dimanche 16 février 2020

BEST OF EN PLEIN VENT




Lundi
: c'est relâcheSonia accepte d'aider à préparer la Saint-Valentin avec Hugo qui a acheté un joli cœur presse papier pour sa meuf, Caroline. Passage énigmatique par les pompes funèbres via le web, death metal et mode gothique, l'amour courtois a bizarrement évolué ! L'invasion du loufoque dans les bureaux est en route…

Mardi : Pat nous présente Melissa Etheridge, peu connue dans l'hexagone, elle est une artiste à part, un croisement entre Bruce Springsteen et Janis Joplin et une belle énergie à revendre. Une voix quelquefois rocailleuse comme celle de Joe Cocker ou de Janis.

Mercredi : Bruno a des acouphènes depuis la rédaction de l'album de 2004 "Communicate !" du groupe suédois The Solution. En intro : Krack ! Boum ! Bam ! Brambalam, bam boum, whiplash ! Après ce déferlement hérité de l'époque lointaine de death metal, Nicklas Andersson laisse place à une forme de Rythm and blues encore âpre et savoureuse, mais plus mesurée. En fait, l'ambiance dérive vers la soul ; pas une seule faute de goût. Au contraire, on en redemande.

Jeudi : Nema aime bien la littérature anglaise déjantée. Elle nous propose un billet sur Cocktail Time de Pelham Grenville Wodehouse (1958-traduit en 2015). Un mystère chez les gens chics : qui a vraiment écrit le bouquin ?  Un roman bien enlevé, très anglais, un peu daté mais charmant avec son côté vaudeville et ses petites plaisanteries. Il faut dire que l’auteur, né dans le Surrey en 1881 et mort aux USA en 1975, a été journaliste mais aussi humoriste.

Vendredi : Luc rend hommage à Kirk Douglas qui a remisé à 103 ans son glaive de Spartacus et sa barbe de Van Gogh (pas un rôle pour homme disait le très érudit John Wayne). KD, presque un siècle de cinéma, des chefs-d'œuvre comme Chaines conjugales ou  Règlement de compte à ok corral (une liste sans fin) à quelques nanars de SF comme Saturn 3, Luc réussit une synthèse de cet acteur légendaire.

Samedi : Claude nous parle du quatuor "pour la fin des temps" écrit par Messiaen dans un stalag où il est retenu prisonnier de guerre avec trois camarades musiciens. Un quatuor avec les moyens du bord : un piano désaccordé, un violoncelle qui n'a que trois cordes, un violon et une clarinette. Dans l'hiver glacé de la Pologne, 300 prisonniers assistent à la création d'un hit de la musique du XXème siècle ! Une belle distribution pour le CD…


Hormis Kirk Douglas, on déplore cette semaine la disparition de Mirella Freni, grande soprano et diva italienne complice de Karajan, et aussi pour les anciens, Robert Conrad, le beau mec surtout connu pour la série Les mystères de l'ouest. Oui, Luc, tu veux développer ?
 
Les Mystères de l'Ouest a fait les beaux jours de l'émission "Samedi est à vous". Une série western, d'espionnage, complètement barrée et psychédélique (tournée entre 1965-69) par ses cadrages, ses couleurs, ses décors, ses fumées empoisonnées roses ou violettes, toutes les drogues ingurgitées par son héros à son insu. Le créateur Michael Garrison était fou de James Bond, dont il voulait adapter les romans à la télé. Las, il s'est fait doubler par le cinéma. Il a donc créé James (comme Bond) West (comme western) un agent secret avec plein de gadgets planqués dans ses manches, ceinturon ou talons de chaussure. Robert Conrad peinait à trouver des rôles à cause de sa petite taille, il aura fait toute sa carrière à la télé. James West devient une icône gay, par sa musculature virile et velue sans cesse mise en avant, ses pantalons moule-burnes, ne rechignant jamais à être attaché, ligoté, fouetté, et même s'il tombait toutes ces dames, il partageait un appart-wagon avec un homme, son complice Artémus Gordon toujours prêt à se travestir ! Garrison était homosexuel, et a sans cesse joué de cette ambiguïté chez son personnage. Conrad tourne ensuite L'Homme de Vienne, série d'espionnage contemporaine stoppée au bout d'une saison (vous vous en souvenez ?) puis il revient en Pappy Boyington dans Les têtes brûlées, beau succès. On l'a vu aussi dans un des meilleurs épisodes de Columbo. (Ross Martin, Artémus Gordon dans la série, a lui aussi tourné un très bon Columbo). J'adorais cet acteur, modeste, beau mec, belle gueule, cool, ancien cascadeur, j'attendais le moment où il allait affronter 5 ou 6 mecs dans un saloon, défonçant tout et tout le monde sans rien perdre de sa superbe. Mon héros de bac à sable ! RIP Robert ! 

Claude vous propose d'écouter un air de La Bohème de Puccini chanté par Mirella Freni. (Accompagnée par la philharmonie de Berlin et Karajan - Le grand Échiquier de Jacques Chancel en juin 1978, la télé d'autrefois 😥)

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