- Vous nous offrez un p'ti concert M'sieur Claude ?
- Oui, et comme dans une salle : un joyeux concerto pour débuter et une
jolie et douce symphonie en seconde partie…
- Vous avez déjà souvent parlé de l'Orpheus Chamber Orchestra les années
passées je crois ?
- Oui et justement dans des chroniques estivales, à propos de musiques
légères : le canon de Pachelbel, Albinoni, etc…
- C'est un concert court ?
- Oui, comme prévu cette été : deux œuvres de 20 minutes, à écouter au
calme…
Le
concerto de Mozart pour
flûte et harpe
interprété par l'Orpheus Chamber Orchestra
est disponible dans un coffret de 3CDs qui réunit les concertos pour vents
de Mozart. Un coffret de la collection "Trio" du label Dgg. On y
trouve des
concertos pour flûte, mais aussi pour
hautbois,
cor
(4 petits ouvrages) et
basson
et, bien entendu, celui pour
clarinette, une œuvre plus tardive, le
concerto
le plus abouti de l'époque pour cet instrument qui venait de naître. J'avais
consacré en son temps
un article au disque de
Benny Goodman
jouant ce
concerto
(clic).
Petit rappel pour ceux qui auraient manqué des épisodes, l'Orpheus Chamber Orchestra
est une formation orchestrale qui réunit des solistes des meilleurs
orchestres de la côte est des États-Unis. L'orchestre joue sans chef dans un
répertoire large, qui va du baroque à la musique de notre temps. Les
instrumentistes n'adoptent pas pour les œuvres du siècle des lumières des
instruments d'époques, non ils préfèrent limiter leur effectif si
nécessaire, et leur virtuosité (qui est grande) fait le reste. Depuis plus
de trente ans d'existence, la discographie s'est étoffée mais n'a peut-être
pas la diffusion qu'elle mérite en France (clic) (clic).
Pour débuter ce petit concert estival : le
concerto pour flûte et harpe. C'est un mariage heureux entre deux instruments au son cristallin. Ce
petit bijou de fantaisie a été écrit par un
Mozart
de 22 ans. Il fut composé pour les enfants du duc de Guisnes (Non
Philou, pas l'inventeur d'une bière), qui jouaient l'un et l'autre de ces
instruments. Trois mouvements dont les tempos montrent un souci de proposer
un divertissement : Allegro -
Andantino -
Rondo :
Allegro. Je parle de
divertissement par opposition aux derniers concertos pour pianos de
Mozart
plus psychologiques voire tourmentés. On écoute… L'Andantino est d'une
sensualité juvénile extraordinaire…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ENTRACTE ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
XXXX |
Joseph Haydn
a composé
104 symphonies
! Le chiffre paraît important, mais le compositeur a composé jusqu'à l'âge
avancé de 75 ans, une situation rare à cette époque là. De plus, il avait la
plume facile et inventive. Il n'y aucun déchet dans ces symphonies. J'avais
abordé le sujet à propos des
12 dernières
dites
Londoniennes
dans une chronique consacrée également au chef anglais et pittoresque
Sir Thomas Beecham. Je ne reviens pas sur les détails musicologiques et biographiques
concernant
Haydn
(clic).
La
symphonie n°49 de Haydn
porte le nom évocateur de
La Passione
sans doute parce qu’elle fut écrite un vendredi Saint. Elle fait partie de
cette période de composition de symphonies surnommée
Sturm und Drang
(Tempête et passion). Elle annonce dès
1768, date de sa composition,
le romantisme. C'est une belle œuvre poignante vu la source de son
inspiration. Elle commence, chose inhabituelle en cette époque classique,
par un adagio sombre mais serein. Elle est orchestrée simplement, pour des
cordes et seulement 2 hautbois et 2 cors, ainsi qu'un continuo du clavecin.
Une bouleversante exception dans l'œuvre plutôt facétieuse et colorée de ce
compositeur. Elle comprend 4 mouvements :
I Adagio - II Allegro di molto - III Menuet - Trio - Menuet - IV Finale.
Presto. Une musique recueillie certes, profondément intime, mais absolument
pas triste. Le presto final est une course folle et pathétique…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Clap Clap Clap Clap ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
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