Je ne vais pas revenir sur la carrière de Mayall, son influence sur le british blues et au delà puisque ses Bluesbreakers ont servi de vivier de talents, Eric Clapton, Peter Green , Mick Taylor, Jack Bruce pour ne citer que quelques noms. Son influence sur le blues aussi, puisque par ricochet au british blues de vrais pionniers du blues ont pu sortir de l'oubli. Il pourrait surement vivre de ses royalties (surtout que d’après sa légende il aurait des oursins dans la poche ) et couler une retraite heureuse à Miami mais le blues c'est sa vie et il le servira jusqu’au bout.
Une de ses forces est d'avoir toujours su bien s'entourer et c'est encore vrai ici, puisque outre sa rythmique composée de Jay Davenport (drums) et Greg Rzab (basse) il a convié à la fête Larry McCray, Todd Rundgren, Alex Lifeson, Steven Van Zandt, Carolyn Wonderland et Joe Bonamassa. Un disque de blues rock sans Bonamassa ce serait comme Milan sans Remo, ou Boileau sans Narcejac, mais il faut savoir que le Joe voue un profond respect à Mayall, un de ceux par lesquels il a découvert le blues.
Mayall et Bonamassa |
Et maintenant c'est du Joe Bonamassa : "Distant lonesome train " avec Carolyn Wonderland, un morceau récent extrait de "Blues of desperation" (2016) , la guitariste texane y signe une belle prestation à la slide (à écouter son album "Miss understood") . "Delta Hurricane" est un morceau signé des Uptown Horns au répertoire de Larry McCray et c'est Bonamassa qui revient aux affaires sur ce solide blues rock. Dernière reprise, c'est du Gary Moore "the hurt inside" (sur "After hours" de 1992 quand le Gary fit son coming out bluesy) avec McCray à la guitare.
Les 3 titres de Mayall maintenant , "It's so touch" avec Steven Van Zandt , le "petit Steven" quitte là son pote de longue date Springsteen pour un beau festival de guitare à la Albert King. Pour les 2 derniers titres on retrouve Carolyn Wonderland, sur l'enlevé et sautillant "Like it like you do" et le plus mélancolique "Nobody told me" sur lequel John s'interroge sur le temps qui passe "personne ne m'avait dit que la vie passerait si vite"...
Elle n'est pas encore finie John et elle aura été bien remplie, continue à te faire plaisir et à nous faire plaisir avec d'excellents albums comme celui ci.
ROCKIN-JL
à lire également les chroniques de "a special life" (2014),
"talk about that" '(2016), "plays john Mayall"(1964)
Après la petite déception du disque précédent , là on a le droit à du grand Mayall ( existe t-il du petit Mayall? .....même en moyenne forme John Mayall reste un maître du Blues!)
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