poignée d'œuvrettes…
- Et elles sont nombreuses ses sonates ? il est compliqué le classement de son catalogue je trouve…
- Trois sonates, composées en 1828, 1839 et 1844, et ce sont de belles œuvres surtout sous les doigts de Grigory Sokolov, il existe des dizaines de version, mais alors là ma belle…
- Oui j'entends cela… Il y a la célèbre marche funèbre en plus… bouleversant… snifffff
- Tiens Sonia, un petit mouchoir en papier…
- Berzi Glaude…
Chopin en 1835 par Maria Wodzińska |
XXX |
Chronique difficile à débuter… parler du contexte historique de composition
dans la trop courte vie du virtuose polonais, de l'œuvre atypique dans le
corpus du maître, du choix inévitablement un chouia subjectif d'une version
de référence à écouter dans une discographie pléthorique ? Franchement,
chers amis, la question guide la réponse ! Petite histoire de la sonate…
Pendant la période classique suivie du début du romantisme (du moins
jusqu'à la mort de
Beethoven en 1827), la sonate pour clavier connaît son heure de gloire :
dix-huit pour
Mozart, soixante-deux pour
Haydn, trente-deux pour
Beethoven
et vingt et une pour
Schubert. En dehors de cette production pléthorique, des évolutions fondamentales
ont eu lieu tant au niveau de l'instrument que de la forme et du fond des
compositions.
Mozart
adopte réellement la composition du genre adapté au clavier en 1774,
il a dix-huit ans, et ses essais préliminaires datent de ses six ans et sont
écrits à l'évidence pour clavecin, celles du début de la maturité le seront
pour deux instruments, soit avec une inclination pour le
pianoforte
dont le premier modèle créé en 1758, disons… à usage professionnel,
est dû à C.E. Friederici.
Mozart
aimera le manque de résonnance métallique prolongée caractéristique du
clavecin ; le piano forte offrant un staccato plus analytique. Dans les
décennies à venir, l'instrument élargit sa tessiture et gagne en puissance.
Personne n'imagine les derniers concertos ou sonates joués sur un lavecin.
Ces remarques diverses s'appliquent au corpus de
Haydn.
Le piano actuel et son mécanisme dit de "double échappement" (le marteau ne redescend complètement que lorsque la touche associée est libérée du doigt, ce qui permet d'enchainer les notes piquées avec vélocité) sera le fruit d'une compétition créative entre Sébastien Érard qui, à son retour en France après la chute de Robespierre, commercialise les premiers pianos moderne en 1821, et son compatriote et concurrent Ignace Pleyel, ayant fui lui aussi en Angleterre sur invitation de Haydn. Rentré un peu tôt que Érard, Pleyel n'échappera pas à des procès dont il sortira blanchi, la tête sur les épaules 😌; il conçoit son piano moderne également en 1821.
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Ignace Pleyel |
Sébastien Érard |
Pendant la période classique et les débuts du romantisme, les sonates sont
des pièces d'une vingtaine de minutes épousant la structure de la symphonie
en quatre mouvements que les grands compositeurs cités ont imposée au fil du
temps :
Vif -lent - menuet/scherzo – vif
; il y a quelques exceptions suivant l'inspiration du moment. À la
virtuosité technique de plus en plus exigeante sollicitée des interprètes,
les compositeurs enrichissent leurs partitions de poésie et d'introspection.
Ils partagent leurs affres, leurs joies, leur spiritualité. Partie des
salons, la sonate s'inscrit au programme des concerts.
Comme pour ses
symphonies,
Beethoven
franchit les limites de la complexité technique et expressive dans ses
ultimes ouvrages du genre. La
sonate N°29
Hammerklavier
soit "piano-à-marteaux" de
1819 et ses trois-quarts d'heure, créée sur piano-forte et
terrifiante de difficultés, d'ailleurs Beethoven
ne se cachait pas l'avoir composée ainsi pour… le futur. Pareil pour la
sonate N°31
de 1822 et sa forme en trois mouvements et sept sections dont des
fugues, injouable à l'époque.
(Clic)
et
(Clic). Fabuleuses prouesses musicales d'un génie qui ne font en aucun cas de
l'ombre à la si charmante
sonate N°14
"au clair de lune", ennuyeuse uniquement si jouée sans âme ni rêverie
(Clic).
Grigory Sokolov |
XXX |
Beethoven
et
Schubert
ont en commun d'avoir offert un cycle ultime de quatuors d'une hauteur
de vue inouïe, tant par leur vaste dimension que par leur force
expressive hyperromantique. Comme
Beethoven, en fin de vie (+1828),
Schubert
s'adonne à l'écriture des monumentales
sonates N°19 à
21
à propos desquelles j'écrivais en 2016 "Si Schubert utilise toujours le moule en quatre mouvements propres
à la forme classique, la richesse des développements, les
permutations de tonalités incessantes et la durée sans précédent
historique de ses trois sonates n'appartiennent qu'à lui. La force
émotionnelle qui se dégage de l'écoute ne s'émousse jamais malgré ce
que l'on appelle les "divines longueurs" de la partition." À ce stade on doit constater un fait musicologique. De la même
manière que les symphonies de
Beethoven
semblaient avoir rendu impossible d'oser proposer des compositions d'un
intérêt au moins égal voire supérieur (dixit
Wagner), les sonates pour piano des deux grands fondateurs du romantisme
auraient-elles également "intimidés" leurs successeurs et disciples ? Car les œuvres marquantes
deviendront rares… en tous les cas pas sous forme de cycles de dizaines
de partitions… Mendelssohn,
Schumann et le jeune Brahms débutant ne composeront chacun que trois sonates référencées dans leurs
catalogues…
Difficile de nier que Chopin et Liszt ont dominé la création pianistique en cette première moitié du XIXème siècle. Et pourtant les deux hommes ne se passionneront guère pour la sonate au sens académique du terme au bénéfice d'autres formes nouvelles : ballades, nocturnes, etc., - voir l'intro avec Sonia – pour Chopin, études ou pièces de genre comme les Années de Pèlerinage pour Liszt qui par ailleurs invente les poèmes symphoniques pour l'orchestre.
Signalons quand même la sonate de Liszt, inspirée du mythe de Faust et en cinq mouvements ; un défi pour les pianistes même les plus virtuoses. Chopin écrira à la fin de ses études une petite sonate, la N°1 pour affirmer sa capacité de compositeur accompli, son intérêt est anecdotique.
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Maria Wodzińska (1819-1896) |
George Sand (1804-1876) |
1839 :
Chopin
a traversé vers 1837 des bouleversements tant sur le plan sentimental
que dans sa carrière. Depuis son premier concert public en 1830, il a
beaucoup bourlingué dans le monde musical européen : Dresde, Prague, Vienne
et Paris… Entre les agitations révolutionnaires qui agitent le continent
depuis la fin des guerres napoléoniennes et la Vienne qui s'entiche des
valses de la dynastie Strauss,
Chopin
a du mal à se fixer dans un lieu qui reconnaît sont génie. En Pologne, une
insurrection en 1830-1831 a permis au Tsar Nicolas I de s'emparer de
Varsovie. La France soutient la Pologne et
Chopin
est enfin un quasi apatride mais un bienvenu et sa carrière française prend
enfin son élan dans le bouillonnement intellectuel. Charles X a cédé
en 1830 le trône à Louis-Philippe Ier. La période qui précède
la révolution de 1848 sera plutôt calme avec ce monarque qui tente
enfin quelques réformes sociales… Le sobriquet
Louis-Philippard
ne signifie-t-il pas "monarchie constitutionnelle bourgeoise" (pépère) ?
Paris apprécie ce jeune prodige qui a développé un jeu mêlant une forte
concentration auditive et un son décontracté voire intimiste, à l'opposé de
celui musclé de
Liszt. De là naîtra la réputation infondée de l'artiste romantique introverti et
souffreteux qui lui collera trop longtemps à la peau ; écoutez les
frénétiques
scherzo N°1
ou
final de notre
sonate N°2, voilà un touché pour le moins athlétique.
Côté cœur, depuis 1835, Chopin est fiancé à la noble Maria Wodzińska. Elle est jolie (quoi qu'on en pense), la liaison est purement épistolaire et juste pimentée de rencontres furtives, mais chastes. Tonton Wodzińska s'oppose à tout mariage et Chopin met fin à cette amourette par une simple lettre en 1837 ! De toute façon, les Wodzińska repartiront pour la Pologne, fin de la romance 😊.
Entre 1838 et 1847
Chopin
devient le compagnon de l'écrivaine et militante George Sand.
La sonate N°2 opus 35
est composée à Nohant dans la gentilhommière de cette femme riche qui
tiendra salon tant dans l'Indre qu'à Paris, accompagnant le compositeur et
le piano. La liaison tumultueuse avec le pianiste dont la santé ne cessera
de décliner (mucoviscidose ? Tuberculose ?) n'est donc pas à l'ordre du
jour…
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Nohant au XIXème siècle |
La marche funèbre, le 3ème
mouvement, faisant parfois office de sous-titre sur les jaquettes des
disques, est notoirement antérieure à l'achèvement de la sonate. On la
suppose datée de 1837 et dédiée aux insurgés de Varsovie. Les trois
autres mouvements ont vu le jour en 1839. Certains commentateurs
attachés aux traditions académiques critiqueront, comme toujours, un
soi-disant manque de cohérence dans la structure de l'œuvre… ce qui est
faut, notamment sous les doigts de
Sokolov
ou de Pogorelich. Un grand interprète se devra de dévoiler les liens forts de la pensée
de Chopin, à savoir des obsessions morbides, se traduisant par une opposition entre
le sarcasme et le tragique face au trépas s'insinuant dans les quatre
mouvements mais sans oublier que
Chopin
reste un homme jeune débutant la seule vraie liaison amoureuse de sa
destinée. Oui, on peut rapprocher ces concepts des tourments de
Mahler
à partir de la
6ème symphonie.
La durée d'exécution est de 21 à 26 minutes suivant l'exécution ou pas de
la reprise de la thématique principale dans le 1ème
mouvement.
Je présenterai Grigory Sokolov en début de discographie alternative. (Partition).
Caricature de Chopin |
XXX |
1 – Grave - Doppio Movimento : l'introduction notée
grave ne comporte que quatre mesures,
deux motifs d'accords à la fois pathétiques et intimistes. Est-ce un appel
ou un avertissement ? Sokolov
suggère le mystère par une frappe pudique là où des confrères se perdent
dans un tragique beethovénien… [0:14] Le premier bloc thématique énoncé par
la main gauche rejointe par la droite à la mesure 9 notée
agitato est une cavalcade, une fuite
vertigineuse et poignante. Ne me demandez pas pourquoi, mais je songe au
poème flippant le chasseur maudit, texte mis en musique par
César Franck.
Aucune incertitude sur le style : fracas, oppositions, nuances enchaînées
d'une âme éperdue et inquiète. La forme sonate est pour le moins bousculée,
difficile d'identifier des thèmes au sens propre quand
Chopin
lâche la bride à son clavier dans une suite de confrontations sauvages entre
motifs imaginés par un jeune virtuose déjà anxieux à propos de sa destinée.
Pourtant, on différencie la première section chaotique (agitato) suivie par opposition de climat à une seconde séquence (sostenuto) poétique mais non moins ardente, à [0:51]. [1:57] La conclusion de ce
bloc thématique initial se veut hâtive et farouche. [2:24] Sokolov
assure la reprise (on s'interroge depuis l'origine si
Chopin
souhaitait cette reprise insolite dans son style ou si les éditeurs ont fait
du zèle en appliquant des principes archaïques). [4:44] La chevauchée macabre et sarcastique se prolonge dans le développement à
l'écriture fracassée et truffée de dissonances, une folie pianistique
presque effrayante malgré quelques mesures cherchant la sérénité. La coda
enchaîne des accords d'une puissance démoniaque notée fff.
[7:52] Scherzo : il est enchaîné au premier mouvement et sa place en second dans l'œuvre et non après la marche funèbre permet une transition paisible entre la furie chaotique initiale et la bouleversante marche funèbre. La durée, le tempo et la tonalité de si bémol mineur sont conservés pour ce scherzo imposant. Pas de staccato heurté et exalté dans cet intermède. Le thème A est allègre mais pas agressif, [8:27] le thème B débute par un long arpège badin et adopte un rythme de valse. [9:08] Le trio, étrangement développé, déroule le premier temps méditatif de la sonate. Évoquer un nocturne, l'une des passions de Chopin, ne me parait pas insensé. [13:24] Reprise da capo du scherzo. La coda de quelques mesures sombres pianissimo prépare l'esprit à la ténébreuse marche funèbre.
L'enterrement Théobald Chartran (1892) |
[15:20] Marche Funèbre : Cette
marche funèbre appartient au best of de
Chopin
au côté de la
ballade N°1, la
grande polonaise
brillante, le
nocturne opus 9 N°1
et quelques autres pièces suivant chaque sensibilité. J'ajoute à titre
personnel le
scherzo N°1
à la virtuosité cosmique. Hormis
les polonaises, le blog propose tous ces bijoux
(Index).
Le public fit bon accueil à la sonate à l'inverse des professionnels dont,
attitude surprenante,
Schumann
et
Mendelssohn
qui taillèrent en pièces l'œuvre. Une exception,
Liszt
émettant son opinion sur la
marche funèbre "D'une douceur si pénétrante que nous pouvons à peine la considérer
comme étant de ce monde".
À marche funèbre, beaucoup, dont moi, aurait préféré "procession funéraire et recueillement". Un hiver gris, un convoi se rend au lieu de l'adieu, on se rassemble pour prier puis on s'en retourne, triste mais apaisé. Chopin sonne le glas, certes, mais l'héroïsme est omniprésent. [18:15] La partie centrale évoque une prière empreinte de tendresse. Les accords syncopés et obsédants du début laissent la place à des arpèges, le contraste mélodique surprend et remet en cause à lui seul le sous-titre mortuaire du mouvement. La reprise du scherzo n'est autre que la procession lugubre introductive.
[24:59] Presto : Une curiosité clôt l'ouvrage. Un haletant perpetuum mobile de moins de deux minutes. Une chevauchée prise de folie, des triolets de croches dans un rythme à 4/4, tempo quasi prestissimo. Il est difficile de saisir la signification voulue par Chopin d'un discours aussi impétueux après l'élégiaque marche funèbre. Un exploit pianistique qui me fait songer au Scherzo : Vivace cartoonesque du 2ème concerto de Prokofiev, autre morceau de bravoure pour virtuose haut de gamme 😊 (Clic).
On peut s'interroger sur la brièveté et la fièvre virevoltante de ce presto à la limite du hors sujet dans cette sonate majoritairement anxiogène. Chopin voulait-il répondre de manière ironique à la forme imposée en quatre mouvements ? Il rétorquait laconiquement à ceux qui trouvaient fantasque ce passage "la main gauche babille à l’unisson avec la droite". Techniquement, on l'admet, mais la réponse ne nous indique aucunement quelle pensée plus secrète l'animait lors de sa rédaction… mystère. Une évidence s'impose, un final aussi insolite explique en partie les critiques concernant le déséquilibre de la partition.
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
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L'écoute d'une tribune des critiques de disques sur France musique a guidé
le choix de l'interprétation en live de 1992 par
Grigory
Sokolov
arrivé premier de la confrontation, exæquo avec Ivo Pogorelich, une de mes premières idées, l'autre étant
Martha Argerich.
Je n'ai jamais parlé de ce pianiste russe natif de Saint-Pétersbourg
(1950). Ce génie du clavier n'est pas un fan du studio et, hélas, sa
discographie est modeste. Nous écoutons aujourd'hui une captation en live
salle Gaveau de 1992 rééditée à bon escient par le label
Naïve. En 1966, à l'âge de seulement 16 ans, le jeune
Grigory
obtient le 1er prix du
concours Tchaïkovski à l'unanimité d'un jury présidé par
Emil Gilels
! Une carrière de concertiste international s'ouvre à lui, son répertoire
s'étend du baroque à Schoenberg. On lui aurait reproché certaines libertés
avec les partitions, mais la précision infaillible de son touché et
l'intelligence des nuances dans ses interprétations en font un pianiste très
apprécié lors des concerts dans lesquels l'académisme n'a pas sa place.
Certains de ses récitals donneront lieu à des gravures pour le label
Deutsche Grammophon, des programmes fleuves. Il se révèle un soliste
remarquable dans le répertoire concertant, ayant joué en complicité avec 200
maestros, la plupart de premier plan. Depuis 2010, il ne joue plus
qu'en soliste et enseigne.
La discographie est pléthorique, je suggère quelques hits reconnus comme
tels, il y en a surement d'autres…
Martha Argerich
(déjà octogénaire) est née dans le même berceau que celui de
Chopin
; d'ailleurs en 1965 elle obtient le premier prix au
Concours international de piano Frédéric-Chopin. Son interprétation de 1975, flamboyante n'a jamais quitté le
catalogue et reste disponible dans de nombreuses éditions (DG –
1975 – 6/6).
En 1997 Philips a réédité l'intégrale gravée par
Nikita Magaloff
(1942-1992) entre 1974 et 1978, un testament du
pianiste russe au style à la fois viril et très articulé. La captation de la
sonate date de 1976. Il fut l'un des maîtres de
Martha Argerich. (Philips – 1976 -5/6)
(Deezer – plage 5-8)
Le monde est petit, celui des artistes habités par Chopin aussi. En 1980, le jeune Ivo Pogorelich se présente au concours Frédéric Chopin mais est éliminé au second tour à partir de critères nébuleux, le fruit d'une polémique alimentée par les jurés polonais dont Andrzej Jasinski. Conscient du génie du jeune homme certes excentrique, Martha Argerich, Paul Badura-Skoda et Nikita Magaloff s'insurgent et Martha claque la porte. Peu importe, l'affaire lui porte chance, l'une des plus belles carrières l'attend avec un contrat d'exclusivité pour DG en prime. (Clic) Il grave dès 1983 la sonate dans un programme varié dont Gaspard de la nuit de Ravel commenté en 2017. Le jeune virtuose revisite un Chopin jeune tel un jeune chien fou, ne fait pas la reprise, prend tous les risques en usant de tempos fulgurants. Une interprétation étincelante (DG – 1983 -5/6) (Youtube)
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