mercredi 1 janvier 2025

Rétrospectives albums "Rock" 2024 - by Bruno

 




The Black Crowes  " Happiness Bastards "


     L'attente fut suffisamment longue pour tarir les espoirs. Mais en l'an de grâce 2024, presque quinze ans après un vrai album studio, The Black Crowes sort un neuvième album, et on n'est pas déçu. Bien au contraire.la direction prise par ces corbeaux est plutôt du genre gros Rock batifolant sans vergogne avec un Hard-blues poisseux. C'est du bon, du savoureux, du juteux, organique et viscéral. Cet album sonne comme une prise live. Sans compresseur ou autre muselière pour les guitares, les laissant librement crier, baver, postillonner. Certainement encouragées par une Fuzz ou une grosse overdrive pour grossir et salir le son. Et surtout, no auto-tune ! Certes, le chant accuse son âge et les excès, et parfois paraît au bord de la fêlure, mais on s'en bat le flanc. C'est du rock, c'est vivant, ça transpire, ça éructe, ça revendique une simple envie de vivre. Et surtout, et c’est là l’essentiel, il a toujours ce mojo, cette présence. Les corbacs ont bouffé du lion.  

"Je confirme tout ce qui est dit. Le disque est resté 15 jours non stop sur la platine. Pour avoir la niaque, ils ont l'ont. Rich Robinson est toujours aussi ridicule sur scène...." l'inénarrable S.M.

""Oh la vache, ça éclabousse ! "Ça mitraille sec"" Anonyme

"Très bon album effectivement, bien pêchu, bonnes compos, mais 10 titres pour 38 minutes, on ne les reconnaît plus les corbeaux..." dixit M. Luc

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Black Country Communion  " V


     Si la forme reste sensiblement la même depuis 2009, ce volume "V", malgré donc sa présentation assez typée progressive, est probablement le plus heavy de la formation, avec des riffs "bourre-pif", développés à la manière de Free. Soit avec une guitare certes puissante, mais qui ne se laisse pas submerger par la saturation, alliée solidement à une basse vrombissante, alerte et relativement indépendante. Une basse qui prend ses aises, ne se calant sur la guitare, la batterie ou les claviers que suivant son bon vouloir. Jouant à l'envie quelques notes supplémentaires, usant (et abusant ?) de glissés moelleux. Il semblerait d'ailleurs que ce soit plus la basse Glenn qui marche à la fuzz ou l'overdrive que les guitares de Joe. Ces dernières devant apparemment se contenter - en général - du schéma tant éprouvé "Gibson (Les Paul, Explorer ou SG) branchées dans des têtes d'ampli Marshall", éventuellement aidées par un clean booster. Et ça décoiffe. Il est certain que si Black Country Communion avait eu une carrière moins erratique, s'il était parti régulièrement à la conquête des scènes, il serait l'un des poids lourds incontournables du genre.

"... Ce dernier BCC est en tout point excellent , du bel ouvrage par quatre types qui ne sont plus des perdreaux de l'année et ça s'entend!" Jean-Pascal G.

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Blues Pills  " Birthday "

     D'entrée, on remarque que le son de Blues Pills a mué. Il a été relativement policé pour aborder des sonorités plus pop-rock. C'est comme si le groupe avait cherché à être plus mainstream, diffusable ; le format même des chansons tournant autour des trois minutes, paraît le confirmer. Toutefois, c'est fait sans vraiment se renier, sans tomber dans l'ouvertement commercial à base de sons synthétiques et/ou chargés. A cet effet, généralement, la batterie et la voix sont mises en avant, voire la basse, au détriment des guitares de Zach qui ont été muselées. Les fuzz et autres phasers n'apparaissent qu'en de trop rares occasions, tandis que ses soli, plus concis que précédemment, sont assez souvent un peu noyés par le mixage. Dommage, car ce musicien, qui est resté connu pendant longtemps pour son rôle de bassiste, notamment au sein de Radio Moscow et des deux premiers disques de Blues Pills, s'est avéré être un guitariste intéressant, fin artisan du son et de l'émotion. Tandis que la voix d'Elin semble nimbée d'une nouvelle jeunesse. Comme si sa récente grossesse lui avait donné une nouvelle vision sur le monde, une nouvelle et plus douce façon de l'appréhender, en mettant un peu plus de douceur dans l'intonation de ses chansons. 

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Crossbone Skully  "Evil World Machine

     Tommy Henriksen, mercenaire expérimenté et apprécié, fidèle lieutenant d'Alice Cooper depuis 2011 et partie intégrante des Hollywood Vampires, encouragé par divers collaborateurs, monte un nouveau projet avec l'aide déterminante de Tommy Denander, et de Robert Mutt Lange (sorti exceptionnellement de sa retraite dorée) à la production pour un heavy-rock aux saveurs d'AC/DC, de Def Leppard, d'Alice Cooper dernière génération et de Zodiac Mindwarp première cuvée. 

Remarque de Luc -  après une écoute distraite sur son antique ordi portable  - : "Mouais... l'hommage / référence est tellement appuyé, que ça en devient gênant. La production ne fait pas dans la dentelle.  "

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Bobbie Dazzle  " Fandabidozi "

     Où quand une chanteuse et musicienne issue d'un groupe coincé entre un Doom englué et un (lourd) Heavy-rock psyché (Alunah), renoue avec ses premiers émois musicaux et sort un disque fortement inspiré par le Glam des 70's. Ainsi, pour son premier album sous son nom - ou plutôt sous son pseudonyme, dans la tradition des Bowie-Ziggy Stardust, Alice Cooper, Alvin Stardust et Gary Glitter -, Siân Greenaway, dans des flots de guitares heavy, développe une atmosphère festive et légère, qu'elle agrémente parfois de jolies traits de flûte traversière. 

"Je n'ai pas forcément entendu l'aspect glam, noyé sous les heavy décibels, mais en tous cas, sacré bon album !" dixit Luc

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MC5  " Heavy Lifting "


     Alors, oui, certes, la fougue qui animait jadis le MC5 n'est plus. Cependant, dans l'ensemble, les compositions de Kramer dégagent une belle énergie communicative. Pour ce dernier assaut héroïque, Wayne s'est appuyé sur le célèbre producteur Bob Ezrin. et pour le chant, un poste donc on ne peut plus délicat au sein du five, sur Brad Brooks (quasiment inconnu outre-Atlantique) qui s'illustre habituellement plutôt dans une tonalité folk-rock nimbée de soul. Toutefois, ici, il s'épanouit en qualité de rocker, secondant parfaitement brother Wayne, et participant activement à finaliser une majorité de chansons.

     Le pari était osé, l'attente pesante, la pression lourde, mais ce définitif " Heavy Lifting " laissera le souvenir d'un Wayne Kramer droit dans ses bottes, n'ayant de comptes à rendre à personne, composant et interprétant sa musique sans vision commerciale. C'est pourquoi cet album ne plaira probablement pas à tout le monde (de la sphère rock), et encore plus difficilement son intégralité. Sans doute moins marquant et séminal que les trois originaux, Wayne Kramer n'aura pas pour autant terni l'image du MC5.

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Manu Lanvin  " Tribute to Calvin Russell "

     Okay, c'est bien plus la somme d'un collectif qu'une œuvre part entière de monsieur Manu Lanvin. Cependant, c'est son projet, qu'il a dû mener de bout en bout. De l'étincelle initial jusqu'au produit fini. Bien que restant généralement en retrait, il est à la guitare, aux chœurs, à la production et occasionnellement au chant. Dans l'ensemble de très bonnes versions qui, si elles peinent globalement à égaler les originales, ont le mérite (rare) de ne pas faire dans la simple imitation. Chaque invité apporte sa marque, sa personnalité, mais toujours avec respect.

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The Mercury Riots  " In Solstice


     Un groupe sorti de nulle part, inconnu des médias (ou du moins des nôtres), qui déboule avec un bel album qui transpire le heavy-rock bluesy et velu, ravissant les cages à miel, excitant suffisamment les synapses pour les rendre accros. 

     Rien de nouveau sous le soleil ? Absolument ! Pas cérébral pour un sou, c'est du minéral 🤘🏼😛 Mais dur sans être brutal, résolu, déterminé sans être agressif, gouailleur sans être braillard, nerveux sans être impulsif, rugueux sans être vraiment abrasif ; ça sent le cuir tanné, l'huile de vidange, les lampes d'amplis à bout de souffle. Bref, The Mercury Riots navigue dans des eaux où se mêlent glam-rock de la rue (Slade), heavy-rock Aussie (The Angels, KOTS), et B.C.R. (British's Classic-rock) de l'ordre des Thunder (des quatre premiers) et Black Star Riders. Enfin, The Mercury Riots lustre les chromes d'un authentique heavy-rock, pur et dur, sans se compromettre dans les deux écueils qui ont trop souvent pénalisé le genre. Soit une pénible et stérile surenchère dans une (apparente) débauche d'énergie et la compromission faite au label et/ou management. Point de ballades car le quatuor n'a qu'une hâte, celle de faire vibrer la scène (ou les enceintes) et d'y mettre le feu. Plus concrètement, botter des postérieurs pour procurer allégresse, ferveur, et (h)ardeur. 

"... Écoutable dans le genre, plus mélodique que la moyenne. " dixit le Shuffle

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Phil Moog - Moggs Motel " Moggs Motel "
 

     Le retour inespéré de Phil Moggs - qui avait dû tout arrêté après une crise cardiaque en 2022 - et du discret mais non moins talentueux Neil Carter pour un album qui, s'il n'a pas l'éclat de l'âge d'or de l'UFO des années Schenker (70's) porte néanmoins haut les couleurs d'un Classic rock à l'anglaise. Une agréable surprise venant d'un chanteur qu'on aurait cru retiré à jamais, avec un album, certes sans surprise, mais qui n'a aucun mal à faire de l'ombre aux derniers productions de l'UFO.

👉 bafouille ICI et celle, plus sympa, de Hugo Spanky ICI




The Southern River Band  " D. I. Y. "

     Décidément, l'Australie n'a pas fini de donner naissance à des groupes de rock franc du collier. Un des derniers en date est mené par le filiforme Callum "Cal" Kramer qui se dépense sans compter pour pérenniser son The Southern River Band. Du bon vieux heavy-rock'n'roll, un brin sauvage, qui ne dédaigne pas  "s'embourgeoiser" occasionnellement avec une pop(-rock) de bon aloi.

"Merci pour la découverte, j’ai pris une bonne dose de rock’n roll vivifiant et jouissif.
Je vais suivre cette formation australienne avec attention. Callum Kramer a ce petit mélange d’Eddie Van Halen et d’Alan Lancaster (pour le physique s’entend) mais lui et ses compères délivrent un punchy rock terriblement séduisant" dixit Elie Köpter

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Rob Tognoni  " Rebel "

Robert Tognoni, le diable de Tasmanie, 64 balais au compteur mais toujours d'attaque, toujours fringuant.  Il n'a pas changé d'un iota son power blues-rock, -  comme il aime à définir sa musique -. Un Blues puissant et décoiffant qui, au contraire de son géniteur, n'a pas pris une ride. Toujours ce son puissant de gratte fusionnant Stratocaster boostée, Telecaster hargneuse et SG tranchante. Et même si cette dernière bombe volcanique peut pécher par un excès de générosité avec dix-sept morceaux (!!) à la clef, on ne peut résister au plaisir d'exciter nos esgourdes sybarites. Avec de bonnes et savoureuses reprises dont "Whidkey in the Jar", "Victim of Circumstance", "Asshole and Opinion" et "Rebel". Un bon cru en dépit de d'une petite poignée de morceaux passables.

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Loreena McKennitt  ' The Road Back Home "


     La captation de ces prestations représentant un échantillon de deux concerts n'a rien à envier aux enregistrements studio. On connait l'exigence de Loreena, son attrait pour la pureté et la définition des sons, et par conséquent le soin apporté à ses enregistrements. En concert, lorsque le lieu et le terrain le permettent il en va de même. Ce qu'atteste le présent disque qui, s'il n'y avait pas des manifestations de joie et d'approbation entre les morceaux (le public, respectueux, se comporte comme à la messe - ou, simplement, pareillement comme à un concert de musique classique), pourrait laisser croire à un nouveau disque studio. 
 
     Harpe, violoncelle, piano, flûte, guitares, mandoline, bodhràn, violon, percussions, accordéon et chants s'harmonisent pour créer une douce atmosphère où les frontières entre l'imaginaire et le réel sont un instant abolies. Et si les légendes et mythes irlandais et gallois sont nombreux à baigner dans la violence, le sang et la soif de la vengeance, Loreena semble plutôt s'attacher à créer une bulle féérique où vaquent indifféremment Sidhes et autres Thuatha Dé Danann. Où s'épanouissent des amours franches mais tumultueuses entre jouvencelles et damoiseaux ; ces derniers tiraillés entre leur quête de renommé et l'élu de leur cœur. Pays imaginaire entre Shakespeare et Chrétien de Troyes. 
Les paroles ne sont pas indispensables pour cette transmission, cette plongée dans ce monde parallèle, loin de la folie urbaine.

(et non, ce n'est pas un album de rock)

"Waouh, mes 95% de sang breton sont en ébullition… " dixit le Claude

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à suivre .... ? 

-   Bonus (séance de rattrapage / 2023)   -



Komodrag and the Mounodor  " Green Fields of Armorica "


     Là-bas, au fond de l'Armorique, un groupe peuplé d'irréductibles bretons - n'en faisant qu'à leur tête - résiste encore et toujours aux diktats de l'industrie musicale. Et attention, ils sont encore meilleurs sur scène où ils pourraient aisément voler la vedette à bien des "ténors" Anglo-saxons. Et ce, sans potion. Hormis peut-être un peu de chouchen avant de gravir la scène. Nostalgique ? Probablement, mais aucunement poussiéreux. C'est même rafraichissant. Avec quatre chanteurs et trois guitaristes, la formation navigue indifféremment dans des eaux diverses, offrant ainsi une palette assez riche - pourvu que le bouquet évoque un temps apparemment défini entre 1966 et 1976. Ainsi, ces artisans bretons ont pilonné dans leur mortier des ingrédients récoltés dans cette riche période musicale, afin d'en extraire une essence culminant dans des parfums capiteux de Rock-psychédélique, progressif, heavy-rock et glam. En dépit du nombre d'acteurs, la formation ne s'appuie pas sur un "wall of sound", s'appliquant plutôt à créer de vastes espaces (hallucinés ou festifs), jouant avec les différentes tonalités de chacun.

     Komodrag and the Mounodor est, à tous points de vue, un groupe des plus réjouissants. Ces gars là ne sont pas bons, ils sont excellents ! Ne passez pas à côté. Courez vite chez votre disquaire lui commander d'urgence ce disque inespéré et revigorant. Et n'hésitez pas à lui asséner une ou deux claques (avec modération), au cas où il ne serait pas suffisamment réactif. Long live Komodrag and the Mounodor !

"Rafraîchissant. Donnerait presque envie d'aller en Bretagne. Bloqués en 1972, c'est rien de le dire. Et gros travail sur les fringues... En live, ils ont l'air de bien se marrer..." et "Je viens de regarder le live à Concarneau. Enthousiasme communicatif. Avec Rambling Rose en clôture, pourtant morceau casse-gueule. Bravo au bassiste de pouvoir chanter ça en fin de set.", les mots de S.M.

"C'est incroyable, s'il n'y avait pas la texture de l'image vidéo, mais une captation en 16 ou 35mm, on jugerait que ces images ont 50 ans. Sans les images mais juste avec le son, c'est encore plus flagrant. Le mimétisme à ce point là confine à la maniaquerie. Ils sont très bons." ceux de mister Luc



Malted Milk  " 1975 "


     Enfin, Malted Milk fait son retour, mais, cette fois-ci, avec une immersion dans le funk plus marquée, due à l'implication d'un certain Marco Cinelli. Tandis que parallèlement, d'autres pièces de ce " 1975 " s'engouffrent dans une forme de Soul-blues des plus exquises - même si quelques paroles laissent transparaître une certaine amertume. 

Un album pulvérisant les idées noires, les nombreux soucis et tracas de la vie urbaine. Idéal dans les embouteillages, où le temps perdu semble se dissoudre sous les saines vibrations de " 1975 ". 

     L'album est court, trop court avec seulement trente-deux minutes pour seulement huit morceaux assez concis ; les soli - de guitares, de claviers ou autres -, sont réduits à leur strict minimum. Bien généralement, ça va à l'essentiel, et ce n'est pas plus mal. La cohésion semble ainsi accrue. Du coup, une fois enfourné dans un mange-cd, l'album tourne en continu, en boucle. La collaboration "Malted Milk - Marco Cinelli" a porté ses fruits : indéniablement, c'est un bel album. Et on en redemande. Un disque qui met du baume au cœur.

"Désolant, en effet, ce manque de visibilité et de succès pour un groupe de cette qualité. ... Pour tout arranger, les disques, sauf celui-ci et un ou deux autres, sont difficiles à trouver. Sur scène, c'est excellent. " SM en verve

"Le virage Funky-soul avait été déjà engagé avec l' album (Love,Tears et Gun) et c'est vrai que l'on regrette parfois leur style rhythm 'n' blues cuivré et survitaminé des exercices précédents - leur live One Stage Tonight certifiant leur grande maîtrise scénique - Arnaud Fradin si tu nous lis...." Guy Williams

"Et c'est très bien, Donna Summer... Enfin, au moins Hot Stuff, Love To Love You Baby et I Feel Love. Tout comme Chic, d'ailleurs." another noName

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Robin Trower feat. Sari Schorr  " Joyful Sky "


      Pour la première fois, Trower s'allie les services d'une dame. En l'occurrence, ceux de Sari Schorr. Une ancienne choriste qui a travaillé pour Popa Chubby, Joe Luis Walker, Warren Haynes, Taj Mahal, Keb Mo', Carly Simon et Walter Trout, et qui, poussée par Mike Vernon, a entamé une carrière solo en 2015. Son apport est des plus opportuns car il atténue le lourd spleen qui imprègnant cet album. Un Blues relativement lourd, moite et boueux, paraissant transpirer les maux et les déceptions accumulés au fil des ans. Pas de morceaux vraiment enlevés dans cet album qui privilégie les tempi lents, entre slow-blues nimbés de scories jazzy et ballades baignées dans un brouillard épais de peines et de détresse. Toutefois, en dépit de son titre, « Joyful Sky » n'est pas un album particulièrement réjouissant - ensoleillé - qui s'écoute à la légère ou pour se donner de l'entrain. Il pourrait même être carrément déconseillé aux déprimés. L'album peut d'ailleurs nécessiter quelques efforts pour s'apprécier, les premières écoutes pouvant s'avérer déstabilisantes, même pour un aficionado du guitariste. D'autant que la première partie cumule les pièces les plus fangeuses.  "Joyful Sky" est complétement à l'opposé des disques de Blues-rock tonitruants. Sari Schorr se garde bien d'en faire des caisses ; jamais elle ne cherche à se faire valoir en se mettant en avant, ou en dérapant avec des vocalises de "bêtes à l'agonie". Tandis que Sir Robin Trower paraît jouer à l'économie, cherchant seulement la note et le timbre justes, qu'il s'efforce de faire vivre, vibrer. 

     Les avis et impressions sur cet album restent partagés, toutefois cette collaboration a permis à Robin Trower de renouer avec le billboard où l'album - aux USA - est parvenu à se placer en pole position des charts "Blues" à la fin de l'automne dernier.

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11 commentaires:

  1. Shuffle Master.1/1/25 09:44

    Mmouais...Une année qui n'aura pas vu l'apparition de ce qui serait susceptible de devenir des classiques, groupes et disques, mais honorable (de lapin, bien sûr). Mais c'était déjà le cas de précédentes. Les satisfactions, on peut aller les pécher dans les rééditions: celles des 3 premiers Little Feat, par exemple. Manu Lanvin, j'ai beaucoup de mal à cause du patronyme: se remémorer la pathétique séance de lèche-rangers du paternel au Trocadéro auprès du syndicat Alliance.

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    1. Je me suis fait la même réflexion, sinon qu'il me semble que la cuvée 2023 était meilleure.
      Toutefois, en matière de classique, terme malheureusement galvaudé - trop souvent détourné à des fins mercantiles -, il faut un minimum de recul, de temps, pour savoir si tel ou tel disque pourrait être considéré comme un "classique".
      D'ailleurs, combien de "classiques reconnus" avaient été initialement moqués, parfois même couvert opprobres. Y compris en ce qui concerne la musique Classique.

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    2. Shuffle Master.4/1/25 00:12

      Exact, pour les classiques, c'est la postérité qui juge. Par exemple, dans 50 ans on ne parlera plus de Springsteen, et les succès du de cujus seront un immense sujet d'étonnement pour les survivants à la bombe, au réchauffement, et au cinquième décennat de Macron.

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    3. L'avantage de côtoyer des profs, on apprend de nouveaux mots ou formules ("de cujus"). C'est facile de s'avancer sur 50 ans, on ne sera plus là (enfin, les plus jeunes, s'il y en a ici, peut-être) pour vérifier. Et puis, qui c'est "on" (... est un...) ? Mais je ne mettrai pas ma main au feu.

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  2. En préambule tous mes meilleurs voeux à toute l'équipe ! Continuez comme ça ce blog est un régal !
    Ceci dit d'accord avec SM pour les formidables rééditions des Little Feat . En ce qui concerne ta rétrospective Bruno j'avoue ne connaître que le dernier BCC , et le Black Crowes que j'ai acheté apres les critiques lues ici! Le Komodrag est aussi assez réjouissant ! Y'a des jours ou on est fier d'être breton ( en fait 365 jours par an!) Je vais aller voir de plus près le Loreena Mckennitt .

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  3. Antique ordi portable, pffff, je l'ai acheté en 1997, dans une boutique spécialisé (spécialisée en pièces automobile d'occasion, mais le gars vendait aussi des ordinateurs et des téléphones) y marche encore très bien, il n'y a que l'écran qui est cassé. Et je possède de supers écouteurs, dont l'oreille gauche ne fonctionne plus, certes, et côté droit le fil est dénudé (trouvés à 6.99€ dans une station service sur l'autoroute, c'était marqué qu'il y avait de bonnes basses).

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  4. Dans le genre blues-rock bien juteux , j'ai découvert hier le dernier Slash "Orgy of the damned" , bien que n'étant pas très fan de Gun' n Roses , j'avoue que les oeuvres solo de Slash méritent le détour. Même si ce dernier opus n'est composé que de reprises avec de prestigieux invités . A noter que pour une fois Beth Hart sur la reprise de "Stormy Monday" fait preuve de retenue ! C'est dire !

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    1. J'ai fait l'effort d'acquérir et d'écouter "Orgy of the Damned" parce que des gens pas spécialement fan du gars m'y avaient encouragé.
      Effectivement, c'est indéniable, l'album est bon. Cependant, l'album le moins plaisant, divertissant, de ma petite liste me paraît amplement plus réjouissant.
      En fait, à mon sens, cet album de reprises n'aurait certainement eu aucun écho si cela avait été le fruit d'un autre olibrius - moins médiatisé. Dans le même genre de projet, des gus tels que Kotzen ou Gilbert seraient restés dans l'ombre. Cet album, c'est juste des versions plus ou moins respectueuses des originaux avec un gars qui pose ses soli et des invités qui poussent la chansonnette. 😁
      Probablement qu'il a fait une forte impression aux personnes peu familiarisées avec les originaux, voire le Blues en général.
      Par contre, la version de "Killing Floor" avec Brian Johnson est une bonne surprise.

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    2. Shuffle Master.4/1/25 00:16

      Je suis assez d'accord, c'est un disque boursouflé et presque indécent, qui a bénéficié d'un immense tapage médiatique (articles/interview le même jour dans Libération et Le Figaro, si je me souviens bien, avec passage obligé et larmoyant sur le racisme). Pourquoi Slash a-t-il choisi le blues qui ne lui avait rien fait?

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