mercredi 29 mai 2024

AEROSMITH " Rock in a Hard Place " (1982), by Bruno

 

     Mais... que se passe t'il ? A l'aube de la nouvelle décennie (celle des années 80), le heavy-cruiser du heavy-rock, à force de négligence, adopte la robe d'un vieux rafiot qui commence à prendre l'eau. Les flibustiers, tous copieusement embrumés par leur dose quotidienne d'opiacés, ont fini par s'étriper. Deux équipiers ont quitté le navire, pour voguer dans de plus modestes embarcations mais dans des eaux plus calmes. Mais l'équipage restant doit malgré tout garder le cap. Reprendre la mer (celles des foules), malgré la perte de frères d'armes avec lesquels ils avaient affronté mille embûches. Surtout si le butin amassé s'avère bien insuffisant pour subvenir aux besoins des familles ; d'autant plus que l'onéreuse consommation de produits illicites, grève incessamment le peu récolté. Personne, les déserteurs y compris, ne parvenant pour l'instant à se libérer de ses addictions (et il leur faudra encore bien des années). Ni même le manager qui y plonge régulièrement le nez. Tant dans la dope que dans l'oseille, d'où la quasi absence de fond de réserve. Trop occupés par l'abordage et la conquête de toutes les scènes d'Amérique du Nord, pêchant par un excès de confiance envers ceux qu'ils considéraient comme des amis, ces pirates au long cours du Rock'n'roll survolté, se retrouvent carrément spoliés, endettés jusqu'au cou. 


   S'il n'y avait que ça... Depuis quelques années, des rumeurs ne cessent de grossir. Vu leur état à leurs derniers concerts (le chanteur commence même à avoir des malaises en plein set), et lors des afters, on se doutait bien qu'ils ne carburaient pas à la vitamine C ou à l'eau gazeuse. Leur réputation est telle que les leaders sont affublés du surnom de "toxic twins".  Surnom qui va leur coller à la peau, même après leur rémission. On a cru un temps que le groupe finirait par succomber à ses excès, couler par le fonds et disparaître. Mais pas qu'ils allaient se déchirer. Eux qu'on aurait cru inséparables, eux qui ont un temps vécu en communauté, comme une famille, à se sustenter de vache maigre - quand il y avait quelque chose dans l'assiette. Mais voilà, entre les tensions exacerbées par la dope, et celles de certaines compagnes qui semblent avoir plus d'ego et d'exigences que les musiciens, la perte de confiance envers un management qui se révèle être un ramassis d'escrocs, les doutes, la pression des projecteurs et d'une presse impitoyable, tout ça fait qu'un soir Joe Perry claque la porte. En pleine période d'enregistrement. En conséquence, "Night in the Ruts" a bien l'allure du dernier souffle d'un groupe épuisé, au bord du précipice. Il y avait bien quelques prémices sur "Draw the Line", mais ça tenait encore largement la route, recelant encore quelques belles pépites. L'apanage du talent à fleur de peau qui permet de pondre encore de bien belles choses, même en étant stone. Mais "Night in the Ruts" transpire le groupe malade, qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Même si l'ombre d'un Aerosmith aura toujours eu plus d'impact que bien des groupes au sommet de leur art. Même la production souffre cruellement de l'absence de Jack Douglas, qui, lui aussi, a pris la tangente.

     Joe Perry parti, on ne donnait pas cher de la peau de ce qui fut un poids-lourds du heavy-rock. Encore moins dès lors que Brad Whitford, au début de l'an 1981, rend à son tour son tablier. Catastrophe. Mais c'est sans compter sur la pugnacité et la fierté des trois rescapés.


   Jimmy Crespo fait déjà partie de la formation, qu'il a intégrée après le départ de Perry. C'est lui qui a été appelé pour aider à finaliser le laborieux "Night in the Ruts" - on le voit sur le clip de "Chiquita". Crespo est un musicien assez connu de la scène New-yorkaise où il écume les clubs dans diverses formations, dont avec le groupe Flame, avec qui il réalise deux bons disques dans une fibre entre le J. Geils Band et le premier Pat Benatar (en 1976 et 1977) (1). Parallèlement, il est démarché par les studios de la métropole pour effectuer des séances pour d'autres musiciens (moins compétents ?). Ce qui l'amène à travailler pour Aerosmith. Pour finaliser l'album de la douleur, « Night in the Ruts ». Séances qui se conclut par son embauche
. Il ne manque plus qu'un second guitariste, trouvé en la personne de
 Rick Dufay par Jack Douglas - qui a produit son disque l'année précédente ("Tender Before Abuse", un truc particulièrement mou, bien loin de l'univers de l'Aero) (2). En fait, Dufay ne rejoint le groupe qu'une fois les enregistrements terminés, mais avant la sortie de l'album. D'où sa photo et son nom sur le disque. Crespo assure seul toutes les parties de guitare, à l'exception du morceau "Lightning Strikes", auquel a participé Brad Whitford.

     Cet unique album de cette formation médiane est sujet de discorde. Certains flashent dessus, clamant à la résurrection d'un Aerosmith requinqué, fort d'une nouvelle et inespérée jeunesse, et tant pis pour les absents. Tandis que d'autres rivalisent d'anathèmes, probablement aveuglés par des partis pris, chagrinés par l'absence d'un duo de guitaristes considérés comme indissociables de l'âme du vrai Aerosmith. On va aussi reprocher un son trop lourd, boursouflé de distorsions, embourbant le disque dans un heavy-metal opportuniste. Ou encore, c'est le pauvre Crespo qui en prend plein la face, accusé de singer Joe Perry - tous deux traînant à peu près les mêmes influences -, jusqu'au look vestimentaire (tout comme Keef ? Johnny Thunder ? Hanoï Rocks ?). Le remplacement de musiciens respectés, et/ou adulés, dans un groupe connu, n'a jamais été une mince affaire. 


   Quoi qu'il en soit, "Rock in a Hard Place" est et reste un très bon album d'Aerosmith. Devrait-on "sourdement" le rejeter pour la simple raison que ce n'est pas l'œuvre à part entière de l'authentique Aerosmith ? Il y a pourtant bien d'autres disques où les membres d'origine font défaut. D'ailleurs rares sont les formations à avoir franchi les décennies avec la même équipe. Peut-être que si Aerosmith avait continué avec cette mouture, il en aurait été tout autre. Forcément, avec sa mouture alternative réduite à un quatuor lors de l'enregistrement, cela en fait un disque à part. Ce qui n'enlève rien à ses qualités. D'autant que finalement, avec le recul, cet album pourrait être le chaînon manquant entre l'Aero 70's (précisément celui des années 1975 à 1977) et celui de "Pump", la galette de 1989, et de "Get a Grip", le carton de 1993. La comète "Jailbait", du pur Aerosmith sous amphétamines, préfigure carrément les quelques furieux élans saupoudrés de zestes de métal de la prochaine décennie. Joe Perry avouera plus tard en avoir été vert de jalousie à l'écoute de cette entrée en matière des plus énergiques, pestant de ne pas avoir été de la partie. 

   Tandis que "Lightning Strikes" paraît être un rescapé des sessions de "Draw the Line" - le seul morceau de l'album avec Whitford -. "Bitch's Brew" garde encore cette teinte et cette densité (relativement pataude) correspondant au millésime 1977. Joey Kramer maintient fermement la barre, parvenant à allier frappe musclée avec un swing qui fait hélas souvent défaut chez la nouvelle génération émergente. Il fait partie de ceux qui savent encore incorporer subtilement les cymbales (dans le gros Rock), en faire un élément indissociable et omniprésent de son groove, et non un accessoire.

   La pièce éponyme, "Rock in a Hard Place", elle, se retrouve coincée dans une faille spatio-temporelle où l'année de "Rocks" et celle de "Permanent Vacation" ne font plus qu'une. Où comment marier un hard-rock des plus solide, minéral, à un souffle (alcoolisé) de rhythm'n'blues bastringue estampillé « New Orleans ». « Bolivian Ragamuffin » aussi, mais dans une moindre mesure dans le sens où il semble compenser un manque de finition (ou d'imagination) par un débordement d'énergie, incitant Crespo à balancer à tout va des attaques cinglantes de vibrato et de bends mortels, évitant de justesse l'overdose. Malgré sa bonne tenue, « Jig Is Up » est par contre l'exemple type du morceau qui aurait probablement été meilleur avec le duo Perry-Whitford, Crespo ne parvenant pas à enflammer cette pièce de Funk-metal.

de G à D : J. Kramer, J. Crespo, T. Hamilton, S. Tyler & R. Dufay

 Au-delà du pur hard-rock, le groupe se laisse emporter par une petite vague de psychédélisme, aux relents de patchouli synthétique, avec l'intermède "Prelude to Joanie" et la chanson "Joanie's Butterfly" qui incorpore des percussions indiennes et des chœurs éthérés de naïades. Avec "Push Comes to Shove", Tyler reprend un rôle de pianiste de Blues, régulant sa douce folie par l'ivresse, martelant un piano à bout de course, sans trop se soucier de l'orchestration, avec une voix plus féline que jamais. Un vrai chat de gouttière tâtant du cigare et du bourbon. Et puis Tyler va plus loin, en osant reprendre un standard (alors) oublié de jazz-blues, enregistré par la piquante actrice (et chanteuse) Julie London, "Cry Me a River". Évidemment, les énergumènes ne résistent pas à l'envie de l'extirper de son écrin satiné pour l'amener dans une ruelle sombre, aux pavés détrempés et aux murs décrépis [quelque part à Hell's Kitchen ? (3) ], où Tyler, transi de chagrin, n'a plus qu'à se casser - réellement - les cordes vocales. 

    Malgré tout, il faut bien admettre que Crespo n'a pas l'art de relancer un morceau, de lui faire cracher le feu dans un grognement de pneus arrachant l'asphalte, comme sait si bien le faire le duo Whitford - Perry. On peut également estimer que parmi toute la discographie de l'Aero, c'est probablement le plus bourrin, le moins subtil. Cela n'en fait pas pour autant un mauvais disque. Loin de là. La magie d'Aerosmith jaillit encore. 


   A sa décharge, Jimmy Crespo, lui, rappelons-le, en matière de guitare, est seul. De plus, il est probable que les sens des intervenants n'aient pas été des plus affûtés. En particulier pour Steven Tyler, qui est bien englué dans ses addictions, faisant craindre le pire pour sa santé (sur la photo du verso, son teint est maladif). Le producteur Jack Douglas (derrière tous les disques du groupe depuis 1974, déclarant forfait pour "Night in the Ruts", et de retour pour cette galette) lui-même n'est pas très frais non plus. Malgré tout, et cela peut tenir du miracle, l'album tient non seulement la route, mais se place parmi les sorties les plus intéressantes de l'année. Il a même mieux vieilli que d'anciennes gloires de l'année (Ratts, Berlin, Venom, Adam Ant, Night Ranger, Culture Club, Survivor, Muscial Youth, C. Goya, Demon, Imagination, Virgin Steele...). Il est fort a parier que si cet album avait été le fruit d'un jeune groupe - voire même d'une tierce formation avec un ou deux membres de l'Aero -, on aurait crié au génie ; à la relève. De son côté, Brad Whitford n'a pas fait mieux, quant à Joe, à l'exception de "Let the Music Do the Talking"...


     Après l'aventure "Aerosmith", Jimmy Crespo va retrouver les séances studio où il va bosser, entre autres, pour Meat Loaf, Adam Bomb et Stevie Nicks. Il fait partie de l'aventure "hard-rock-bubble gum" de Bonnie Bramlett , avec The Bandaloo Doctors. Plus tard, il accompagne en tournée Billy Squier et Rod Stewart. Depuis, il alterne tranquillement entre sessions studio, diverses collaborations (dont une reformation de Rough Cutt) et tournées des clubs de Las Vegas.

     Quant à Rick Dufay (né Richard Marc Dufay à Paris, France), il semble disparaître dans la nature. Il a été sur divers projets sans lendemain, et un nouvel album personnel sort en 2001 (introuvable depuis longtemps). C'est lui-même qui a fortement conseillé à Steven Tyler de renouer avec ses potes, Brad et Joe. Pour le bien d'Aerosmith ainsi que pour le sien. Tyler l'a finalement écouté. Et des années plus tard, Joe Perry l'a remercié.

 

(1) Ce sextet comprenait une très bonne chanteuse, Marge Raymond. En 1981, entre le départ récent de Brad Whitford, et un Steven Tyler inopérant pour une durée indéterminée suite à un grave accident de moto (sans omettre que, enlisé dans ses addictions, ses malaises sur scène n'ont fait qu'empirer), l'existence même d'Aerosmith est incertaine. Par encore prêts à prendre des vacances prolongées, Tom Hamilton, Joey Kramer et Jimmy Crespo démarchent alors Marge Raymond pour monter un nouveau groupe : Renegade. Le claviériste-guitariste Bob Mayo (Peter Frampton, Robert Plant, Foreigner, Robin Trower) fait aussi partie du projet. Le groupe rentre en studio et enregistre avec l'aide de Tony Bongiovi huit morceaux. On peut trouver sur le net, en fouillant bien, deux démos qui font regretter qu'il n'y ait pas eu de concrétisation avec un album. Dommage...

(2) Rick Dufay est plus connu pour être le père de l'actrice Mina Kelly. Qui, parce qu'elle a été abandonnée très jeune par son père, a préféré prendre le nom de sa mère.

(3) Quartier mentionné dans la chanson "Lightning Strikes", et lieu mit en scène dans le clip avec le groupe attifé en blouson noir, prêt à en découdre avec le premier chaton venu.




🎼🐦
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Joe PERRY Project  👉  "Let The Music Do the Talking" (1980)

10 commentaires:

  1. Shuffle Master29/5/24 08:44

    J'avoue avoir décroché après Rocks, déjà un peu trop rentre-dedans pour moi. Le choix de Cry me a river n'était pas - disons - de bon aloi. C'est à la limite du grotesque. Le reste n'est effectivement pas mauvais, mais parfaitement oubliable. Le "swing" de Kramer m'avait échappé....

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    1. Toujours un peu fort dans les épithètes .... 😌
      Certes, pour Kramer, c'est mon impression et je ne suis pas batteur. Je cogne bien depuis longtemps avec les mains, les pieds, les stylos, matraque, fourchettes, poignard (tout c'que j'trouve au boulot) sur tout c'qui ce présente (sauf, les gens - ils n'aiment pas), mais ça agace rapidement tout le monde, et ainsi, je n'ai donc pas pu développer mon potentiel 😁
      Sinon, dans le genre, c'est nettement plus fluide et swing que Lars Ulrich, Herman Rarebell, Peter Criss, Dave Holland, Pete Gill, Stefan Kaufmann, Leonard Haze, j'en passe et des meilleurs. Anthony "Abaddon" Bray ??

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  2. Rick Dufay était un dealer minable que Steven Tyler avait recruté pour être alimenté. A l'époque où il intègre Aerosmith il trempe en parallèle dans une arnaque orchestrée autour de la mort de John Lennon, en utilisant ses "liens" avec Jack Douglas il s'infiltre au Dakota et dérobe des documents tel que le journal intime de Lennon pour le compte de Fred Seaman, ex protégé du couple, licencié pour détournement d'argent. Seaman projette de sortir un livre à sensation sur le couple, il utilise aussi Julian afin que l'héritage lui soit juridiquement attribué, espérant au passage prendre un pourcentage.
    Ce polar se termine par l'arrestation de toute la bande. La police découvre une pièce pleine de documents volés, dont pas mal de maquettes. Le livre sera finalisé par Albert Goldman, mais le journal intime de Lennon n'a jamais été retrouvé, comme d'autres documents vendus à des collectionneurs par Seaman.
    Yoko Ono renoncera à porter plainte par amitié pour la mère de Seaman, aussi parce qu'avant de les escroquer il avait été le plus proche collaborateur du couple qui le considérait comme faisant partie de la famille.

    Pour les plus courageux, j'avais traduit un article fleuve sur l'après Lennon et toutes les horreurs qui ont suivi sa mort.
    https://ranxzv.blogspot.com/2020/12/john-lennon.html

    et sinon il y a celui ci qui résume l'affaire du meurtre et les diverses magouilles post mortem de l'entourage ainsi que les menaces de mort qui ont longtemps pesé sur Yoko et Sean Lennon
    https://wariscrime.com/new/project-walrus-and-the-murder-of-john-lennon/

    Désolé d'avoir débordé, mais je pense que ça donne un éclairage sur ce que le milieu du rock était devenu lorsque coke et héroïne ont commencé à ravager les cerveaux les plus faibles, dont Rick Dufay (qui au passage est français) faisait largement partie.

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    1. Ouch... Quelle sale affaire... De quoi alimenter une série 😲 Incrédibeule !
      On comprend mieux la disparition de Dufay. Il a dû être proprement blacklisté dans tout le show-biz.
      (et une raison de plus pour que sa fille ne veuille pas porter son nom...)

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    2. Tu crois pas si bien dire, série il existe, hélas tout est tellement opaque dans cette affaire (sans procès) qu'elle ne nous apprend rien que l'on ne sache déjà, sinon sur son assassin dont je me contrefous personnellement. La seule chose que j'attends d'apprendre sur lui, c'est sa mort.
      https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/rock/john-lennon-un-homicide-sans-proces-une-mini-serie-documentaire-haletante-d-apple-tv-reprend-l-histoire-de-son-assassinat-a-zero_6254397.html

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  3. Le lien vers l'article traduit n'était pas le bon, je corrige : https://ranxzevox.blogspot.com/2020/11/en-cours.html

    Et sinon, je trouve Night in the Ruts bien meilleur que Draw The Line (décidemment on n'en sort pas)). C'est même un de mes favoris du groupe avec Rocks évidemment qui est intouchable et pour moi le seul album de leur discographie à s'inscrire au panthéon des grands albums du rock.
    Rock in a Hard Place est un bon disque, je suis d'accord avec ta critique. Il a une bonne pêche, la production entame une mise à jour de modernité qui fera des ravages les années suivantes et plusieurs compsitions tiennent la route.

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  4. Un grand merci en passant pour tous ces dépoussiérages, je lis souvent mais j'oublie de remercier pour le boulot que j'imagine derrière.
    Perso, je préfère aussi "Night in the ruts" à "Draw the line" mais je ne sais plus précisément pourquoi, je ne les ai pas écoutés depuis, hum, longtemps (mais dans la balance de Roberval, je sais qu'il y a cette reprise des Shangri-Las "remember (walking in the sand)" dont je ne me doutais pas quand j'ai découvert ce disque, quasiment à sa sortie, que c'était une reprise. J'avais alors l'excuse de minorité et la non-existence d'internet).

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    1. Merci beaucoup (mais du plaisir aussi ; en écoutant - et redécouvrant - les disques).
      Pareil pour "Walking in the Sand" 😀

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  5. Shuffle Master.30/5/24 08:42

    Sûrement une réaction de vieux c..., mais ces histoires de musiciens tombant dans la dope me restent incompréhensibles. Dans le cas d'Aerosmith, les types ont tout ou presque, et ils vont se mettre dans les pattes d'un dealer de troisième zone?

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    1. C'est l'avis même de Ted "motor city madman" Nugent.

      Le problème c'est qu'il arrive un moment où la cadence imposée à des jeunes pousses - entre tournées interminables (surtout sur le "nouveau continent") et sessions - les incite à prendre quelques "médicaments" ou "vitamines" pour simplement tenir le coup. Ne pas s'effondrer et gâcher une carrière prometteuse. De plus, dans cet environnement, il y a toujours d'affreux parasites qui traînent, à l'affût, prêts à venir en aide à ces jeunes musiciens épuisés. Des rapaces se faisant passer pour des amis désintéressés, des admirateurs. Ignominieusement, c'est parfois fait avec l'acquiescement du management, voire du label. Il y a aussi de nombreux artistes qui plongent là-dedans pour combattre le trac - beaucoup l'ont fait avec l'alcool.

      Ceux qui s'en sortent, ou qui n'y ont jamais vraiment touché, sont ceux qui ont une certaine discipline. Certains se sont mis au vert, vivant plus ou moins à l'écart, dans un cottage ou un ranch (non, pas dans une villa les pieds dans l'eau, dans le sud de l'hexagone...), d'autres se plient à une discipline sportive. Ce qu'ont fait d'ailleurs les toxic-twins.

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