- Prokofiev aujourd'hui M'sieur Claude… Un concerto pour piano, le
2ème, très difficile à jouer parait-il. Vous confirmez ?
- Oui Sonia, pire que cela si je vous dis que Horowitz, Richter ou
Guilels, la crème des virtuoses russes du XXème siècle ne s'y
est même pas frottée…
- Waouh, diable ! Vous n'avez pas choisi le disque de votre petite chérie
Yuja Wang qui n'en fait qu'une bouchée sur le plan technique d'après les
critiques…
- Vous allez me faire passer pour un coquin Sonia, le CD de la belle
asiatique est intéressant, mais je vous propose un must d'un pianiste dont
je n'ai jamais parlé…
- Oui je lis : Horacio Gutiérrez. Par contre il est accompagné par un
chef déjà connu du blog, Neeme Järvi…
- Tss tss Sonia, j'ai parlé seulement de Paavo Järvi deux fois, Paavo qui
n'est autre que le fils de Neeme… Maestros de père en fils dans la
famille…
Horacio Gutiérrez |
Une ébauche de la vie mouvementée de
Serge Prokofiev
est à lire dans l'article consacré au
3ème concerto pour piano, le plus populaire, sous les doigts de
Lang Lang
accompagné par
Simon Rattle
(Clic).
La biographie de Prokofiev peut se résumer en quatre époques bien distinctes. La jeunesse et les
débuts de 1891 à 1913,
période d'apprentissage d'un jeune russe surdoué fasciné par l'innovation
comme son contemporain Stravinsky. Une jeunesse marquée par de nombreux voyages en France. La période des
doutes de 1913 à
1918, celle où le jeune homme
bien qu'humaniste ne peut guère s'épanouir dans une Russie en guerre et
bouleversée par les exactions de la révolution. Puis l'exil de
1918 à
1932, sans le sou, à San
Francisco puis en France, notamment à Saint-Brevin les pins. Enfin, dernière
étape, le retour vers la mère patrie en
1933, retour d'un compositeur
plein d'espoirs qui seront vite
déçus car dès 1935 se met en
place le stalinisme pur et dur : les purges, la censure et la mise au pas
des intellectuels en application du dogme du "réalisme socialiste" ; une
terreur d'une vingtaine d'années. J'ai souvent parlé de cette époque
d'angoisse pour les artistes attirés par le modernisme taxé de produire de
l'art "dégénéré". Période rude de renoncement, de travail sur des œuvres
iconoclastes planquées dans les tiroirs en attendant des jours de liberté…
que ce soit pour
Prokofiev
ou
Chostakovitch
(encore récemment à propos de la
10ème symphonie
de ce dernier). Hasard du destin,
Prokofiev
meurt le même jour que Staline en mars
1953.
Le
2ème concerto
date de 1913 et clôt les temps
de l'apprentissage pour ce jeune homme brillant qui veut tourner le dos au
classicisme académique. Il n'a que 22 ans et il écrit un concerto farouche
et novateur qui, lors de la création le 5 septembre
1913, déclenche dans la salle
près de Saint-Pétersbourg un scandale comparable à celui réservé au
Sacre du printemps
de
Stravinsky, la même année, au TCE de Paris ! Musicalement, la dislocation de la forme
et la partie de piano percussive et diaboliquement difficile heurtent les
oreilles d'un public habitué au romantisme d'un
Tchaïkovski.
La partition est perdue pendant la révolution, sans doute brûlée pour avoir
un peu de chauffage au conservatoire en ces temps de disettes… Une réduction
pour piano à quatre mains a survécu, et en
1923,
Prokofiev
réécrit de mémoire son concerto en apportant quelques améliorations (d'où
les deux dates dans le titre de ce papier).
Neeme Järvi |
L'œuvre est jouée enfin le 8 mai
1924, avec le compositeur au
piano et
Serge Koussevitzky
au pupitre. Difficile de trouver mieux. Pas un scandale cette fois, mais un
accueil plutôt froid… Il faut dire que même
Prokofiev
avec ses mains et sa stature de géant (l'homme frôlait les deux mètres) doit
s'acharner pendant un mois sur sa propre partition pour préparer le concert.
L'écriture, en dehors d'être pour le moins audacieuse, nécessite une "force
de frappe" et une résistance physique à toute épreuve pour que
l'interprétation ne débouche pas sur une cacophonie criarde. Sonia a raison
de s'extasier sur la prouesse de
Yuja Wang, à l'apparence petite et frêle, qui termine sa performance sans fléchir…
Comme je l'ai confié à Sonia, beaucoup de pianistes, et non des moindres
comme ceux cités plus haut ou même
Martha Argerich ne reculant pourtant devant aucun défi, se "dégonflent", ce qui n'est pas
forcément une critique, et, avouons-le, plutôt honnête vis-à-vis du public
et du compositeur. Peu joué de par sa difficulté technique (donc
expressive), la première gravure date de
1951 sous les doigts du
pianiste cubain
Jorge Bolet
(Clic). En près de 70 ans, seulement une trentaine de gravures. Certes il y a
d'autres œuvres décourageantes pour les doigts comme
Gaspard
de la nuit
de
Ravel, mais là,
Serge, il a fait vraiment très fort 😃.
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Le pianiste
Horacio Gutiérrez
est né à la Havane en 1948. Il
commence son éducation musicale avec sa mère elle-même professeur de piano
renommée. Il se perfectionne très jeune avec
César Pérez Sentenat. Dès l'âge de 11 ans, il interprète en concert le
concerto n°11 en ré majeur
de
Haydn, un ouvrage ambitieux, proche par sa difficulté et sa durée de ceux de
Mozart. En 1959, la révolution
castriste conduit la famille Gutiérrez à s'exiler aux USA. Il bénéficie dans
un premier temps des conseils de
Vladimir
Horowitz
puis intègre la
Julliard School
à 13 ans.
En 1966, il participe aux
célèbres "Young People's Concerts", une
série d'émissions pédagogiques imaginée par
Leonard Bernstein
et diffusée à la télévision. Il y interprétera
La grande porte de Kiev, pièce redoutablement difficile extraite des
Tableaux d'une exposition
de
Moussorgski. Sa carrière commence réellement en
1970 avec des concerts comme
soliste, notamment le très virtuose
3ème concerto
de
Rachmaninov
en complicité avec l'orchestre philharmonique de Los Angeles
dirigé à l'époque par
Zubin Mehta.
Il alternera par la suite récital et pédagogie. Il est peu connu en Europe
du grand public, ce qui peut s'expliquer par des douleurs chroniques du dos
qui lui font choisir avec parcimonie ses dates de concert, l'artiste jouant
principalement aux USA. De plus, sa discographie est assez maigre, cette
intégrale des concertos de
Prokofiev
en étant la pièce maîtresse.
Prokofiev vers 1913 |
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Le
concerto
ne suit guère les formes classiques. Comme le
2ème
de
Brahms, il comporte quatre mouvements dont un court scherzo en seconde position.
Il est bien difficile de parler de forme sonate, le compositeur semblant
céder à une luxuriante improvisation. L'orchestration est assez colorée,
annonçant les bouleversements des œuvres similaires de
Ravel
et
Bartók
:
2/2/2/2, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse,
caisse claire, cymbales, tambourin et cordes ; piano.
1 - Andantino - Allegretto
: À petit pas de lutin, les clarinettes et les cordes en pizzicati préparent
sur deux mesures l'entrée du piano. Malin cette manière d'énoncer le premier
thème qui va sillonner le premier mouvement… Un récit très libre et léger
s'élance à la main gauche rapidement rejointe par la main droite, un
dialogue qui entonne une mélodie poétique empreinte de lyrisme et de
nostalgie. Une suite ondulante de triolets dépeint les décors énigmatiques
des contes de grand-mères russes. Les cordes par deux fois font souffler une
légère brise sur le piano. [0:46] Une petite cadence laisse le piano
prolonger seul cette introduction lumineuse. Virtuosité et prise de son
aidant, on distingue à merveille les deux mains de
Horacio Gutiérrez
qui se pourchassent gaiement. Concerto difficile ? Absolument ! Il est
instructif, tant par l'écoute que par la lecture de la partition, de
constater que les pauses pour le pianiste n'existent guère. Quelques mesures
par-ci par-là, exception avant le début de l'allegretto. Utile car une
cadence démentielle de cinq minutes attend le soliste, presque la moitié du
mouvement ! L'orchestre n'aura jamais "à meubler" comme diraient les
méchantes langues. [1:27] Flûte, clarinette puis hautbois se mêlent au chant
du piano. Les cordes, élégiaques, nous transportent dans le pathétisme
russe, celui d'un
Tchaïkovski
ou d'un
Rachmaninov
que
Prokofiev
admirait. [2:17] Des arpèges vertigineux dans un registre cristallin et
féérique ponctuent la fin de l'andantino pour le piano, la conclusion étant
confiée à l'orchestre.
2 mesures de la cadence et arpèges en triolets. Ben quoi ? fastoche ! |
Marie Vassilieff, Le Flûtiste |
2 - Scherzo : Vivace
: [11:00] Dans ce scherzo,
Prokofiev
joue la montre en 2'30 ! Un brin de folie évidement. 1500 doubles croches à
jouer sans pause, soit dix notes à la seconde pour chaque main, les deux
mains jouant la même mélodie à l'unisson. En un mot un perpetuum mobile
frénétique, ironique, presque satanique en ré mineur, tonalité ambiguë. Pas
de thème clairement défini pour une option solfégique aussi étrange. Pour
égayer cette rythmique implacable, la musique présente de nombreuses
modulations entre aigu et grave et au niveau sonore oscillant sans cesse de
p à
ff, mais sans transitions
brutales. La mélodie empressée serpente dans tous les sens ; on imagine un
groupe d'oies affolé et caquetant. L'introduction orchestrale accompagnant
le piano dans sa course folle est réservée aux bois et aux cordes. Après,
elle est très imaginative : cavalcade fugace en arpèges au bois, roulements
de caisse claire, pizzicati et scansions des cordes, traits stridents des
cuivres. Jubilatoire et énigmatique ! Mais surtout et encore un exploit
loufoque imposé au soliste. (Je me demande comment on peut mémoriser une
suite de 1500 notes à interpréter avec une telle vélocité sans devenir un
peu dingue 😲
?) Horacio Gutiérrez
ne semble guère en difficulté, un jeu véloce mais transparent et élégant. Le
biographe de
Prokofiev
aurait affirmé vers 2006 que seule une douzaine de pianistes au monde
pouvait passer l'obstacle sans difficultés majeures. Je suis méfiant de ces
affirmations en général, mais là je me pose la question…
Nota :
Prokofiev
n'étant pas le seul artiste russe amoureux de la France et de l'époque dite
de Montparnasse, j'illustre la fin de ce papier avec un tableau de
Marie Vassilieff (1884-1957),
amie de Matisse,
Léger (second tableau), etc.
Des contemporains du compositeur.
3 - Intermezzo : Allegro moderato
: Encore un allegro là où l'on attend l'incontournable mouvement lent d'un
concerto ?
Prokofiev
ne respecte pas cette coutume. Entre
1913 et
1923, son travail
d'orchestration a considérablement évolué. À Paris, il se passionne pour la
peinture aux lignes robustes, notamment pour le style abrupte du cubisme
d'un Fernand léger. Il suit
avec intérêt les recherches musicales abstractives influencées par l'attrait
pour la mécanique et la révolution industrielle. Il étudie ainsi
Pacific 231
d'Honegger qui est une illustration parfaite de ce courant esthétique en musique. La
2ème symphonie
de Prokofiev en préparation et créée en
1924, encore par
Serge Koussevitzky, n'est que fracas métallique. Fougueux tintamarre que le compositeur
souhaitera d'ailleurs affiner ; il n'en aura jamais l'occasion. Un ouvrage
pour le moins moderniste dont on parlera un jour. Un constat évident :
l'intermezzo se révèle pleinement influencé par ces mouvements artistiques.
En 1926, Prokofiev
écrira à la demande de Serge Diaghilev un ballet titré
Le pas d'acier
! Curieusement, le succès sera modeste. Dans ce machinisme symphonique, on
sent une pointe d'ironie dirigée contre le soviétisme qui fera naître le
stakhanovisme ; il sera d'ailleurs interdit en URSS 😄 ! De vous à moi, ce
n'est pas de la dentelle !
Les Constructeurs de Fernand Léger |
[13:33] Le piano est dispensé d'introduction, une petite pause bien
méritée. Je parlais du ballet
Le pas d'acier, et bien voilà notre intermezzo foulé par les pieds d'airain d'un géant.
Les coups scandés de timbales et de la grosse caisse accompagnent une marche
forcenée du tuba et des bassons
ff. Quelques cordes graves
épaississent aussi ce défilé menaçant. La partition porte la notation
pesante. La clarinette égrène
des arpèges descendants virils. [14:09] Le piano fait son entrée, et pas du
tout comme un bulldozer, non, au contraire, il chante gaiement une mélodie
ondulante et piquante. Le mouvement se développe en un combat sinueux et
pittoresque entre pupitres et avec une absence totale de legato. [15:42] Le
motif massif initial réapparaît mais avec des sonorités de fête foraine,
comme chez
Stravinsky. [17:04] Musique de tous les contrastes, nous basculons dans l'univers du
divertimento égayé par le tambourin, un passage puissant et presque drôle
dans lequel le piano enchaîne des arpèges chromatiques traités en glissando.
Le climax furieux fera son retour, cataclysmique, pour conclure cet
intermezzo en forme de chevauchée guerrière, mécanique et dionysiaque.
4 - Final : Allegro tempestoso
: [20:15] le final d'un tel concerto, flamboyant et exalté, se doit de
conserver le langage débridé du propos. Allegro tempestoso affirmé, les
mesures initiales déchaînent les accords percutants, piqués et syncopés
ff. Les bois et les cordes ne
sont pas en reste. On pourrait penser que
Prokofiev
se fait simplement plaisir en réunissant les difficultés techniques
pianistiques les plus ardues, de la musique pour virtuose destinée à bluffer
le public. Et bien pas du tout ! Les marteaux du piano bondissent comme un
cabri, les violons décochent des flèches colorées,
Horacio Gutiérrez
dynamise la partition. [21:02] Musique pleine d'humour où le pianiste semble
se prendre les mains "dans le tapis". Premier crescendo appuyé par les
beuglements des cuivres. [21:41] Un peu de calme, dans l'esprit d'une
cadence, la mélodie se fait soudainement rêveuse et méditative.
Prokofiev
établit un lien structurel avec le début de la cadence de l'allegretto.
[23:58] Les bassons assurent la reprise du thème et introduisent un
développement plus vivant mais conservant le légato entendu dans la cadence.
[25:08] Après le calme, le compositeur relance ses forces dans une nouvelle
diablerie empressée. Il revisite dans cet allegro tous les climats les plus
contrastés imaginables. [26:11] Une deuxième cadence très nostalgique se
dessine, les notes se dispersent laissant les cordes du piano résonner au
lointain. Le discours, une fois de plus, se complexifie sur toute la
tessiture de l'instrument. La coda très lumineuse et enfiévrée nous laisse
partager les facéties du tambourin et des roulements de cymbales. Un nouveau
calme apparent… Puis, le concerto s'achève en une apothéose virulente !
J'ajoute que l'ouvrage est dédié à
Maximilian Schmidthof, un ami
de Prokofiev et un étudiant du même conservatoire qui venait de mettre fin à ses jours.
La douce coda du final serait-elle une épitaphe ?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La discographie de ce concerto est moins abondante que celle du
3ème, plus populaire et d'une virtuosité plus accessible aux pianistes.
Modeste, mais souvent de qualité, les artistes qui ne "le sentent pas",
préférant ne pas l'inscrire à leur répertoire. C'est très sage. Pourquoi
passer des mois à maîtriser une partition pour une simple demi-heure de
musique avec l'angoisse de décevoir le public et soi-même…
Sur mes rayonnages trônent des enregistrements plébiscités par les
critiques officiels (ce n'est pas toujours une garantie) et qui, je l'avoue
ne m'ont pas déçu.
Tout d'abord, citons la gravure du pianiste américain
John Browning
datée de 1965. Un jeu fulgurant
de vitalité. Il est accompagné par l'orchestre symphonique de Boston
dirigé à l'époque par
Erich Leinsdorf. Brillantissime. Par contre, cette captation n'est disponible que dans un
coffret de six CD comportant quatre symphonies (2, 3, 5 et 6), les quatre
autres concertos pour piano, les deux pour violon et quelques pièces
symphoniques enregistrées à la même époque. Une interprétation tout à fait
honorable des symphonies mais qui ne se distingue pas spécialement dans une
discographie pléthorique de ce cycle (RCA
– 6/6 pour le concerto). Un excellent coffret bon marché cela dit pour
découvrir des œuvres majeures de
Prokofiev. Son un peu étriqué hélas.
Autre intégrale de premier choix, celle de
Vladimir Ashkenazi
pour DECCA. Il est accompagné par l'orchestre symphonique de Londres
dont la discipline et la netteté sonores sont des atouts pour ce concerto
sans pathos. Au pupitre :
André Previn, également pianiste, qui suit à la lettre son soliste. Prise de son analogique des
années 70 d'une clarté et d'une dynamique époustouflantes, caractéristique
du label à cette époque (DECCA
– 6/6).
Que n'a-t-on pas lu de méchant à propos de la jeune prodige venue de Chine,
Mlle
Yuja Wang
? Comment ? Une diplômée du Curtis institute, jolie "canon" à la garde-robe
provocante qui préfère papoter sur Facebook au lieu de s'abrutir à répéter
des gammes bêtement 24/24 & 7/7 ? En
2013, la jeune pianiste âgée de
seulement 25 ans risque le tout ! Elle grave sur la même galette les deux
"terreurs" des pianistes : le
2ème concerto
de
Prokofiev
et le
3ème
de
Rachmaninov. On l'attend au tournant, mais la pianiste cool aux robes féériques claque le baigneur aux critiques vieillissants et
aigris. C'est une réussite. Le jeune
Gustavo Dudamel
l'accompagne avec L'orchestre Simon Bolivar du Venezuela
qui ne démérite pas. Le jeune chef latino en a aussi souvent pris pour son
grade. Sa nomination comme Directeur de la
philharmonie de Los Angeles
a depuis clos le débat. Un couplage insolite et rare même si
Yuja
devra affiner son interprétation de
Rachmaninov. (DG – 5/6). Contrairement à
ce que j'ai pu lire, la prise de son est correcte malgré un orchestre peu
aéré. Il faut avouer que ce n'est pas des musiques qui conviennent à un
Teppaz 😄.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Pour ceux qui douteraient des exigences pianistiques imposées, j'ajoute un
concert de
Yuja Wang
et
Charles Dutoit
au festival de Verbier. Avis au pianiste amateur… La cadence commence à
5:58, c'est vers 8:00 et 9:20 que le clavier devient complètement fou. Le
scherzo est joué presto en 2:15. Les mains semblent floues sur l'image,
c'est normal, on atteint une cadence de 12 notes à la seconde par moment. Ça
s'appelle mériter son cachet.
Alors tu n'as plus qu'à faire le concerto n°3 op.26 et aussi le concerto n°1 op.1 de Rachmaninoff avec son premier mouvement qui servi de thème à l'émission littéraire "apostrophe" de Bernard Pivot (Qui pour moi devrait être à l'Académie Française)
RépondreSupprimerTss Tss Pat, consulte l'Index. Ces deux concertos, N°3 de Prokofiev et de Rachmaninov ont déjà été commentés, l'un joué par Lang Lang et l'autre par Byron Janis... Le 2ème de Rachmaninov aussi par la miss Yuja Wang. Le 1er reste en effet à être présenté... Tout comme la Rhapsodie sur des thèmes de Paganini. Les autres concertos de Serge sont plus anecdotiques, des billets pour l'été...
RépondreSupprimerAh oui ! Désolé, autant pour moi ! Je dis ça parce que cette nuit, je me suis refait le concert avec Martha Argerich et le LSO dirigé par André Prévin
RépondreSupprimerJe viens d’écouter cet enregistrement joué per Horacio Gutiérrez et dirigé par Neeme Järvi, les larmes sont venues par trois fois, elles sont chez moi l'expression objective de mon émotion. J'ai pris une claque, une grand merci à vous Mr Claude Toon pour la découverte d'un pianiste, d'un chef et d'un orchestre...
RépondreSupprimerMerci Jive ok. Heureux de votre rencontre avec ces artistes...
SupprimerNeeme Järvi a enregistré énormément, à la manière d'un Karajan, d'un Dorati, etc. On lui doit un intérêt évident pour des répertoires peu explorés. Dans quelques temps, nous écouterons Les Forains d'Henri Sauguet, un très joli ballet hélas bien mal servi au disque hormis par le compositeur lui-même ou Michel Plasson à Toulouse...